Un mari dévasté promet de rendre justice aux personnes responsables de la mort de sa femme tout en protégeant la seule famille qui lui reste: sa fille.
« Sweet Girl » est un thriller d’action américain datant de 2021, réalisé par Brian Andrew Mendoza, qui signe là son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Jason Momoa, qu’on a pu voir dans « Braven » (2018), Isabela Merced, qu’on a pu voir dans « Sicario: Day of the Soldado » (2018), Adria Arjona, qu’on a pu voir dans « Pacific Rim: Uprising » (2018), Raza Jaffrey, qu’on a pu voir dans « The Rhythm Section » (2020), Justin Bartha, qu’on a pu voir dans « The Hangover » (2009), Lex Scott Davis, qu’on a pu voir dans « Foster Boy » (2019), Michael Raymond-James, qu’on a pu voir dans « The Finest Hours » (2016), et Amy Brenneman, qu’on a pu voir dans « 88 Minutes » (2007). Ce métrage est disponible sur Netflix depuis le 20 août 2021.
L’histoire proposée par « Sweet Girl » nous invite à suivre Ray Cooper (Jason Momoa), un expert en survie, perd son épouse en raison d’une forme rare de cancer, malgré la promesse de son médecin d’utiliser un nouveau médicament. Lorsqu’il apprend que Simon Keeley (Justin Bartha), le PDG de la société BioPrime a payé le fabricant pour faire retarder la production du médicament, quelques jours avant le début du traitement de sa femme, il se jure de venger le décès de cette dernière. Six mois plus tard, Ray reçoit un appel de Martin Bennett (Nelson Franklin), un journaliste, qui lui explique qu’il a des preuves d’activités criminelles commises par BioPrime. Ils se rencontrent dans une rame de métro, suivi sans le savoir par Rachel Cooper (Isabela Merced), la fille de Ray.
Mais un tueur à gages nommé Amo Santos (Manuel Garcia-Rulfo) est également présent et il poignarde le journaliste. Une confrontation s’engage entre Ray et Santos, mais ce dernier parvient à s’échapper en blessant le père de famille. Deux ans plus tard, Ray suit de façon obsessionnelle les mouvements de Simon Keeley et décide de se faire passer pour un serveur pour infiltrer une vente aux enchères caritatives organisée par BioPrime, pour en découdre avec le PDG de la société pharmaceutique. Après un combat brutal qui laisse l’un des gardes du corps de Keeley sur le carreau, Ray étrangle le businessman à mort avec un sac plastique. Dès lors, il n’a d’autres choix que de fuir…
Le scénario concocté par Philip Eisner et Gregg Hurwitz nous plonge dans un thriller policier et d’action, où un homme veut se venger de la perte de son épouse en raison de magouilles financières et politiques. Un nouveau médicament aurait pu la sauver, mais pour d’obscures raisons politico-financières, les dirigeants d’une grosse entreprise pharmaceutique ont décidé de repousser la sortie du dit médicament. Il est possible, vu l’évolution de la situation, que ce père de famille et mari éploré n’avait l’intention que de pousser une virulente gueulante. L’orientation meurtrière apparaît comme une perte de contrôle, la violence appelant la violence, les choses peuvent vite échapper à tout contrôle.
Tout ceci apparaît comme très classique, très familier. Sauf que… Aux deux tiers du métrage, une torsion, un twist comme on dit dans le jargon des cinéphiles, vient tout remettre en question. Je dois avouer que je ne l’avais pas vu arriver. Je me suis clairement fait avoir. La perspective du film est complètement modifiée et Brian Andrew Mendoza, le réalisateur, nous aide à y voir un peu plus clair à travers quelques flashbacks reprenant les différents événements clé du récit, avec un regard différent. En substance, « Sweet Girl » aborde la problématique du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et du trouble dissociatif de l’identité (TDI).
Dans cette sorte de road-movie meurtrier, notre attention va se focaliser essentiellement sur le duo formé de Ray, le père, incarné avec un charisme indéniable par l’imposant Jason Momoa et Rachel, la fille, interprétée avec finesse par Isabela Merced. L’homme est dévasté par le décès de sa femme, ce qui est pleinement compréhensible. Ses mots dépassent probablement sa pensée, mais il se retrouve aspiré dans une spirale infernale. Sa fille, bien qu’opposée aux intentions belliqueuses de son paternel, l’accompagne partout dans l’espoir de canaliser la colère de ce dernier. Dans l’espoir de mettre un terme à toute cette histoire, elle communique discrètement avec le FBI et trouve un soutien moral auprès de l’agent Sarah Meeker (Lex Scott Davis), qui, tout en rassurant l’adolescente, tente de la localiser dans l’espoir de neutraliser pacifiquement son père.
Les valeurs de production sont au-dessus de la moyenne pour ce métrage. La photographie délivrée par Barry Ackroyd est excellente, avec des vues aériennes intéressantes et une belle exploration de milieux différents allant de la ville aux forêts. À noter que ce directeur des prises de vues est grandement expérimenté avec une carrière s’étendant sur plusieurs décennies depuis 1990. Il a œuvré pour Kathryn Bigelow sur « The Hurt Locker » (2009), Paul Greengrass sur « Green Zone » (2010), « Captain Phillips » (2013) et « Jason Bourne » (2016) ou encore pour Gina Prince-Bythewood sur « The Old Guard » (2020). Le tournage s’est essentiellement déroulé à Pittsburgh en Pennsylvanie. La bande musicale présentée par Steven Price est agréable et vient parfaitement souligner les différentes atmosphères du film. On notera que ce compositeur a été récompensé d’un Oscar en 2014 pour son travail sur « Gravity » (2014). Enfin, le montage réalisé par Mike McCusker et Matt Chessé, débouche sur un film d’une durée de 110 minutes.
En conclusion, « Sweet Girl » est un très bon thriller d’action disposant d’une histoire familière, d’une intrigue captivante et d’un développement surprenant. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide et la narration fait appel à de nombreux flashbacks. La photographie est bien diversifiée jouant avec différentes ambiances, couleurs et lumières. La bande originale est sympathique et cohérente avec le récit et le montage est limpide offrant une belle fluidité à l’ensemble. La distribution offre de très bonnes prestations, le duo formé par Jason Momoa et Isabela Merced fonctionne bien, avec une belle performance pour la jeune femme dans la dernière partie du film. Le tout s’avère être une agréable surprise et peut largement bénéficier d’une recommandation. À voir !
Ah, celui-là, je l’ai tellement aimé ! Même si j’avais deviné l’essentiel, c’est un film qui m’a beaucoup touché 😃
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Tu est douée alors car moi je n’ai rien vu arriver !
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