Clair Hamilton, ex-consultante militaire, revient du Moyen-Orient au moment de la mort de son père. Elle est confrontée à Charlie, son fils de 13 ans, en pleine crise d’adolescence. Alors qu’elle s’apprête à hériter d’une somme confortable, Clair est confrontée à un gang local qui prend son fils en otage. En représailles, elle enlève à son tour un des kidnappeurs et l’emmène affronter une nature hostile en Alaska…
« Daughter of the Wolf » est un thriller d’action canadien datant de 2019, dirigé par David Hackl, à qui l’on doit également « Life on the Line » (2015). Les acteurs principaux sont Gina Carano, qu’on a pu voir dans « Extraction » (2015), Richard Dreyfuss qu’on a pu voir dans « Polar » (2019), Brendan Fehr, qu’on a pu voir dans « Guardians of the Galaxy » (2014), Sydelle Noel, qu’on a pu voir dans « Black Panther » (2018), et Anton Gillis-Adelman, qu’on a pu voir dans « Birthmarked » (2018). Ce film est paru le 14 juin 2019 aux Etats-Unis et le 2 août 2019 au Canada. Ce métrage est disponible sur Amazon Prime.
L’histoire proposée par « Daughter of the Wolf » nous invite à suivre Clair Hamilton (Gina Carano), vétéran de l’armée, de retour d’Afghanistan, dont le fils Charlie (Anton Gillis-Adelman) a été kidnappé. Lors de l’échange de son fils contre une rançon, les ravisseurs tentent de la doubler, ce qui conduit à une fusillade. Des trois ravisseurs, deux sont tués. Le dernier, Larsen (Brendan Fehr) parvenant à s’enfuir alors que Clair tombe dans un lac gelé. Malgré de nombreuses difficultés, elle parvient à rattraper le dernier ravisseur et l’oblige à l’emmener à son chef, Père (Richard Dreyfuss), un homme qui cherche à se venger de la famille de Clair et qui détient Charlie. La progression dans les montagnes enneigées est compliquée et devient dangereuse en raison de la présence de loups agressifs…
Le scénario concocté par Nika Agiashvili est à la limite d’être trop simpliste. En effet, l’histoire est particulièrement basique. Il n’y a, pour ainsi dire, rien d’original dans ce métrage. Un film d’action singulièrement modeste et, dans une certaine mesure, décevant. D’une part, le personnage incarné par Gina Carano, qui s’avère être un vétéran de l’armée, n’a aucune compétence particulière. Certes, elle sait manipuler différentes armes à feu, mais ce n’est pas l’apanage des militaires. Aucune spécificité n’est démontrée. Les techniques de combat à mains nues sont rudimentaires et ne peuvent pas prétendre appartenir à des unités d’élite ou autres forces spéciales. C’est d’autant plus décevant que Gina Carano est connue pour être une experte en combat libre ou autre mixed martial artist, et en fut même, durant un temps, l’une des représentantes parmi les plus renommées.
On se retrouve face à une histoire toute simple d’une mère qui met tout en œuvre pour retrouver son fils kidnappé. La présence de Richard Dreyfuss n’y change pas grand-chose. Celui qui a remporté un Oscar (« The Goodbye Girl« ) et travailler avec des réalisateurs comme George Lucas, Steven Spielberg, Paul Mazursky et Barry Levinson imaginait-il se trainer dans des films de série B de ce type. Reste la question des loups. Mise en avant dans le titre du film et sur l’affiche, eux non plus, n’apportent pas grand-chose à l’intrigue. Durant un moment, on peut penser qu’il y aurait une interaction entre le personnage central et ces canis lupus arctos. Et bien non. Ceci étant dit, les quelques séquences où l’on peut les observer sont d’une bonne qualité, proposant de beaux spécimens.
Les valeurs de production sont d’un bon niveau, et plus particulièrement la photographie proposée par Mark Dobrescu qui profite pleinement du cadre naturel des lieux. Les scènes de combat sont simples, comme je le soulignais précédemment. Les échanges de tir sont également basiques. Les morsures sont moyennement réalistes, et certaines blessures semblent rapidement absorbées par les victimes. La bande musicale orchestrée par Jeff Toyne est plutôt discrète. Le montage réalisé par Jackie Dzuba offre un métrage de 88 minutes. Un bon équilibre et pas trop longuet, ce qui permet de basculer dans le désagrément et dans le déplaisir.
En conclusion, « Daughter of the Wolf » est un film d’action basique disposant d’une histoire simple, d’une intrigue sans profondeur et d’un développement on ne peut plus classique. Le rythme est appuyé, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est de très bonne qualité avec de très belles prises de vue, la bande originale est modeste et le montage débouche sur un métrage d’une heure et demie sachant rester prenante. La distribution offre des prestations correctes, mais on peut regretter le sous-emploi de Gina Carano. L’ensemble permet d’occuper une soirée, mais ne viendra pas s’inscrire sur la liste des films qu’on peut envisager de visionner plusieurs fois…
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