La police découvre un système de pyramide de Ponzi complexe, reposant sur une association caritative bidon qui tient les citoyens et le gouvernement de Hong Kong sous sa coupe.
Nous avons visionné ce film dans le cadre de notre week-end « Storm » …
« Z Storm » est un thriller policier hongkongais datant de 2014, réalisé par David Lam, à qui l’on doit également « Magnificent Team » (1998). Les acteurs principaux sont Louis Koo, qu’on a pu voir dans « Line Walker » (2016), Gordon Lam, qu’on a pu voir dans « Cold War » (2012), Dada Chan, qu’on a pu voir dans « An Inspector Calls » (2015), Michael Wong, qu’on a pu voir dans « Nightfall » (2012), et Cheung Siu-fai, qu’on a pu voir dans « Sky on Fire » (2016). Ce métrage est paru à Hong Kong le 19 juin 2014. Il a été suivi par « S Storm » (2016).
L’histoire proposée par « Z Storm » nous invite à suivre une enquête dirigée par l’ICAC (Commission Indépendante contre la Corruption), et plus particulièrement par l’équipe de l’enquêteur en chef, William Luk (Louis Koo). De son côté, le surintendant Wong Man-bin (Gordon Lam) travaille pour le CCB (Commercial Crime Bureau), mais soutient le comptable Law Wing-Tat (Lo Hoi-pang) pour couvrir des transactions financières illégales. Wong travaille en fait pour Malcolm Wu (Michael Wong), qui, avec l’aide de Law, fait appel à un expert bien connu des investisseurs pour le fonds spéculatif Z. Toutefois, l’équipe de Luk parvient progressivement à établir les bonnes connexions, mais l’enquête est entravée, non seulement par l’unité de Wong, mais également par une unité indépendante, qui surveille ses investigations. Pourtant, l’enquête de Luk porte ses fruits, même s’il ne sait toujours pas jusqu’où le complot s’étend…
Le scénario concocté par Ho-Wah Wong est clairement le point faible de ce métrage. En effet, le scénariste ne trouve pas le moyen de rendre son histoire réellement captivante. Il faut impérativement créer de l’intrigue lorsque l’on aborde un récit qui s’articule autour des criminels en « col blanc » au risque de perdre le spectateur dans un imbroglio de détails techniques. Alors oui, il y a des pressions, du chantage, et même un meurtre, mais cela ne permet pas de déclencher de la tension, du suspense. En outre, le scénario « horloge » où nous les spectateurs pouvons voir combien de temps il reste avant la « dead line » et la clôture de l’affaire, ne permet pas non plus d’accentuer la pression sur les agents qui forment l’unité de l’ICAC. Parfois, on n’arrive pas à définir quelles sont les priorités de l’enquête.
Les choses iraient mieux s’il y avait un personnage auquel s’identifier, mais les agents de l’ICAC sont terriblement lisses, incorruptibles et purs, ce qui les rend tous incroyablement ennuyeux. Louis Koo, qui depuis des années, est devenu un acteur très compétent et l’un des hommes les plus fiables du cinéma asiatique, mais il ne fait rien avec son personnage et finit par n’être qu’un nom sur l’affiche pour aider à vendre le métrage. Il faut attendre les vingt dernière minutes du film pour obtenir la vraie première scène d’action. C’est donc du côté des antagonistes qu’il faut lorgner pour avoir quelque chose de plus palpitant, et encore. Gordon Lam incarne un flic corrompu. C’est tellement visible qu’on se demande comment les enquêteurs de l’ICAC n’ont pas réagi plus tôt dans l’histoire. De plus, son arrestation à la fin du film est à l’image du reste, sans saveur, fade, vide. On aurait voulu que sa « sortie » se déroule avec un peu plus de panache. Michael Wong interprète un avocat véreux et il offre son truc habituel qui consiste à passer du Cantonais à l’anglais. Sa prestation est un peu maladroite, offrant une gestuelle grossière par endroit, et des dialogues surjoués.
Que dire de la propagande du film ? On finit par se demander si on vient réellement de voir un thriller policier et non pas une longue publicité pour l’ICAC et/ou pour lancer un recrutement pour cette agence gouvernementale. La dernière séquence, les héros se dirigent vers la caméra comme s’ils s’apprêtaient à poser pour la pochette d’un album de musique. L’un d’eux balance cette phrase hallucinante : « Là où il y a de la corruption, il y a l’ICAC » tout en réussissant à garder un visage impassible. Je m’attendais presque à voir apparaître un numéro de téléphone en bas de l’écran pour que je puisse appeler et m’inscrire pour m’engager et pouvoir participer à l’arrestation d’individu comme celui campé par Michael Wong !
Le budget avoisinant les 10 millions de dollars, il est manifeste que quelqu’un voulait ardemment que le film se fasse. Le résultat final a l’apparence d’un pilote raté d’une série télévisée, qui possède une distribution et des valeurs de production impressionnantes, mais les hommes en charge ne savaient quoi en faire. C’était peut-être une erreur que de sortir David Lam de sa retraite, son dernier film précédent, « Street Angels » datant de 1999. « Z Storm » présente même un fil d’intrigue non résolu qui laisse donc la porte ouverte à une suite. Espérons que celle-ci soit d’un meilleur niveau…
En conclusion, « Z Storm » est un film moyen disposant d’une histoire compliquée, d’une intrigue basique et d’un développement atone. Le rythme est plutôt lent, le récit manque de fluidité et la narration fait appel à quelques flashbacks. La photographie proposée par Tony Cheung est basique, la musique orchestrée par Anthony Chue est discrète et le montage réalisé par Chi-Leung Kwong et Hung Poon offre un métrage d’une durée de 92 minutes. Un format court qui empêche le spectateur de sombrer dans l’ennui. La distribution offre des prestations mitigées, certains acteurs étant sous-exploités là où d’autres en font de trop. Un film dispensable mais qui laisse la porte ouverte à une suite qu’on espère plus enthousiasmante…
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