CHILD’s PLAY (2019) ★★★☆☆

Une mère offre une poupée à son fils pour son anniversaire, ignorant la nature plus que sinistre du jouet.

« Child’s Play » est un film d’horreur américain de type slasher, datant de 2019, dirigé par Lars Klevberg, à qui l’on doit également « Polaroid » (2019). Les acteurs principaux sont Aubrey Plaza, qu’on a pu voir dans « Black Bear » (2020), Gabriel Bateman, qu’on a pu voir dans « Lights Out » (2016), et Brian Tyree Henry, qu’on a pu voir dans « Widows » (2018). A noter que Mark Hamill, qu’on a pu voir dans « Star Wars: The Last Jedi » (2017), assure la voix de Chucky dans la version originale. Ce film sert à la fois de remake du film du même nom paru en 1988 et de redémarrage de la franchise Child’s Play. Le métrage est sorti le 21 juin 2019 aux Etats-Unis.

L’histoire proposée par « Child’s Play » nous invite à suivre Andy (Gabriel Bateman), un enfant malentendant de douze ans, qui vient d’emménager à Chicago avec Karen (Aubrey Plaza), sa mère, vendeuse et jeune veuve. Dans une tentative de remonter le moral de son fils, Karen fait chanter son chef d’équipe afin de se procurer une poupée Buddi. Le jouet a été créé par la multinationale Kaslan Corporation et s’avère être une poupée high-tech révolutionnaire. Conçue pour être un compagnon de vie pour leur propriétaire, apprenant de leur environnement et agissant en conséquence. Malheureusement, la poupée que reçoit Andy a été altérée par un employé maltraité de la chaîne d’assemblage. L’ensemble des protocoles de sécurité ont été désactivés. Une fois activée, la poupée se nomme « Chucky » et commence à afficher des tendances violentes…

Le scénario concocté par Tyler Burton Smith est basé sur le premier opus « Child’s Play » réalisé en 1988 sur un scénario de Don Mancini. Le défi principal étant de modifier certains paramètres afin d’inscrire le métrage dans un univers contemporain. Le cinéaste s’en sort plutôt bien en incorporant une dose de nouvelle technologie. Chucky peut désormais se connecter via le wifi aux éléments domotiques, aspirateur, téléviseurs, etc. En outre, la poupée possède une intelligence artificielle lui permettant d’apprendre aux contacts des humains. Ainsi, lorsqu’Andy et ses copains se marrent en regardant le film « The Texas Chainsaw Massacre 2 » (1986), Chucky fait une corrélation entre la violence à l’écran et l’amusement. Pour faire plaisir à son « propriétaire », il va donc produire des actions violentes. C’est le chat de la famille qui en fera les frais. On notera au passage que certains tueurs en série ont souvent agressé des animaux avant de s’en prendre aux gens. Ceci étant dit, « Child’s Play » s’inscrit dans l’horreur gore. Certains visuels sur les méthodes utilisées pour tuer les gens sont singulièrement violents et sanglants.

En-dehors de la poupée, qui apparaît ici comme étant un personnage à part entière, les autres figures sont finalement peu développés. Arrêtons-nous cependant sur Andy Barclay, incarné par Gabriel Bateman. Personnage qui a de multiples reprises par Alex Vincent depuis 1988. Dans cette nouvelle version, des aventures meurtrières de Chuck, l’enfant souffre de l’absence de son père, et supporte très mal la présence du petit ami de sa mère. Ce dernier a une attitude désagréable et finalement, n’est qu’un type peu intéressant, qui trompe sa femme. L’enfant peste contre ce dernier, ce qui, pour la poupée, ne va pas tomber dans l’oreille d’un sourd. La détestation de l’enfant, va devenir mortelle pour l’intéressé finira dans d’atroces souffrances. Toutefois, la poupée, de par son intelligence, va permettre à Andy de se faire de nouveaux amis, d’abord dans son immeuble, puis dans son quartier. L’enfant aura cependant tendance à laisser Chucky de côté, pour s’amurer avec ses nouveaux camarades, ce qui ne sera pas du tout du goût de la poupée…

Les valeurs de production concernant « Child’s Play » sont d’une bonne qualité avec un budget de 10 millions de dollars. Au début des années 2010, un premier projet de remake avait vu le jour, mais sans aboutir. Le tournage principal a débuté le 17 septembre 2018 et s’est achevé le 8 novembre de la même année et s’est déroulé à Vancouver au Canada. La photographie délivrée par Brendan Uegama offre de nombreux lieux distincts, mais les principales actions de Chucky interviennent presque toujours de nuit. Les effets spéciaux sont plutôt réussis et les scènes gores sont vraiment percutantes. La bande musicale présentée par Bear McCreary cadre bien avec l’ambiance du film. Ce compositeur a également œuvré sur des métrages comme « The Boy » (2016), « 10 Cloverfield Lane » (2016), « Happy Death Day » (2017), « Tau » (2018), « Rim of the World » (2019), ou encore « Ava » (2020). Enfin, le montage orchestré par Tom Elkins débouche sur un film d’une durée de 90 minutes.

En conclusion, « Child’s Play » est un bon thriller d’horreur disposant d’une histoire familière, d’une intrigue cohérente et d’un développement sanglant. Le rythme s’accélère progressivement, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est agréable, les effets spéciaux sont maîtrisés, la bande originale est sympathique et le montage est rationnel. La distribution offre de bonnes prestations, sans qu’un acteur en particulier ne tire la couverture à lui. L’ensemble fait honneur à l’original et ravira probablement les fans de slasher.