Lorsqu’une escorte sexy détient la preuve clé d’un scandale gouvernemental, deux jeunes détectives maladroits deviennent ses protecteurs improbables contre un assassin impitoyable engagé pour la faire taire.
« Cat Run » est un thriller d’action américain datant de 2011, réalisé par John Stockwell, à qui l’on doit également « In the Blood » (2014). Les acteurs principaux sont Paz Vega, qu’on a pu voir dans « Rambo: Last Blood » (2019), Janet McTeer, qu’on a pu voir dans « The Woman in Black » (2012), Alphonso McAuley, qu’on a pu voir dans « Walk of Shame » (2014), Scott Mechlowicz, qu’on a pu voir dans « Demonic » (2015), Christopher McDonald, qu’on a pu voir dans « Exposed » (2016), et Karel Roden, qu’on a pu voir dans « Sword of Vengeance » (2014). Ce métrage est sorti le 1er avril 2011 et est actuellement diffusé sur Prime Vidéo.
L’histoire proposée par « Cat Run » nous invite à suivre Catalina « Cat » Rona (Paz Vega), une prostituée originaire d’Andorre et mère célibataire, engagée pour participer à une orgie au Monténégro avec d’autres escortes, pour des hommes puissants, dont le sénateur américain William Krebb (Christopher McDonald). Lorsque ce dernier tue l’une des femmes, la sécurité reçoit l’ordre d’assassiner toutes les autres femmes présentes pour éviter les témoins. Cependant, Cat parvient à s’échapper avec les images de sécurité de ce qui s’est passé, contenues sur un disque dur crypté. Une chasse à l’homme est lancée pour éliminer Cat et récupérer le disque dur. Helen Bingham (Janet McTeer), une des plus efficaces et cruelles tueuses professionnelles est engagée. Pendant ce temps, les Américains Julian Simms (Alphonso McAuley) et Anthony Hester (Scott Mechlowicz) décident d’ouvrir une agence de détectives pour récolter des fonds. Lorsqu’ils lisent dans le journal que Cat est recherchée par la police, ils décident de la retrouver, s’attendant à recevoir une récompense. Cependant, ils croisent le chemin d’Helen et ils finissent par aider à protéger Cat de cette professionnelle sanguinaire. Mais quand Helen est trahie par ceux qui l’ont embauchée, elle décide d’aider Anthony, Julian et Cat à récupérer le disque dur et leur liberté…
Le scénario concocté par Nick Ball et John Niven est assez convenu, et on retrouve des éléments classiques pour le genre. Notamment, le tueur dont on juge qu’il en sait de trop et qu’on décide de sacrifier, mais qu’on loupe et qui, du coup, décide de se retourner contre son employeur. Une trame que l’on retrouve, dans les grandes lignes, dans « Ava » (2020) et/ou « The Protégé » (2021). Bien que le métrage est présenté comme une comédie d’action, l’humour est plus que mesuré, et n’a rien à voir avec un « Me You Madness » (2021) où l’on se marre franchement. Cependant, ceci étant dit, il y a tout de même une ou deux scènes qui permettent de rire, notamment celle où le personnage incarné par Alphonso McAuley montre ses attributs masculins venant ainsi alimenter la légende sur la taille du sexe des afro-américains. Les différents protagonistes de l’histoire parcourent l’Europe. Les uns pour retrouver une fugitive, les autres pour l’éliminer. On se retrouve donc plutôt en face d’un thriller policier avec des pointes d’humour et quelques scènes gores.
Étonnamment, Catalina Rona, le personnage incarné par Paz Vega, est présentée comme étant le principal protagoniste. Il n’en est rien. Le récit se focalise plutôt sur deux Américains installés au Monténégro, Julian Simms and Anthony Hester, qui décident de monter une agence de détectives privés. Ils installent leur bureau dans les dépendances d’un cinéma porno et engagent Dexter (D. L. Hughley), cul-de-jatte et manchot de son état, pour faire office de secrétaire et/ou de standardiste. Ils se lancent dans la recherche de « Cat » dans l’espoir de toucher une récompense, et pour, accessoirement, récupérer le téléphone portable et la voiture qu’elle leur a volé. Une fois qu’on a dit cela, je dois avouer que le personnage le plus intéressant n’est autre qu’Helen Bingham, habilement incarnée par Janet McTeer, une jeune cinquantenaire au look très austère, tailleur, et coupe de cheveux mi-longs. Elle affiche un calme apaisant, mais est terriblement dangereuse, qu’on pourrait quasiment la qualifier de psychopathe. Ses méthodes d’interrogatoire sont particulièrement violentes, et peuvent aisément être désigner de tortures.
Les valeurs de production sont globalement moyennes. La photographie délivrée par Jean-François Hensgens est plutôt basique. Les scènes d’action sont simples sans dimension, sans exaltation particulière. Le tournage s’est essentiellement déroulé à Belgrade en Serbie. Un soin particulier peu néanmoins être signalé en ce qui concerne les effets spéciaux, notamment pour dépeindre les blessures et autres sévices. La bande musicale signée par Devin Powers est très discrète, trop par endroit. Enfin, le montage orchestré par Ben Callahan débouche sur un film d’une durée de 102 minutes. Ce métrage a fait l’objet d’une suite intitulée « Cat Run 2 » paru en 2017, où Scott Mechlowicz et Alphonso McAuley reprennent leur rôle respectif.
En conclusion, « Cat Run » est un film moyen disposant d’une histoire familière, d’une intrigue basique et d’un développement classique. Le rythme est modéré, le récit est fluide et la narration fait appel à quelques flashbacks. La photographie est sommaire, la bande originale est sobre et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations avec un petit plus pour Janet McTeer qui livre un personnage étonnant, pour ne pas dire déroutant. L’ensemble reste regardable et les quelques pointes d’humour permettent au métrage de rester divertissant. Sans plus…
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