Action, Netflix, Thriller

INTERCEPTOR (2022) ★★★☆☆


Interceptor (2022)

 

 

Un capitaine de l’armée américaine doit utiliser ses années d’entraînement tactique et son expertise militaire lorsqu’une attaque coordonnée simultanée menace la station d’interception de missiles à distance dont elle est aux commandes.

 

 

« Interceptor » est un thriller d’action américano-australien datant de 2022, réalisé par Matthew Reilly, qui signe ici son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Elsa Pataky, qu’on a pu voir dans « 12 Strong » (2018), Luke Bracey, qu’on a pu voir dans « Lucky Day » (2019), Aaron Glenane, qu’on a pu voir dans « 2067 » (2020), et Mayen Mehta, qu’on a pu voir dans « Dead » (2020). Ce métrage est diffusé sur Netflix depuis le 3 juin 2022.

L’histoire proposée par « Interceptor » nous invite à suivre le capitaine J.J. Collins (Elsa Pataky) qui vient tout juste d’être affecté à la base SBX-1. Les États-Unis disposent de deux sites de lancement d’intercepteurs destinés à entraver tout lancement d’ogive nucléaire ennemie. Le premier, Fort Grey en Alaska, est attaqué par des assaillants inconnus vraisemblablement affiliés à un organisme terroriste. Le deuxième site, est une plate-forme isolée au milieu de l’océan, la SBX-1. Sur le territoire Russe seize ogives nucléaires sont simultanément volées. La station SBX1 est infiltrée par un petit commando dirigé par Alex Kessel (Luke Bracey), qui tue rapidement les occupants de la base, ne laissant que Collins, le caporal Rahul Shah (Mayen Mehta) et le caporal Beaver Baker (Aaron Glenane) comme survivants, terrés dans le Centre de Commandement. Le commando cherche à désarmer le système d’interception et laisser ainsi le continent américain à la merci des ogives russes volées. Ils sont cependant repoussés par le capitaine Collins dont ils ne s’attendaient pas à sa détermination et loyauté envers son pays…

Le scénario concocté par Stuart Beattie et Matthew Reilly, ce dernier endossant également la casquette de réalisateur, est basique, très basique. En effet, le script inscrit le métrage dans le registre de l’action à l’état pur, il ne faut pas moins de quelques minutes pour rentrer dans le vif du sujet. Ceci entraîne généralement deux phénomènes. Le premier, ce sont des incohérences dans l’histoire et le second, c’est un manque de profondeur chez les personnages. « Interceptor » coche la première case, mais pour la seconde, ce n’est pas pleinement le cas, j’y reviendrai. La première des absurdités, c’est de croire que les Etats-Unis ne disposent que de deux bases d’intercepteurs dans le monde. L’extension de l’OTAN depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en est la preuve, et l’actuelle guerre en Ukraine est principalement motivée pour cette raison. Reste donc un film d’action où, pour une fois, le principal protagoniste est une femme. Elle se transforme comme un cheveu sur la soupe, et vient déjouer un plan préparé de longue date, pour le plus grand plaisir du spectateur fan du genre.

Le personnage campé par Elsa Pataky, le capitaine J.J. Collins, se retrouve muté sur la SBX-1, comme une sorte de mise au placard. Victime de harcèlement sexuel par son supérieur hiérarchique, elle a eu le courage de le dénoncer, brisant ainsi sa carrière. Malheureusement pour elle, une réaction fortement négative des autres militaires s’est fait jour. Des lettres anonymes, des messages d’insultes et des menaces de toute sorte sur les réseaux sociaux, et même le saccage de son appartement l’ont poussée vers le suicide, sauvée in extremis par son père. Reste une militaire efficace et bien décidée à mener à bien sa mission. De l’autre côté du spectre, on trouve Alexander Kessel, interprété par l’acteur australien Luke Bracey. Celui-ci est un ancien membre des renseignements militaires, formé à la torture et à la manipulation psychologique, écarté, car il aimait beaucoup trop ce qu’il faisait et en abusait. Il tente d’influencer le capitaine Collins de différentes manières, mais échoue systématiquement, ce qui lui fait copieusement perdre patience. Mayen Mehta incarne le caporal Rahul Shah, un informaticien, qui n’a aucune expérience du combat et qui de son propre aveu n’a plus manipulé d’arme depuis ses classes. Il est l’archétype d’une nouvelle génération de militaires, qui est grandement incompétente dans l’action, là où un soldat se devrait de toujours être un guerrier quelle que soit sa spécialité.

Les valeurs de production sont nettement au-dessus de la moyenne. La photographie délivrée par Ross Emery est bien équilibrée. Une grande partie du métrage pourrait s’apparenter à un huis clos, car elle se déroule dans le Centre Opérationnel (C.O) de la base SBX-1. De nombreuses scènes extérieures, des flashbacks et surtout les nombreuses scènes d’action viennent casser cette impression d’enfermement. Et justement, les scènes d’action sont les points forts du métrage. Fusillades et combats au corps-à-corps animent les débats. Bien qu’étant d’une taille moyenne, le capitaine J.J. Collins tient tête à ses différents adversaires sans pour autant en ressortir indemne. Ses différentes confrontations laissent des traces sur son organisme tout au long du récit. La bande musicale signée Michael Lira vient logiquement accompagner les différentes ambiances et soutenir la tension dans les combats avec des mélodies symphoniques. Ce compositeur australien œuvre, à ce jour, exclusivement sur des productions territoriales. Enfin, le montage exécuté par Rowan Maher débouche sur un film d’une durée de 92 minutes.

En conclusion, « Interceptor » est un bon film d’action disposant d’une histoire qui offre quelques singularités, d’une intrigue standard et d’un développement nerveux. Le rythme est soutenu, le récit est fluide et la narration fait appel à quelques flashback importants dans le rayonnement du personnage principal. Le scénario présenté par Matthew Reilly comporte quelques trous, mais sa mise en scène énergique permet de gommer plusieurs incohérences. La photographie est plaisante, la bande originale est sympathique et le montage offre une très bonne cinématique. La distribution offre de bonnes prestations dans l’ensemble, mais le focus est clairement fixé sur Elsa Pataky, qui n’est autre que l’épouse de Chris Hemsworth, producteur du métrage, et qui fait d’ailleurs une petite apparition dans le film. L’ensemble est pleinement divertissant et permet de passer une agréable soirée. À voir !

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

Discussion

2 réflexions sur “INTERCEPTOR (2022) ★★★☆☆

  1. Il fait justement parti de mon programme de ce weekend !

    Aimé par 1 personne

    Publié par Vampilou fait son Cinéma | 08/06/2022, 13 01 59 06596

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