Vingt-cinq ans après la série originale de meurtres à Woodsboro, un nouveau tueur émerge et Sidney Prescott doit revenir pour découvrir la vérité.
« Scream » est un slasher américain datant de 2022, réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, à qui l’on doit également « Ready or Not » (2019). Les acteurs principaux sont Melissa Barrera, qu’on a pu voir dans « In the Heights » (2021), Kyle Gallner, qu’on a pu voir dans « Ghosts of War » (2020), Mason Gooding, qui n’est autre que le fils de Cuba Gooding Jr., Mikey Madison, qu’on a pu voir dans « Once Upon a Time in Hollywood » (2019), Dylan Minnette, qu’on a pu voir dans « The Open House » (2018), Jenna Ortega, qu’on a pu voir dans « Insidious: Chapter 2 » (2013), Jack Quaid, qu’on a pu voir dans « Rampage » (2018), tous aux côtés de Roger L. Jackson, Marley Shelton, Skeet Ulrich, Courteney Cox, David Arquette, et Neve Campbell, qui reprennent leurs rôles des opus précédents. Il s’agit du cinquième film dans la franchise Scream et le premier de la série qui n’a pas été réalisé par Wes Craven, décédé en 2015. Ce métrage est sorti en salles américaines le 14 janvier 2022.
Vingt-cinq années après la tuerie orchestrée par Billy Loomis (Skeet Ulrich) et Stu Macher à Woodsboro, la lycéenne Tara Carpenter (Jenna Ortega) est seule à la maison lorsqu’elle se fait attaquer par Ghostface et se retrouve hospitalisée. La sœur ainée de Tara, Sam Carpenter (Melissa Barrera) vient au chevet de sa petite sœur, qu’elle n’a plus vue depuis des années, en compagnie de son petit ami, Richie (Jack Quaid). Plusieurs amis de Tara sont présents à l’hôpital et s’étonnent de la venue de Sam pendant que Ghostface fait une nouvelle victime à la sortie d’un bar de nuit. Sam se fait agresser par Ghostface à l’hôpital pendant la nuit, mais parvient à lui échapper. Le lendemain, Sam et Richie rendent visite à Dewey Riley (David Arquette) à qui ils demandent de l’aide. Ce dernier contacte son ex-épouse, Gale Weathers (Courteney Cox) et Sidney Prescott (Neve Campbell) du retour de Ghostface. Tout ce petit monde se retrouve à l’hôpital dans l’optique de récupérer Tara et de quitter la ville au plus vite, mais Ghostface ne l’entend pas de cette oreille…
Le scénario concocté par James Vanderbilt et Guy Busick se positionne essentiellement comme une suite de l’opus originel, datant de 1996, tout en se référant au dernier film en date, Scream 4 (2011). L’idée que j’ai perçue, c’est d’être face à un mix entre « on reprend les mêmes et on recommence » et l’incorporation de nouvelles équations. L’histoire s’inscrit pleinement dans notre univers contemporain, notamment avec l’avènement des smartphones. Désormais, le Ghostface harcèle aussi bien ses futures victimes en utilisant les lignes fixes qu’en les appelant sur leur téléphone portable. Le récit fait donc référence à Billy Loomis, qui était l’un des deux tueurs dans le premier film de la franchise. Toutefois, en dehors d’apparaître dans des visions, c’est Sam Carpenter qui s’avère être le personnage principal de cette nouvelle monture, et ne serait autre que la fille de ce cher Billy Loomis.
Reste qu’un tueur rôde et zigouille des gens. Sam est soupçonnée d’être le Ghostface, comme une forme d’héritage familial. Mais les événements qui vont s’enchaîner vont rapidement mettre cette théorie à terre. Il faudra attendre la dernière partie du film pour que ne soit révéler l’identité du tueur, à moins qu’une nouvelle fois, ils ne soient plusieurs…
Honnêtement, j’ai été quelque peu déçu par le scénario qui a eu le don de m’embrouiller l’esprit (non, je ne prends pas de drogue.) car de mon point de vue il y avait beaucoup trop de personnages. Arrivé à un certain point, tout le monde s’accuse mutuellement d’être le tueur de l’histoire. En outre, il est fait référence à une série de films qui aurait été inspirée par l’histoire qui s’est déroulée jadis à Woodsboro. Pour m’achever, les arguments avancés par le/les tueur(s), lors des révélations, sont pour le moins, légers. Une motivation stupide qui aurait pour objectif d’offrir des fins passionnantes aux éventuelles suites à la série de films citée précédemment. Ridicule.
Comme je l’ai souligné auparavant, les personnages sont nombreux, et il faut faire le tri entre les nouveaux arrivés et ceux hérités des précédent films. De cet amas, on peut s’intéresser à Sam Carpenter incarné par Melissa Barrera, actrice et chanteuse mexicaine que nous découvrions dans ce film. La jeune femme se précipite au chevet de sa sœur lorsqu’elle apprend que celle-ci a été attaquée par un tueur arborant l’apparence du Ghostface. Elle doit au passage expliquer la raison pour laquelle elle avait coupé les ponts avec le reste de sa famille et ainsi avouer qu’elle avait découvert que le fameux Billy Loomis était son père. Alors qu’elle avait demandé des explications à sa mère, elle n’avait pas pris conscience que son père était à proximité et qu’il avait tout entendu de la dispute. Apprenant que son épouse l’avait trompé avec celui qui était le Ghostface originel, il avait quitté le domicile familial et demander le divorce. Sam porte ainsi la culpabilité d’être à l’origine de la séparation de ses parents.
