Crime - Policier, Horreur, Mystère, Netflix, Thriller

HYPNOTIC (2021) ★★✭☆☆


Hypnotic (2021)

 

 

À un tournant difficile de sa vie personnelle et professionnelle, Jenn fait appel à un mystérieux hypnothérapeute et se retrouve prise dans un jeu de manipulation mortel.

 

 

« Hypnotic » ou « Hypnotique » pour la distribution française, est un thriller américain datant de 2021, dirigé par Matt Angel et Suzanne Coote, à qui l’on doit également « The Open House » (2018). Les acteurs principaux sont Kate Siegel, qu’on a pu voir dans « Hush » (2016), Jason O’Mara, qu’on a pu voir dans « Resident Evil: Extinction » (2007), et Dulé Hill, qu’on a pu voir dans « Sleight » (2016). Ce métrage est disponible sur Netflix depuis le 27 octobre 2021.

L’histoire proposée par « Hypnotic » nous invite à suivre Jenn Tompson (Kate Siegel), une ingénieure en informatique au chômage qui a récemment rompu avec son petit ami, Brian Rawley (Jaime M. Callica). Elle traine son chagrin devant sa télévision, sans entrevoir une porte de sortie. Lors d’une pendaison de crémaillère pour sa meilleure amie, Gina (Lucie Guest), Jenn rencontre le thérapeute de son amie, le Dr Collin Meade (Jason O’Mara). Jenn décide de lui rendre visite pour une consultation et ainsi tenter de résoudre ses problèmes psychologiques. Ce thérapeute est un maître de l’hypnothérapie et peut apparemment l’aider à surmonter le chagrin dont elle souffre, suite à la perte de son enfant. Mais lorsqu’elle ne peut soudainement pas se souvenir de périodes de temps de plus en plus importantes et que des choses tragiques arrivent aux gens qui l’entourent, elle commence à poser des questions. Jenn se lance alors dans des recherches et consulte la police, mais le mal semble bel et bien ancré en elle…

Le scénario concocté par Richard D’Ovidio est franchement très léger, trop chétif pour les passionnés de cinéma que nous sommes. Alors certes, les éléments du thriller policier sont en place, et une partie de l’intrigue se dévoile tardivement, mais la machination de départ est rapidement dévoilée. Pourtant, la scène d’introduction était prometteuse et laissait envisager quelque chose de plus consistant. On avait connu ce scénariste plus inspiré par le passé avec des scripts comme « The Call » (2013) livrant une Halle Berry, opératrice du 911, à la poursuite d’un kidnappeur. Dans le cas présent, les personnages agissent de manière erratique et nous dirigent vers une conclusion basique et fortement usitée, accompagnée du monologue antagoniste et de l’inévitable fusillade. Une fois qu’on a dit cela, il faut avouer qu’on reste captivé durant l’intégralité du métrage, mais rien ne vient nous surprendre, tout est dans une forme de logique, et c’est peut-être là que naît la frustration.

Que dire des personnages ? Là encore, il y a une forme de minimalisme dans le développement. Jenn, incarné par Kate Siegel, est en proie au doute depuis qu’elle a perdu son nouveau-né. Un drame qui aura conduit à la rupture d’avec son compagnon. L’actrice est pourtant une adepte de l’horreur, ayant joué dans des métrages comme « Oculus » (2013), ou encore « Ouija: Origin of Evil » (2016). On aurait donc pu attendre un peu plus de relief dans son personnage. C’est probablement Jason O’Mara qui livre la performance la plus intéressante. L’acteur offre un personnage inquiétant dès le premier instant où il apparaît à l’écran. Il minimise son personnage à bon escient, bien que le scénario lui offre peu de récompenses en terme de profondeurs psychologiques. Dulé Hill est plutôt discret dans le rôle de l’inspecteur Wade Rollins, qui mène une enquête sur le décès prématuré de certains des patients du thérapeute. Il est également pratique et peu crédible qu’il n’ait pas de chargeur de téléphone portable dans sa voiture, ce qui le rend inaccessible à un moment clé.

Les valeurs de production sont correctes pour ce métrage. La photographie délivrée par John Bartley est agréable avec un travail sympathique sur les décors, notamment pour imager le cabinet du psychologue ainsi que sa demeure privée. Le directeur des prises de vue joue avec les différents éclairages avec des couleurs vives comme le rouge et le jaune. Les scènes d’action sont basiques, mais les plus « percutantes » sont celles de l’accident de voiture mettant en scène l’amie et confidente du personnage principal. La bande musicale signée par Nathan Matthew David vient harmonieusement accompagner les ambiances du film en appuyant essentiellement sur les moments de tension. Enfin, le montage effectué par Brian Ufberg débouche sur un film d’une durée de 88 minutes.

En conclusion, « Hypnotic » est un film moyen disposant d’une histoire sommaire, d’une intrigue basique et d’un développement chétif. Le rythme accélère progressivement dans la dernière partie, le récit est fluide et la narration fait appel à quelques flashbacks. La photographie est agréable, la musique est plaisante et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations avec un petit plus pour Jason O’Mara pour avoir livré un personnage inquiétant de calme et de maîtrise de soi. Vous pourrez quitter ce métrage avec plus de souvenirs qu’une transe hypnotique ne le permettrait, mais cette heure et demie semble tout de même destinée à s’effacer rapidement de la mémoire.

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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