Sara et Jackson sont invités, avant leur mariage, sur l’île tropicale d’un de leurs amis. Ils se retrouvent seuls passagers d’un avion monomoteur survolant les eaux bleues de l’océan indien. Quand le pilote décède d’une crise cardiaque, le couple va devoir se battre pour rester en vie et rejoindre l’île de leur ami.
« Horizon Line » est un thriller d’aventure suédois datant de 2020, réalisé par Mikael Marcimain, à qui l’on doit également « Gentlemen » (2014). Les acteurs principaux sont Alexander Dreymon, qu’on a pu voir dans « Heartlock » (2019), Allison Williams, qu’on a pu voir dans « The Perfection » (2018), et Keith David, qu’on a pu voir dans « Savage Dog » (2017). Ce métrage est paru le 6 novembre 2020 en Suède et le 12 janvier 2021 aux Etats-Unis.
L’histoire proposée par « Horizon Line » nous invite à suivre Sara Jonson (Allison Williams), qui entretient une relation amoureuse avec Jackson Davisen (Alexander Dreymon) lors de son séjour prolongé sur l’île de Maurice. Ce dernier étant le moniteur de plongée local. Sara ne sachant pas dire au revoir, leur séparation est quelque peu rude lorsque cette dernière doit rentrer à Londres pour son travail. Un an plus tard, Sara revient sur l’île Maurice pour le mariage d’une amie. Elle y retrouve Jackson et rapidement, les deux tourtereaux retombent dans les bras l’un de l’autre. Leurs retrouvailles sont tellement intenses qu’ils loupent le départ du bateau chargé de convoyer les invités au mariage sur une île voisine. Ils décident de s’y rendre par avion, profitant des services de Freddy (Keith David), un ami en commun qui possède un petit avion de tourisme. Dès le début du transport, Freddy décède d’une crise cardiaque, laissant Sara et Jackson à l’abandon au-dessus des flots au milieu de nulle part. Le couple va devoir œuvrer de concert pour se sortir du pétrin…
Le scénario concocté par Josh Campbell et Matthew Stuecken offre une belle originalité. En effet, bien souvent, les cinéastes nous proposent des intrigues s’articulant dans des avions de ligne (Ok! Madam / Panic Button). Attaque terroriste, événements paranormaux, pilotes victimes d’intoxication alimentaire, tous les scénarios ont déjà été passés en revue. Dans « Horizon Line », le récit se déroule majoritairement dans un avion de tourisme. Dans l’ensemble, l’histoire est fortement teintée de drame, bien qu’on puisse y voir l’emprunte de la catastrophe. Dans la dernière partie du métrage, la malchance vient s’ajouter, de telle manière que le spectateur peut facilement envisager une issue fatale.
Les relations amoureuses de vacances débouchent bien souvent sur… rien. Dans le cas présent, Jackson vit sur place depuis longtemps, et a développé son business autour d’initiations à la plongée sous-marine pour les touristes. Il n’envisage nullement de quitter son île paradisiaque pour aller vivre dans une mégapole telle que Londres où tout n’est que béton. De son côté, Sara, bien qu’émerveillée par la vie de rêve de son année sabbatique sur l’île de Maurice, ne peut se résoudre à quitter son emploi qu’elle aime. Lorsque cette dernière revient sur l’île, la passion prend le dessus et les amoureux vont rapidement se retrouver au lit. Mais chassez le naturel et il revient au galop, et les protagonistes se brouillent. Tout ceci apparaît comme artificiel de manière à nous présenter un couple qui devra laisser ses divergences de côté afin de se sortir de la panade.
En ce qui concerne les valeurs de productions, la photographie signée par Flavio Martínez Labiano est relativement basique. Une fois dans les airs, l’ambiance se veut proche du huis clos avec pour seul décor l’intérieur de l’avion. Arrivent les scènes d’action, notamment celles où l’on peut suivre Jackson, puis Sara, s’aventurer sur la carlingue de l’avion. En étant un tout petit peu pointilleux, on pensera que les effets visibles dans le film, sur le corps des deux protagonistes, ne peuvent pas vraiment correspondre à ceux engendrés par un avion en plein vol à plusieurs dizaines, pour ne pas dire centaines de mètres de hauteur. Cet aspect pourra laisser un goût d’irréalisme à quelques spectateurs. La bande musicale orchestrée par Jon Ekstrand et Carl-Johan Sevedag est agréable mais discrète. Le montage délivré par Chris Gill et Laura Jennings débouche sur un métrage d’une durée de 92 minutes avec quelques scènes plutôt stressantes.
En conclusion, « Horizon Line » est un bon petit film catastrophe disposant d’une histoire originale, d’une intrigue intéressante et d’un développement basique. Le rythme est cohérent, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie offre quelques jolis panoramas, mais se limite dans sa grande majorité à l’intérieur d’un petit avion de tourisme. La bande originale est discrète et le montage permet de maintenir une ambiance tendue. La distribution offre de bonnes prestations et le duo formé par Allison Williams et Alexander Dreymon fonctionne bien avec un petit avantage pour le rôle féminin. L’ensemble est bien calibré pour rester captivant et offrir un bon divertissement.
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