Action, Netflix, Thriller

6 UNDERGROUND (2019) ★★★★☆


6 Underground (2019)

 

 

Un milliardaire a créé une équipe, dont tous les membres ont simulé leur mort, afin de monter une équipe de justiciers d’élite pour éliminer les criminels notoires.

 

 

« 6 Underground » est un thriller d’action américain datant de 2019, réalisé par Michael Bay, à qui l’on doit également « Ambulance » (2022). Les acteurs principaux sont Ryan Reynolds, qu’on a pu voir dans « The Adam Project » (2022), Mélanie Laurent, qu’on a pu voir dans « Oxygen » (2021), Manuel Garcia-Rulfo, qu’on a pu voir dans « Sicario: Day of the Soldado » (2018), Adria Arjona, qu’on a pu voir dans « Triple Frontier » (2019), Corey Hawkins, qu’on a pu voir dans « BlacKkKlansman » (2018), Ben Hardy, qu’on a pu voir dans « Only the Brave » (2017), Dave Franco, qu’on a pu voir dans « Nerve » (2016), Payman Maadi, qu’on a pu voir dans « Last Knights » (2015), et Lior Raz, qu’on a pu voir dans « Operation Finale » (2018). La première du film s’est déroulée au Shed à New York le 10 décembre 2019 et a été diffusé sur Netflix à partir du 13 décembre 2019.

L’histoire proposée par « 6 Underground » nous invite à suivre Magnet S. Johnson (Ryan Reynolds), alias Un, le milliardaire qui, après avoir été témoin des horreurs du régime brutal dans la nation (fictive) du Turgistan simule sa propre mort pour former une escouade de justiciers anonymes pour abattre des criminels et des terroristes que le monde dans son ensemble ne peut pas ou ne veut poursuivre. Connu sous le pseudonyme de Un, il en recrute cinq autres, qui doivent abandonner leur passé et rejoindre sa cause. Chacun ayant reçu un surnom numérique similaire au sien : Deux (Mélanie Laurent), est une ancienne espionne, Trois (Manuel Garcia-Rulfo) est un ancien tueur à gages, Quatre (Ben Hardy) est un adepte du parkour et un voleur, Cinq (Adria Arjona) est médecin, et Six (Dave Franco) est un pilote hors pair. Ils se désignent collectivement comme des fantômes. Durant leur mission à Florence en Italie, ils perdent Six dans une course-poursuite. Quelques jours après, Un recrute Blaine (Corey Hawkins), un ancien tireur d’élite de la Delta Force qui, après avoir simulé son suicide, intègre l’équipe sous le surnom de Sept. La nouvelle mission des fantômes est d’organiser un coup d’état au Turgistan pour renverser le gouvernement du dictateur Rovach Alimov (Lior Raz) et y installer Murat Peyman Maadi), son frère, fervent partisan de la démocratie…

Le scénario concocté par Paul Wernick et Rhett Reese, les deux ayant l’habitude de travailler ensemble et qui ont, par le passé, écrit le script de « Deadpool » (2016) et de sa suite, « Deadpool 2 » (2018) mais également de « Life » (2017) et de « Zombieland » (2009), n’est pas pleinement novateur, mais amène son petit lot d’originalités. Toutefois, Michael Bay n’étant pas connu pour faire dans la dentelle, c’est résolument à un film d’action que nous avons à faire. Et le cinéaste s’en donne à cœur joie avec ce « 6 Underground » qui au final est extrêmement impressionnant. Rien que la scène d’ouverture, où les protagonistes se retrouvent dans une course poursuite à bord d’une Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio prise en chasse par des membres de la mafia et la police, est particulièrement spectaculaire. Je crois que je n’avais jamais vu une séquence de cette puissance visuelle.

Pourtant, depuis quelques années, nous sommes habitués aux scènes d’action, et aux courses poursuites, notamment à travers des franchises comme Die Hard, Mission: Impossible et autre Fast & Furious. Toutefois, pour ma part, c’est la première fois que je vois des scènes avec autant de réalisme et de violence dans l’esprit. Pour exemple, lorsqu’un véhicule percute violemment un obstacle, on peut littéralement observer les corps des occupants du dit véhicule être projetés à l’extérieur et se fracasser sur le sol ou heurter un mur, véhicule, ou autre. Impressionnant de brutalité réaliste. On notera au passage l’analogie entre l’attitude, les décisions, les actes du personnage de dictateur campé par l’excellent Lior Raz (dont on vous conseille de visionner la très bonne série Hit & Run) avec des personnages comme Saddam Hussein, ou plus récemment Bashar al-Assad, tous deux fortement soupçonnés d’avoir utilisé des armes chimiques contre leur propre population.

