Un tueur à gages découvre qu’il est devenu une cible après avoir refusé de terminer un travail pour une organisation criminelle dangereuse.
« Memory » est un thriller d’action américain datant de 2022, réalisé par Martin Campbell, à qui l’on doit également « The Protégé » (2021). Les acteurs principaux sont Liam Neeson, qu’on a pu voir dans « Blacklight » (2022), Guy Pearce, qu’on a pu voir dans « Without Remorse » (2021), Monica Bellucci, qu’on a pu voir dans « Shoot ‘Em Up » (2007), Taj Atwal, qu’on a pu voir dans « Death on the Tyne » (2018), Ray Fearon, qu’on a pu voir dans « Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald » (2018), et Ray Stevenson, qu’on a pu voir dans « The Transporter: Refueled » (2015). Ce métrage est paru le 29 avril 2022 aux Etats-Unis.
L’histoire proposée par « Memory » nous invite à suivre Alex Lewis (Liam Neeson), un tueur professionnel très expérimenté, qui envisage de prendre sa retraite, mais se voit confier une dernière mission, qu’il refuse cependant d’exécuter après avoir découvert que la cible est une adolescente. Alex tente de faire annuler le contrat, mais découvre que la fille a été tuée par quelqu’un d’autre. Il se retrouve donc sur la sellette et en porte-à-faux avec ses employeurs. En outre, le F.B.I. et la police d’El Paso sont sur ses traces. Alex entreprend de remonter à la source et d’éliminer toute la filière, mais ses pertes de mémoire s’avèrent de plus en plus préjudiciables à sa santé ainsi qu’à ses objectifs…
Le scénario concocté par Dario Scardapane est basé sur le roman De Zaak Alzheimer de Jef Geeraerts et s’avère être ainsi le remake américain de l’adaptation, le film belge « The Alzheimer Case » paru en 2003. Les éléments de base de l’histoire sont familiers. Un tueur à gages qui veut prendre sa retraite, un dernier contrat qui tourne mal, et des employeurs qui veulent se débarrasser du tueur et terminer le travail. C’est du classique dans ce genre. Le script se focalise essentiellement sur l’action et ne développe pas assez son personnage principal. On comprend que celui-ci souffre d’un début d’Alzheimer et qu’il est plus que temps pour lui de raccrocher, reste qu’il est parfaitement efficace et dangereux dans son « travail ». Il est en souffrance psychologique lorsqu’il rend visite à son frère, lui aussi atteint de la même maladie, mais à un stade bien plus avancé. Ainsi donc, entre deux séquences d’action, le spectateur dispose d’un peu de temps pour s’apitoyer sur le sort du principal protagoniste du récit à travers quelques scènes mélodramatique. Mine de rien, c’est assez bien fait, car on en viendrait presque à éprouver de l’empathie pour cet assassin.
Outre le personnage incarné par Liam Neeson, on peut s’intéresser à l’agent du F.B.I. Vincent Serra, interprété par Guy Pearce, que j’avais trouvé excellent dans « Brimstone » (2016). Cet agent est membre d’une unité dédiée aux enquêtes liées aux mineurs, agressions, viols, prostitutions, meurtres, etc. On découvre en substance qu’il a perdu sa femme et sa fille, percutées par un chauffard qui a pris la fuite, et qui, une fois identifié, a pu se sortir d’affaire en raison d’une mauvaise identification d’un témoin. Il s’implique donc très fortement dans l’enquête suite au meurtre dont Alex Lewis avait initialement le contrat. Persuadé, que ce dernier est dans une quête personnelle de vengeance, il cherche à le stopper dans son élan pour recueillir des preuves visant à neutraliser les responsables. Et justement, au sommet de la pyramide des responsabilités, on retrouve Davana Sealman, dont on a confié le rôle à Monica Bellucci. C’est plutôt une surprise que de retrouver l’actrice italienne dans ce métrage. Cette puissante femme d’affaires cherche à protéger son dépravé de fils, qui avait eu des relations sexuelles avec la jeune adolescente, assassinée au début du récit.
Les valeurs de productions sont d’un niveau supérieur à la moyenne. Le tournage s’est essentiellement déroulé à Sofia en Bulgarie, mais les scènes extérieures ont été réalisées à El Paso, au Texas. La photographie délivrée par David Tattersall est assez basique, mais un soin tout particulier est apporté aux scènes d’action, qui apparaissent globalement comme relativement crédibles. On notera que ce responsable des prises de vue a œuvré sur de nombreux films depuis la fin des années 1980, tels que « Con Air » (1997), « Next » (2007), « Seeking Justice » (2011), ou encore « Death Note » (2017). La bande musicale orchestrée par Rupert Parkes, alias Photek, vient agréablement accompagner les différentes ambiances du récit, avec un petit plus sur les passages les plus mélodramatiques, soulignés par une musique classique. Enfin, le montage signé par Jo Francis débouche sur un métrage d’une durée de 114 minutes.
En conclusion, « Memory » est un thriller d’action correct, disposant d’une histoire basique, d’une intrigue familière et d’un développement cohérent. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est agréable, la bande originale est sympathique et le montage offre un bel équilibre à l’ensemble. La distribution offre de bonnes prestations, Liam Neeson bénéficie d’un personnage en adéquation avec son âge réel et Monica Bellucci étonne par sa présence tout en délivrant une très bonne performance. L’ensemble est suffisamment captivant pour passer un agréable moment, mais ne restera pas une référence, tant dans la filmographie de la star de la franchise des Taken que dans la filmographie de Martin Campbell.
Discussion
Pas encore de commentaire.