Quelqu’un assassine brutalement la femme de Young-hoon. Un échantillon de cheveux a été retrouvé sur le corps de sa femme et les détectives l’utilisent pour retrouver son ami Joon-sung et l’enferment. Da-yeon demande à Young-hoon de témoigner en son nom, mais quand il ne se présente pas pour le procès…
« Jin-beom » (진범), ou « The Culprit » pour la distribution internationale, est un film policier sud-coréen datant de 2019, écrit et réalisé par Go Jung-wook (고정욱) qui officiait sur « Montage » (2013) comme assistant-réalisateur. Les acteurs principaux sont Song Sae-byeok (송새벽), qu’on a pu voir dans « Seven Years of Night » (2018), Yoo Sun (유선), qu’on a pu voir dans « The Divine Move 2: The Wrathful » (2019), Jang Hyuk-jin (장혁진), qu’on a pu voir dans « Unstoppable » (2018), Oh Min-suk (오민석), qu’on a pu voir dans « Proof of Innocence » (2016), et Jung Hae-kyun (정해균), qu’on a pu voir dans « The King’s Letters » (2019). Ce métrage est paru le 10 juillet 2019 en salles coréennes.
L’histoire proposée par « The Culprit » (진범) nous invite à suivre Lee Yeong-hoon (Song Sae-byeok), un homme qui vient de perdre sa femme, Yoo-jeong (Han Soo-yeon) assassinée dans leur appartement. L’auteur du crime n’est autre que Joon-seong (Oh Min-suk), un ami du couple. La femme de ce dernier, Da-yeon (Yoo Sun) est particulièrement active afin de prouver l’innocence de son époux. Elle sollicite Yeong-hoon au nom de leur amitié pour sauver son mari de la prison. Bien que celui-ci pense également que Joon-seong n’est pas le meurtrier de sa femme, mais sa motivation principale est d’identifier le véritable auteur du meurtre. Il pense qu’il s’agit de Park Sang-min (Jang Hyuk-jin) et décide de le kidnapper afin d’obtenir ses aveux…
Le scénario concocté par Go Jung-wook (고정욱), qui endosse ici la double casquette de scénariste et de réalisateur, est très bien construit, malgré quelques longueurs. Le développement permet de garder l’anonymat du véritable meurtrier durant toute la durée du film. La révélation n’arrivant qu’en bout de piste. Le spectateur est baladé durant l’intrigue, fixant les soupçons, tout à tour, sur les différents personnages. Le mari, qui semble profondément affecté, mais dont la colère, et surtout l’attitude, peuvent apparaître comme fortement suspect. L’ami du couple, qui s’avérait finalement être l’amant de la victime, et que tout accuse. Puis, cet inconnu qui semble en savoir bien plus qu’il n’y paraît.
La structure narrative du film est singulière. On bascule, par le biais de flashbacks, entre différentes périodes allant du jour du meurtre, à six mois après, au moment du procès en appel du présumé assassin. Le développement s’articule essentiellement sur le rapport entre les différents protagonistes et leurs éventuelles interactions avec les événements. D’une durée de 100 minutes, « The Culprit » s’approche beaucoup d’un huis clos, se limitant souvent à l’appartement dans lequel le meurtre s’est déroulé. L’ambiance est tendue et quelques scènes peuvent apparaître comme violentes. Le réalisateur se focalise beaucoup sur la relation entre Yeong-hoon, le mari de la victime et Da-yeon, l’épouse du présumé assassin. Cette dernière insistant lourdement pour que Yeong-hoon vienne témoigner en faveur de Joon-seong.
Les valeurs de productions sont très bonnes sans être exceptionnelles. La photographie est correcte, mais les lieux sont peu variés comme je le soulignais précédemment. La grande partie du récit se déroulant dans l’appartement de la victime. Quelques scènes sont tournées au commissariat, à l’hôtel, sur les marches du palais de justice et dans la rue. Les quelques confrontations physiques sont simples et s’avèrent être plus suggestives que démonstratives, appuyées par des effets sonores explicites. La bande musicale participe grandement à l’installation d’une atmosphère intrigante. Le montage, assuré par Moon In-dae, peut s’avérer compliqué en raison d’une multitude de sauts d’une période à une autre, parfois espacée de quelques semaines à quelques jours.
En conclusion, « The Culprit » est un très bon thriller disposant d’une histoire basique, d’une intrigue forte et d’un développement atypique. Le rythme est plutôt lent avec quelques scènes dynamiques, le récit est fluide et la narration fait de multiple sauts dans le temps. La photographie est simple, la bande originale est agréable et le montage débouche sur un film d’un peu plus d’une heure et demie particulièrement captivante. La distribution offre de bonnes prestations sans que l’on ne puisse mettre une performance au-dessus du lot. Un film qui vient pleinement s’inscrire dans la catégorie suspense et qui mérite qu’on s’y intéresse…
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