La plupart des personnages composant l’équipe des « fantômes » sont peu développés. Cependant, le profil du milliardaire Magnet S. Johnson, alias Un, incarné par Ryan Reynolds, est intéressant. Après avoir fait fortune en inventant des aimants révolutionnaires en néodyme, il cherche un sens à sa vie et bascule dans la philanthropie. Lors d’une mission humanitaire, il est le témoin direct d’une attaque chimique sur des personnes en souffrance dans un camp de désœuvrés au Turgistan. À partir de là, il investira son argent pour nettoyer le monde des pires criminels de l’humanité en formant un groupe de justiciers. Le personnage est dynamique et doté d’un humour noir. Toutefois, après avoir dit cela, le personnage le plus intéressant est probablement celui interprété par Corey Hawkins, soit Blaine, alias Sept. Celui-ci semble souffrir de stress post-traumatique suite à son engagement militaire. Déployé en Afghanistan comme tireur d’élite, il est l’unique survivant de son unité. Persuadé qu’il aurait pu les sauver si on ne lui avait pas donné l’ordre de ne pas ouvrir le feu, il culpabilise d’avoir respecté les consignes données par sa hiérarchie. Intégré à l’équipe des « fantômes » sur le tard, il insuffle une nouvelle dynamique faisant fi des règles d’anonymat imposées par Un et milite pour que nul ne soit abandonné en cas de difficultés.

Les valeurs de production de « 6 Underground » sont d’un niveau supérieures, doté d’un budget estimé à 150 millions de dollars. Le tournage principal a débuté le 30 juillet 2018. L’équipe de tournage a œuvré dans plusieurs villes d’Italie, mais également à Los Angeles et à Budapest. Le plus gros du tournage a cependant eu lieu aux Émirats Arabes Unis où 24 emplacements différents ont été utilisés, certains en remplacement de Los Angeles, mais également pour représenter l’Afghanistan, Hong Kong et le fictif Turgistan. L’armée des Émirats Arabes Unis a travaillé avec la production, mettant à disposition des soldats comme figurants ainsi que les avions de chasse qui apparaissent dans le film. Le tournage s’est achevé le 5 décembre 2018 et fut considéré, à ce moment-là, comme le film le plus cher produit par Netflix. Ainsi donc la photographie confiée à Bojan Bazelli est très vaste avec des visuels époustouflants et des cascades hallucinantes. Ce directeur des prises de vue œuvre depuis la fin des années 1980 dans l’univers du cinéma et a travaillé à plusieurs reprises avec le réalisateur Gore Verbinski, dont les métrages « The Lone Ranger » (2013) ou « A Cure for Wellness » (2016). La bande musicale délivrée par Lorne Balfe donne beaucoup de rythme à des scènes déjà très musclées. Le compositeur a déjà collaboré avec Michael Bay sur « 13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi » (2016) ainsi que sur « Ambulance » (2022) mais a également des films comme « Ghost in the Shell » (2017), « Geostorm » (2017), « The Hurricane Heist » (2018), « Mission: Impossible – Fallout » (2018), « Gemini Man » (2019), ou encore « Outside the Wire » (2021), à son actif. Enfin, le montage présenté par William Goldenberg, Roger Barton et Calvin Wimmer débouche sur un métrage d’une durée de 128 minutes, laissant peu de temps mort au spectateur, qui se retrouve littéralement scotché dans son fauteuil/canapé.

En conclusion, « 6 Underground » est un très bon film d’action disposant d’une histoire basique, d’une intrigue simple, mais d’un développement à couper le souffle. Le rythme est très dynamique, le récit est fluide et la narration fait appel à plusieurs flashbacks. La photographie est vaste basée sur une grande variété de sites, de décors, d’ambiances. La bande originale est très sympathique et le montage offre beaucoup de peps à un film déjà très énergique. La distribution offre de très bonnes prestations. Mélanie Laurent et Adria Arjona apportent du charme au service de personnage redoutable, Manuel Garcia-Rulfo a des faux airs d’Antonio Banderas alors Corey Hawkins arbore un look à la Jamie Foxx. À travers la lecture des nombreuses critiques négatives, je me demande toujours s’il n’y a pas une nouvelle pathologie que je nommerais Netflixophobie. À croire que la critique professionnelle, mais pas que, ne s’extasie plus que pour des films de genre. « 6 Underground » est exactement ce que je veux voir comme film. Un pur divertissement. La masturbation intellectuelle me fatigue profondément. Suivre la vie de Monsieur tout le monde, les difficultés pour finir ses fins de mois, la crise de la quarantaine, ne m’intéresse pas. Je n’ai pas besoin d’aller au cinéma pour me plonger dans la vie d’un autre, la mienne me suffit amplement. Je regarde un film pour me distraire, pour me changer les idées, pour m’amuser. Découvrir la vie d’un chômeur, d’un sans-abri ou d’un migrant n’a rien de divertissant. Je peux prendre conscience de la misère humaine en regardant des reportages ou des documentaires voire même en observant les gens qui vivent autour de moi. Le Netflix bashing systématique sous prétexte que ce n’est pas du « vrai » cinéma, c’est de la grosse connerie. Ainsi, donc si vous êtes fan de film d’action, de séquences spectaculaires et des cascades impressionnantes, « 6 Underground » est fait pour vous.

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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