Les survivants d’une attaque nucléaire sont regroupés pendant des jours dans le sous-sol de leur immeuble, où la peur et la raréfaction des approvisionnements détériorent leurs relations.
« The Divide » est un film d’horreur post-apocalypse datant de 2011, réalisé par Xavier Gens, à qui l’on doit également « Cold Skin » (2017). Les acteurs principaux sont Lauren German, qu’on a pu voir dans « Dark Country » (2009), Michael Biehn, qu’on a pu voir dans « The Abyss » (1989), Milo Ventimiglia, qu’on a pu voir dans « Devil’s Gate » (2017), Courtney B. Vance, qu’on a pu voir dans « Project Power » (2020), Ashton Holmes, qu’on a pu voir dans « Acts of Violence » (2018), Rosanna Arquette, qu’on a pu voir dans « Pulp Fiction » (1994), et Michael Eklund, qu’on a pu voir dans « The Call » (2013). Ce métrage est paru en salles américaines le 13 janvier 2012.
L’histoire proposée par « The Divide » nous plonge dans un monde apocalyptique. Alors qu’une explosion nucléaire ravage la ville de New-York, les habitants d’un immeuble se précipitent vers la sortie pour s’échapper du bâtiment. Mais de nouvelles explosions à proximité, les obligent à se réfugier dans le sol-sol. Seuls huit des résidents, Eva (Lauren German) et son petit ami Sam (Iván González), Josh (Milo Ventimiglia) et son frère Adrien (Ashton Holmes) ainsi que Bobby (Michael Eklund) un ami de Josh, Marilyn (Rosanna Arquette) et sa fille Wendi (Abbey Thickson), et enfin Delvin (Courtney B. Vance), parviennent à se frayer un chemin jusqu’à l’abri anti-bombes du bâtiment juste avant que le concierge, Mickey (Michael Biehn), ne scelle la porte, dans l’optique d’éviter les radiations.
Le groupe s’acclimate à l’environnement exigu tandis que Mickey affirme son autorité sur l’endroit et impose ses règles aux réfugiés, au grand dam de Josh, Bobby et Delvin. Après quelques jours, la porte de l’abri est défoncée et l’abri est envahi par des soldats armés en tenue de protection contre les risques biologiques. Le discours des hommes est inintelligible et leur allégeance reste ambiguë. Ils attaquent le groupe et s’emparent de Wendi, quittant l’abri avec elle. Delvin et Mickey parviennent à tuer deux des hommes et récupèrent des armes. Une tentative pour rechercher Wendi en s’équipant du matériel des soldats tués, mais que se passe-t-il derrière la porte de l’abri ?
Le scénario concocté par Karl Mueller et Eron Sheean offre plusieurs orientations à ce film. En effet, « The Divide » nous plonge dans le concept du récit post-apocalypse. Une explosion nucléaire ravage la ville de New-York sans que l’on ne sache s’il s’agit d’un accident, d’une attaque d’un pays tiers ou d’une attaque terroriste. Bien que les différents protagonistes évoluent en huis clos dans un sous-sol aménagé en abri anti-bombardement, on imagine par les bruits environnants, une destruction de grande importance dans le secteur proche du bâtiment des résidants. Une impression qui viendra se confirmer lors de l’épilogue du métrage.
Le film vient également flirter avec l’horreur avec quelques séquences chocs et particulièrement sanglantes. Ceci étant dit, le point qui émerge des deux heures du métrage, c’est essentiellement l’approche psychologique. Une dizaine de personnes se retrouve à partager un espace réduit et la nourriture ainsi que l’eau décroissent rapidement. Les tensions augmentent et des clans se distinguent. La radio-activité commence son œuvre de destruction des organismes et altère les capacités de réflexions, d’analyses et du comportement.
Les personnages sont très marqués avec des caractères différents oscillant entre la retenue et l’excentricité. Ces traits vont être amplifiés, et même altérés par la situation. Marilyn est incarnée par Rosanna Arquette. Dans un premier temps, cette mère de famille est dans la protection de sa fille, mais dès que cette dernière est kidnappée par des soldats inconnus, Marilyn bascule dans une forme de folie destructrice. Mickey, interprété par Michael Biehn, est le concierge du bâtiment. Il est profondément marqué par les attentats du World Trade Center, alors qu’il était pompier en 2001. Il tente d’imposer des règles de vie, une restriction sur la nourriture et l’eau, mais se met l’ensemble des autres survivants à dos, car il cache une réserve abondante. Finalement, de la folie ambiante, c’est Eva, jouée par Lauren German, qui finira par tirer son épingle du jeu. Elle n’est pas spécialement adroite, ne dispose pas d’une réactivité à toute épreuve, mais fait preuve d’un certain pragmatisme.
Les valeurs de production sont plutôt simplistes pour ce film. La photographie proposée par Laurent Barès est basique, se limitant à quelques pièces distinctes dans le sous-sol d’un bâtiment. Un environnement sale et inconfortable sans intimité. Les effets spéciaux sont de piètres qualités en ce qui concerne la destruction massive de la ville. Ils sont nettement meilleurs pour tout ce qui concerne les dégâts physiques sur les différents protagonistes de cette histoire. La bande originale orchestrée par Jean-Pierre Taieb est plutôt discrète, s’articulant plutôt sur des sons métalliques. Le montage délivré par Carlo Rizzo débouche sur un film d’une durée de 122 minutes dont certains passages peuvent apparaître comme trop longs.
En conclusion, « The Divide » est un film d’horreur apocalyptique correct, disposant d’une histoire originale, d’une intrigue correct et d’un développement un peu longuet. La photographie est basique, les effets spéciaux sont passables, la bande musicale est très sobre et le montage est pondéré. La distribution offre de bonnes prestations, mais c’est probablement Michael Biehn qui livre la meilleure performance. L’ensemble apparaît comme légèrement long par endroits, mais trouve un certain équilibre de par l’aspect psychologique. À découvrir…
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