Un étudiant ordinaire vit de petites arnaques. Il rencontre un expert de la fraude bancaire et de l’arnaque aux crédits de consommations. Leurs magouilles se passent bien, mais personne ne se fait réellement confiance. La pression monte lorsque la police commence à être sur leurs traces…
« Wollain » (원라인), ou « One Line » est un thriller policier sud-coréen datant de 2016, écrit et réalisé par Yang Kyung-mo, à qui l’on doit également « Unframed » (2021). Les acteurs principaux sont Im Si-wan, qu’on a pu voir dans « The Attorney » (2013), Jin Goo, qu’on a pu voir dans « The Admiral: Roaring Currents » (2014), Park Byung-eun, qu’on a pu voir dans « Jo Pil-ho: The Dawning Rage » (2019), Lee Dong-hwi, qu’on a pu voir dans « Extreme Job » (2019), Kim Sun-young, qu’on a pu voir dans « Mal-Mo-E: The Secret Mission » (2019), et Ahn Se-ha, qu’on a pu voir dans « The Swindlers » (2017). Ce film est paru le 29 mars 2017 en salles coréennes.
L’histoire proposée par « One Line » (원라인) nous invite à suivre Min-jae (Im Si-wan) un simple étudiant derrière lequel se cache un escroc. Par un jeu de circonstances, il va croiser le chemin de Seok-goo (Jin Goo) ainsi que celui de Ji-won (Park Byung-eun), le bras armé de Seok-goo. Ce dernier fabrique de faux profils pour que les personnes pauvres fassent approuver les demandes de prêt. Il apprécie l’intelligence de Min-jae et décide d’en faire un associé. Celui-ci prouve rapidement que son mentor avait raison de voir en lui un brillant élément en faisant rapidement rentrer beaucoup d’argent.
De son côté, Ji-won, brute assoiffée de pouvoir, a des projets beaucoup plus ambitieux, impliquant le fait de posséder sa propre banque. Seok-goo ne veut pas s’investir dans ce projet en raison d’une certaine éthique et leur collaboration s’arrête. Min-jae décide de créer son propre réseau d’arnaques en utilisant la méthode de Seok-goo à grande échelle. Dans le même temps, l’inspecteur Cheon (Ahn Se-ha) enquête sur l’abondance de la fraude financière dans le pays, bien qu’il rencontre systématiquement des obstacles sur sa route. Un jeu du chat et de la souris s’installe entre la police et les criminels avec des effets à plusieurs niveaux…
Le scénario concocté par Yang Kyung-mo, qui endosse ici la double casquette de réalisateur et de scénariste, est plutôt astucieux, avec un bel équilibre entre les aspects techniques des fraudes, l’intrigue et les scènes d’action. En fin de compte, le cinéaste utilise le sujet de la fraude bancaire comme trame de fond pour installer un film qui s’avère plus captivant par rapport à la réussite de la magouille que par l’aspect didactique des choses. Contrairement à « Black Money » (2019) de Chung Ji-young (정지영), ou encore « Default » (2018) de Choi Gook-hee (최국희) qui cherchaient à bien expliquer les mécanismes complexes des banques, « One Line » s’intéresse nettement plus aux personnages. Ceux-ci sont bien développés, et malgré le fait qu’aucun d’entre eux ne soit finalement réellement bon, ils parviennent à attirer la sympathie du spectateur.
Le personnage le mieux développé est celui incarné par Im Si-wan. Progressivement, à travers les quelques rencontres avec ses parents, on prend connaissance de son enfance, de ses problèmes de santé, et le malaise qu’il éprouve systématiquement face à son père prend tout son sens. En dehors de cela, le réalisateur présente ses personnages comme étant plutôt cool et élégants. On relèvera l’excellente performance de Park Byung-eun dans le rôle du principal antagoniste du récit, utilisant son inséparable dossier d’une manière très singulière.
L’histoire est ponctuée par plusieurs course-poursuites, que ce soit à pieds ou en voiture, impliquant presque toujours Ahn Se-ha. Ce dernier incarne un inspecteur de police qui se retrouve au « placard » dans un service d’enquête sur les fraudes bancaires. Bien que ses collègues ne semblent guère impliqués dans les affaires à traiter, celui-ci est particulièrement impliqué. Il fait preuve d’une ténacité exemplaire. Toutefois, on tombe un petit peu dans la caricature du flic stupide. D’une durée de 132 minutes, « One Line » (원라인) s’avère assez captivant avec une histoire plutôt classique d’arnaqueur arnaqué.
En conclusion, « One Line » est un bon thriller policier disposant d’une histoire bien construite et évolutive, d’une intrigue solide et d’un développement maîtrisé, évitant de basculer dans le pathos. Le rythme est bien équilibré, le récit est relativement fluide et la narration est linéaire. La photographie Kang Gook-hyun est agréable, les scènes d’action sont bien orchestrées et réalistes. On aura particulièrement apprécié la bande musicale, délivrée par Lee Joon-oh, pour son côté moderne et rythmé. Le montage effectué par Lee Jin débouche sur un métrage de plus de deux heures sans lourdeur, sans lenteur inutile. La distribution offre de bonnes prestations avec un bel équilibre dans les rôles, mais nous offrirons un petit plus pour Park Byung-eun qui aura livré un personnage particulièrement antipathique. Un film appréciable à découvrir…
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