Un riche homme d’affaires tente d’abattre un baron de la drogue avec qui il travaillait des années auparavant, tandis qu’un policier tente de trouver justice sans enfreindre la loi.
Nous avons visionné ce film dans le cadre de notre week-end « Storm » …
« The White Storm 2: Drug Lords » (扫毒2天地对决) est un film d’action policier hongkongais datant de 2019, réalisé par Herman Yau, à qui l’on doit également « Shock Wave » (2017). Les acteurs principaux sont Andy Lau, qu’on a pu voir dans « The Adventurers » (2017), Louis Koo, qu’on a pu voir dans « Call of Heroes » (2016), Michael Miu, qu’on a pu voir dans « The Trough » (2018), Karena Lam, qu’on a pu voir dans « Integrity » (2019), Kent Cheng, qu’on a pu voir dans « Dealer/Healer » (2017), Karena Lam, qu’on a pu voir dans « Dragon Blade » (2015), et Michelle Wai, qu’on a pu voir dans « As the Light Goes Out » (2014). Ce film est paru le 16 juillet 2019 à Hong Kong.
L’histoire proposée par « The White Storm 2: Drug Lords » est structurée en deux époques distinctes. Tout débute en 2004, où Jizo (Louis Koo), membre d’une triade, a été surpris en train de vendre de la drogue dans sa boite de nuit, alors que son patron, Yu Nam (Kent Cheng) l’a formellement interdit. Yu Shun-tin (Andy Lau), son frère d’armes, doit le sanctionner et l’expulser de l’organisation. Quelque temps après, Yu décide de quitter la triade et de vivre dans le droit chemin. En 2019, Yu est devenu un magnat de la finance, milliardaire et philanthrope, marié à Michelle (Karena Lam), une brillante avocate.
Pendant ce temps, Jizo est devenu l’un des plus grands seigneurs de la drogue de la pègre de Hong Kong. Yu découvre qu’il est père et que sa défunte ex-petite amie s’est exilée aux Philippines. Lorsqu’il se rend sur place pour récupérer son fils, il assiste à son suicide en raison d’une surdose de drogue. À son retour à Hong Kong, il décide de détruire le trafic de drogue dans la mégapole en utilisant sa puissance financière et ses anciennes relations avec la triade. Cette guerre contre la drogue va bientôt impacter les affaires de Jizo, ce que celui-ci ne vas pas du tout apprécier…
Le scénario concocté par Eric Lee, Erica Li et Herman Yau, ce dernier endossant également la casquette de réalisateur, installe le métrage dans le registre de l’action avec de nombreuses fusillades. Trois entités minimum s’affrontent dans cette histoire. Les gangs entre eux, la police et un groupe de mercenaires financé et dirigé par un milliardaire. L’enquête policière est peu développée, les forces de l’ordre arrivant le plus souvent après la bataille pour ramasser les morts. Et finalement, quand ils sont pris sous le feu, ils se font défoncer. Il y a, en substance, une histoire de vengeance, liée à des incidents vieux d’une quinzaine d’années. Une sous-lecture laisserait entendre que, pour lutter efficacement contre le fléau de la drogue, les méthodes policières conventionnelles ne peuvent pas être efficaces.
Il y a bien une tentative de développer le personnage de l’inspecteur en chef Lam Ching-fung, incarné par Michael Miu, mais ce personnage est finalement peu décisif dans le récit, et se contente finalement de compter les points. L’incontournable Louis Koo interprète Fung Chun-kwok, alias Jizo, le trafiquant de drogue numéro un à Hong Kong. Il devient la cible principale de Yu, mais il met du temps à comprendre d’où viennent les attaques dont son gang est la cible. Le toujours excellent Andy Lau incarne Yu Shun-tin, un magnat de la finance, devenu philanthrope. Il faudra qu’un malheur personnel vienne le frapper pour qu’il décide d’utiliser sa puissance financière pour éradiquer le trafic de drogue dans sa ville. L’inimitié qui habite ces deux personnages, date de l’époque où ils étaient tous deux membres de la triade Ching Hing et que Yu a dû couper les doigts de Jizo, en guise de punition, car il vendait de la drogue dans son établissement de nuit, chose interdite par le gang.
Les valeurs de production sont clairement au-dessus de la moyenne. La photographie signée Joe Chan offre une belle diversité de décors et de sites. Bien que quelques séquences se déroulent dans le récit aux Philippines, l’intégralité du tournage s’est effectuée à Hong Kong en Chine. Le métrage est ponctué de nombreuses scènes d’action, des courses poursuites, dont l’une se termine de manière impressionnante dans une station de métro de la mégapole. On retrouve également des fusillades, des exécutions sommaires, et quelques combats au corps-à-corps. On notera l’utilisation de mouvements de caméra singuliers. La bande musicale délivrée par Mak Chun Hung est plutôt sympathique et est essentiellement marquante dans les séquences les plus dynamiques. Enfin, le montage proposé par Azrael Chung débouche sur un film d’une durée de 100 minutes.
En conclusion, « The White Storm 2: Drug Lords » est un bon thriller policier disposant d’une histoire classique, d’une intrigue captivante et d’un développement énergique. Le rythme est soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est plaisante, la musique est engageante et le montage est cohérent. La réalisation présentée par Herman Yau offre des notes globales positives. La distribution offre de bonnes prestations. L’opposition entre Andy Lau et Louis Koo est explosive alors que Michael Miu est plus en retrait. Les rôles féminins sont malheureusement secondaires. L’ensemble est prenant et permet de passer un agréable moment, notamment pour les fans de films d’action soutenue.
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