Shirin, débutante dans son rôle de belle-mère, emménage dans une maison avec son compagnon, Fredrik, et son fils, Lucas. Ce nouveau foyer lui semble être le bon endroit pour commencer à fonder une famille. Mais lorsque Fredrik part en déplacement pour le travail, Lucas se fait un ami mystérieux et Shirin commence peu à peu à entendre des choses étranges…
« Andra Sidan » ou « The Evil Next Door » pour la distribution internationale, est un film d’horreur suédois datant de 2020, écrit et réalisé par Oskar Mellander et Tord Danielssonk. Les acteurs principaux sont Dilan Gwyn, qu’on a pu voir dans « Dracula Untold » (2014), Linus Wahlgren, qu’on a pu voir dans « Commandant Bäckström » (2020), et le jeune Eddie Eriksson Dominguez qui fait ici ses premiers pas dans un long-métrage. La première du film a eu lieu le 23 octobre 2020.
Lorsque Shirin (Dilan Gwyn) emménage dans une nouvelle maison avec son nouveau petit ami Fredrik (Linus Wahlgren) et son fils de cinq ans, Lucas (Eddie Eriksson Dominguez), cela semble être une bonne idée que de vivre ensemble en famille. Lucas est toujours aux prises avec la mort récente de sa mère, et Shirin n’est pas surprise lorsque l’enfant lui demande si les personnes décédées peuvent revenir. Cependant, lorsqu’il parle de son nouvel ami qui habite dans la maison d’à côté, elle devient méfiante, car celle-ci est vide depuis des années ! Petit à petit, elle découvre que cette maison détient un terrible secret et que quelque chose de maléfique tourne autour de Lucas…
Le scénario concocté par Oskar Mellander et Tord Danielsson, qui endossent tous deux la double fonction de scénariste et de réalisateur, est très familier. Les deux cinéastes installent leur histoire dans le registre de l’horreur. Pour que la mayonnaise prenne, ils ajoutent un élément tout aussi classique que le reste. Le décès de la mère de Lucas venant, en partie, expliquer la distance qui existe entre l’enfant et sa belle-mère. Cela permet également d’expliquer pourquoi cette dernière n’est pas fondamentalement inquiète lorsqu’elle surprend Lucas en train de discuter avec un ami imaginaire. Le script fait appel à des éléments classiques du genre, des voix qui murmurent, des portes qui s’ouvrent toutes seules, voir qu’on ne peut ouvrir lorsqu’elles se ferment soudainement, malgré l’absence de verrou, des silhouettes inquiétantes, etc. L’aspect assez classique qu’on retrouve également dans ce « The Evil Next Door » c’est l’absence du père de famille à chacune des manifestations paranormales. Une facilité qui permet de créer un doute sur la véracité des dires de Shirin et ainsi d’instiller une défiance dans l’esprit du père sur une éventuelle maltraitance de sa compagne envers son enfant.
Du côté des personnages, il faut avouer qu’ils ne sont pas légion. Le jeune Lucas est déstabilisé par la disparition tragique de sa mère. Il accepte cependant assez bien l’arrivée d’une belle-mère dans sa vie quotidienne. Peu à peu, il est manipulé par l’esprit maléfique sous la forme d’un enfant, afin de l’attirer dans son antre qui s’avère être dans la maison mitoyenne. Le concernant, les cinéastes nous ont évité les cris, les hurlements. Le père. Comme je le soulignais précédemment, il ne croit absolument pas sa compagne lorsque cette dernière lui fait part de ses inquiétudes sur la présence qui se manifeste dans leur maison. Cet aspect a la particularité de le rendre désagréable, et plus encore lorsqu’il demande à Shirin de quitter la maison. Enfin, Shirin elle-même. Dans l’ensemble, elle présente un état d’esprit assez téméraire, là où d’autres auraient pris leurs jambes à leur cou.
Les éléments de productions sont de bonne qualité dans l’ensemble. La photographie proposée par Henrik Johansson s’articule essentiellement sur l’intérieur de la maison. Les effets spéciaux sont maîtrisés et la créature qui se dévoile dans la dernière partie du métrage est suffisamment laide pour créer de bons effets de frayeurs. Les quelques jump-scares sont bien construits bien que familiers. La bande musicale délivrée par Jonas Wikstrand vient souligner l’ambiance de manière à amplifier les tensions et le stress dans les moments clé du récit. Enfin, le montage orchestré par Joakim Tessert-Ekström débouche sur un film d’une durée de 88 minutes suffisamment captivantes pour passer un agréable moment, pour peu qu’on soit fan du genre. Un film sans innovation particulière, mais qui permet de prendre conscience que les Suédois sont loin d’être ridicules.
En conclusion, « The Evil Next Door » est un bon film d’horreur disposant d’une histoire familière, d’une intrigue basique et d’un développement bien structuré. Le rythme est cohérent, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est très uniforme, la bande originale est très bien orchestrée et le montage offre un film d’une heure et demie suffisamment captivant et suffisamment effrayant pour ne pas apparaître comme ridicule, loin de là. La distribution offre de bonnes prestations, dominée par la performance de Dilan Gwyn qui tient le métrage sur ses épaules. L’ensemble permet de passer un agréable moment tout en nous faisant hérisser les poils.
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