Une tueuse à gages qui travaille pour une famille du crime organisé à Boston voit sa vie complètement bouleversée lorsqu’elle rencontre un jeune garçon dont elle croise la route lors d’un contrat…
« Proud Mary » est un thriller d’action américain datant de 2018, dirigé par Babak Najafi, à qui l’on doit également « London Has Fallen » (216). Les acteurs principaux sont Taraji P. Henson, qu’on a pu voir dans « Hidden Figures » (2016), Jahi Di’Allo Winston, qu’on a pu voir dans « The Violent Heart » (2020), Billy Brown, qu’on a pu voir dans « Race to Witch Mountain » (2009), Danny Glover, qu’on a pu voir dans « Extortion » (2017), Neal McDonough, qu’on a pu voir dans « 1922 » (2017), Xander Berkeley, qu’on a pu voir dans « Seeking Justice » (2011), et Margaret Avery, qu’on a pu voir dans « Meet the Browns » (2008). « Proud Mary » est paru le 12 janvier 2018 aux États-Unis.
L’histoire proposée par « Proud Mary » nous invite à suivre Mary Goodwin (Taraji P. Henson), une tueuse professionnelle qui décide de venir en aide à Danny (Jahi Di’Allo Winston), un orphelin livré à lui-même, qui fait des livraisons de drogue pour un caïd local. Afin de libérer le jeune Danny de ses contraintes, Mary va à la rencontre de son « parrain » mais la discussion tourne court et Mary doit faire le ménage par le vide. Malheureusement pour elle, ce trafiquant de drogue était protégé par les rivaux du gang de son père adoptif, Benny Spencer (Danny Glover). Persuadé, que le clan Spencer est responsable du décès de leur protégé, ce groupe de mafieux russes semble bien décidé à se lancer dans une guerre des gangs. Benny veut calmer le jeu et ouvrir des discussions avec ses rivaux, que son fils biologique, Tom Spencer (Billy Brown) veut entrer en guerre. Mary tente de rester à distance, mais se retrouve dans l’obligation de venir en aide à sa « famille » dès lors qu’une tentative d’élimination visant Benny échoue de peu. Mary et Tom partent pour une expédition punitive chez les Russes et à l’issue de cette « mission » meurtrière, Mary, blessée, exprime son souhait de prendre sa retraite afin de s’occuper pleinement de Danny. Toutefois, le gang des Spencer ne l’entend pas de cette oreille…
Le scénario concocté par Steve Antin, Christian Swegal et John S. Newman apparaît clairement comme simpliste, surtout lorsque l’on découvre qu’ils s’y sont mis à trois pour l’écrire. L’histoire du tueur à gages qui veut se retirer des « affaires » alors que son organisation est contre, est on ne peut plus classique. Pour donner un petit peu de relief à leur récit, les cinéastes ont ajouté une intrigue secondaire qui s’articule autour de la volonté du personnage principal de s’occuper d’un jeune orphelin au langage bien trempé. Il y a des indices qui laissent entendre que ces deux personnages partagent un lien particulier qui est finalement révélé assez rapidement et qu’on a pu voir arriver à des kilomètres. Tout ceci est présenté au milieu d’une guerre de gangs amenant plusieurs scènes d’action avec des fusillades et quelques combats au corps-à-corps. Dans tout ce chaos, on se demande bien ce que fait la police, car il n’y a aucune interaction de ce côté-là.
De l’ensemble des personnages, on restera sur Mary, incarné avec une certaine aisance par Taraji P. Henson, actrice qu’on avait découverte dans la sérié télévisée Person of Interest et dont on avait apprécié la performance dans « No Good Deed » (2014) et bien entendu dans l’excellent « Hidden Figures » (2016). Mary Goodwin est une orpheline que Benny Spencer a recueillie et élevée comme son propre enfant. Elle a été formée et est devenue un élément important dans l’organisation criminelle de son père adoptif. Elle a eu une relation amoureuse avec Tom, le fils de son mentor. Ce dernier aimerait beaucoup renouer avec Mary, mais celle-ci s’y oppose fermement, sans que cela soit clairement explicité, à moins que je ne sois passé à côté. Danny est incarné par le jeune Jahi Di’Allo Winston. Lui aussi se retrouve orphelin, très jeune, et Mary y voit une similitude avec son propre parcours. Elle le prend sous son aile, et des révélations ultérieures viendront préciser leur connexion. Bien que l’enfant ait développé une certaine rudesse, la violence qui l’entoure finira par lui faire fendre sa carapace et dévoiler que finalement, il n’est qu’un enfant.
Dans l’ensemble, les valeurs de production sont correctes, mais certains points sont mitigés. « Proud Mary » propose quelques plans discutables, pour ne pas dire critiquables. Pour exemple, une scène où Danny Glover, qui livre ici une bonne prestation, se tient directement devant une fenêtre en pleine journée bien ensoleillée. Il devient alors complètement impossible de distinguer les expressions du visage de l’acteur. Cette surexposition lumineuse prive Danny Glover de l’un de ses seuls moments forts à l’écran. Ainsi donc, la photographie délivrée par Dan Laustsen, qui pourtant a reçu de nombreuses nominations pour son travail sur « The Shape of Water » (2017) ainsi que sur « Nightmare Alley » (2021), apparaît comme amoindrie à plusieurs endroits. La bande musicale orchestrée par Fil Eisler est probablement le point fort du métrage avec des titres de Meshell Ndegeocello, Anthony Hamilton, Lunmctik ou encore Tina Tuner. Enfin, le montage effectué par Evan Schiff débouche sur un film d’une durée de 88 minutes.
En conclusion, « Proud Mary » est un thriller d’action correct disposant d’une histoire simple, d’une intrigue familière et d’un développement mitigé. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie offre quelques loupés, la bande originale est excellente et le métrage est basique. La distribution offre de bonnes prestations dans l’ensemble, mais la mise en scène présentée par Babak Najafi ne permet pas aux acteurs d’exprimer pleinement leur potentiel. L’ensemble est divertissant mais absolument pas indélébile.
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