Rafa est accro aux sensations fortes qu’il ressent à travers les courses de vitesse, mais lorsque la mère de son enfant se retrouve mêlée à un trafic de drogue, il brûle de la « gomme » pour lui venir en aide.
« Centauro » est un thriller d’action espagno datant de 2022, réalisé par Daniel Calparsoro, à qui l’on doit également « The Warning » (2018). Les acteurs principaux sont Àlex Monner, qu’on a pu voir dans « Rec 3: Genesis » (2012), Begoña Vargas, qu’on a pu voir dans « Outlaws » (2021), Carlos Bardem, qu’on a pu voir dans « Assassin’s Creed » (2016), et Patricia Vico, qu’on a pu voir dans « Sorry If I Call You Love » (2014). Ce métrage est paru sur Netflix le 15 juin 2022.
L’histoire proposée par « Centauro » nous invite à suivre Rafa (Àlex Monner), un passionné de moto qui aimerait beaucoup devenir pilote professionnel. Après une énième course en amateur, il se voit approcher par la responsable d’une équipe de haut niveau afin de participer à des tests de sélection dans le but d’enrôler un nouveau talent. Dans la journée, il bosse sur le port de marchandise où il charge et décharge des conteneurs. Lorsqu’il apprend que son ex-copine, la mère de son fils, rencontre des difficultés avec des trafiquants de drogue, il prend contact avec ses derniers pour arrondir les angles. Il se retrouve alors obligé d’utiliser ses talents de pilote pour transporter de la drogue de Marseille à Barcelone pour efface la dette de son ex. Il va cependant prendre conscience qu’on ne sort pas d’un gang de mafieux comme on sort d’une boulangerie…
Le scénario concocté par Gaël Nouaille et Gemma Ventura est un remake du film franco-belge « Burn Out » de Yann Gozlan paru en 2017. N’ayant vu que les bandes annonces du film d’origine, je n’ai pas d’éléments de comparaison, et c’est avec un œil vierge que j’écris ces quelques lignes. « Centauro » s’inscrit dans le pur divertissement d’action avec une histoire où tout s’articule à haute vitesse. Le personnage central est un ancien d’une cité dite sensible, où semble régner Cortes (Dollar Semouni), son pote de toujours, qu’il croise lorsqu’il vient retrouver son fils Mateo (Abraham Pérez), qui vit avec Natalia (Begoña Vargas), son ancienne compagne. L’intrigue principale réside en un deal simple, Rafa doit effectuer une mission : transporter de la drogue dans un sac à dos, en roulant à vive allure d’un point A à un point B, sans se faire arrêter par la police, et cela, régulièrement pendant une période de deux mois. À l’issue de cette période, Natalia sera pardonnée de s’être fait voler la drogue qu’elle devait stocker chez elle. Ainsi donc, on retrouve de nombreuses courses poursuites impliquant Rafa et la police et quelques scènes d’action, confrontation et règlement de comptes entre voyous.
Le format relativement court sur lequel repose « Centauro » ne permet pas de développer les personnages. Pour exemple, on ne sait pour ainsi dire rien sur Natalia (Begoña Vargas), l’ex-compagne de Rafa. On comprend que les deux anciens amants vivent désormais séparés, mais le père du jeune Mateo est toujours amoureux de la mère de ce dernier, et nourrit l’espoir de recoller les morceaux. Natalia a accepté que les trafiquants de drogue utilisent son appartement pour stocker une partie de leur réserve. Mais, sans que l’on sache pourquoi, ni qui et ni comment, elle s’est fait dérober la drogue et se retrouve à devoir rembourser la somme de 200.000 €. Le seul personnage qui est un tant soit peu développé reste donc Rafa (Àlex Monner), qui comme je l’ai souligné précédemment est un passionné de moto et de conduite sportive. Les trafiquants vont exploiter les capacités de Rafa pour faire des transports express entre la France et l’Espagne. Il cherche uniquement à dégager l’épée de Damoclès qui plane au-dessus de la tête de Natalia, espérant probablement lui prouver son attachement pour s’attirer ses bonnes grâces.
Les valeurs de production sont correctes. La photographie proposée par Josu Inchaustegui installe le récit dans un univers de quartier laissé à l’abandon, où sévit le trafic de drogue. La plupart des scènes d’action s’articulent autour des courses poursuites entre le principal protagoniste et les forces de l’ordre qui tentent de l’intercepter. Le film est ponctué par des séquences d’essais sur piste pour Rafa qui tente de décrocher sa place comme pilote dans une équipe sportive solide. Cette sous-intrigue n’apporte pas grand-chose au récit, en dehors d’expliquer qu’il tente de jouer sur plusieurs tableaux en même temps, et que cela augmente sa fatigue qu’il tente de combattre en utilisant des médicaments pour rester éveillé. Deux séquences viennent installer le conflit entre des bandes rivales. Le tournage s’est principalement déroulé à Aragon en Catalogne, Espagne ainsi qu’à Marseille, en France. La bande musicale orchestrée par Carlos Jean donne du rythme au métrage et le montage réalisé par Antonio Frutos débouche sur un métrage d’une durée de 89 minutes.
En conclusion, « Centauro » est un film moyen disposant d’une histoire simple, d’une intrigue basique et d’un développement particulièrement rabougri. Le rythme est modéré avec quelques fulgurances, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est décente avec une majorité de scènes de nuit. Les scènes d’action sont acceptables et les effets spéciaux sont propres mais sommaires. La musique et le montage sont ordinaires. La distribution offre d’honorables prestations et l’ensemble reste regardable, mais est très loin d’être marquant.
Rafa ? Centauro ? Ce n’est pas de la moto, c’est du tennis ! 😁😉
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