Doté d’un budget de 24 millions de dollars, on peut affirmer que les valeurs de productions sont tout à fait acceptables pour cette relance de la franchise. Un sixième opus est programmé pour 2023. On notera au passage la volonté des producteurs d’exploiter les filons de ces anciennes franchises, comme Scream et/ou Halloween. D’ici à ce que Freddy ne fasse son retour, il n’y a qu’un pas… La photographie proposée par Brett Jutkiewicz est plutôt basique et l’accent est mis sur les effets spéciaux qui viennent animer les scènes de meurtres. Le Ghostface travaillant toujours au couteau. Le tournage principal devait initialement débuter en mai 2020, mais a été retardé en raison de la pandémie de COVID-19. Le tournage a finalement commencé le 23 septembre 2020 et s’est achevé le 17 novembre 2020. Il y a eu plusieurs versions du scénario et de nombreuses scènes ont été tournées offrant des options alternatives à l’histoire, tout ceci dans le but de neutraliser les éventuelles fuites dans la presse avant la sortie officielle du métrage. La bande musicale orchestrée par Brian Tyler est agréable sans être particulièrement marquante. Les moments de tension sont cependant soulignés dans une forme classique mais efficace. Enfin, le montage délivré par Michel Aller débouche sur un film d’une durée de 114 minutes dont le dénouement tarde à se dessiner.
En conclusion, « Scream » est un bon slasher disposant d’une histoire classique, d’une intrigue moyenne et d’un développement aux allures de déjà vu. Le rythme varie de modéré à rapide, le récit est légèrement abscons et la narration est linéaire. La mise en scène proposée par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett embrouille l’esprit par endroit. La photographie est classique et on joue avec le spectateur à travers la construction de faux jumpscares. La bande originale est sympathique et le montage aurait gagné en proposant une version plus courte. La distribution offre de bonnes prestations mais la présence de Neve Campbell et de Courteney Cox n’apporte rien de particulier en dehors de mettre un terme aux tueries. L’ensemble ne restera pas forcément dans les mémoires sans pour autant être catastrophique.
Tu as été au final bien plus gentil que moi envers ce film. Même si les points que tu soulèves sont corrects. Pour avoir revu l’intégrale (alors que je ne suis pas fan et déteste beaucoup d’opus, si on n’appelle pas ça du courage et du dévouement, qu’est ce que c’est ?), la photographie ici est passe partout mais plus réussie que dans le précédent (qui partait dans des teintes jaunies assez moches dans les scènes de jour), le film est sanglant mais finalement beaucoup moins que le précédent. Le retour de Skeet Ulrich est… inutile au final, surtout que narrativement, ça me pose souci et que j’en avais pas parlé sur mon site (sa fille ne l’a techniquement jamais vue, et n’a jamais entendu sa voix, donc bon, avoir une vision de l’acteur parlant normalement… mouerf… passons sur la rajeunissement numérique pas bien beau aussi d’ailleurs).
Tout est déjà vu ailleurs et souvent en mieux, mais la tension a fonctionné dans une scène pour moi (la scène de Dylan Minnette, même si à force de jouer sur l’attente, je savais exactement quand ça allait mal tourner). Quand à Campbell et Cox, comme tu le dis si bien, elles ne servent à rien au récit si ce n’est clore le tout, et faire plaisir aux fans. Et apparemment, ça a marché vu que le film a eu de très bons avis aux States (moins en France), et que les producteurs refont les mêmes erreurs que d’habitude : planifier un Scream 6 pour Mars 2023, soit moins d’un an, sans avoir un scénario d’écrit, ni même sans savoir si l’agenda des acteurs est bon pour un tournage serein…
Bref, ouais, une suite/reboot de plus qui n’apporte rien.
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Tu as bien résumé la chose et je constate que, sur ce film, nous sommes sur la même longueur d’onde.
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J’en suis sortie dépitée. Le réalisateur semble avoir un certain dédain pour les films précédents alors qu’il n’a rien à proposer d’autre que des jeunes acteurs qui jouent comme un pied, une intrigue très moyenne (et encore, je suis sympa !) et des choix scénaristiques ridicules. On en parle du fantôme de Billy ? Au secours ! On en parle aussi de la scène où un des personnages principaux se fait tuer ? Il meurt de la manière la plus ridicule qui soit. On se croirait dans un « Scary Movie ».
Sydney et Gale jouent un rôle tellement secondaire que leur absence serait passée inaperçue. Je comprends que Neve Campbell ait jeté l’éponge. La franchise s’enlise dans la stupidité. Les autres films ne se prenaient pas au sérieux mais il y avait au moins une intrigue qui tenait la route (à part le 3 qui laisse à désirer. Seulement, il a des circonstances atténuantes), des acteurs plus charismatiques et plus de suspense, surtout. Dire qu’il y a un Scream 6 en préparation …
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