Une pilote de la Seconde Guerre mondiale voyageant avec des documents top secrets dans un B-17 Flying Fortress rencontre une créature maléfique à bord de l’avion.
« Shadow in the Cloud » est un film de guerre et d’horreur américano-néo-zélandais datant de 2020, réalisé par Roseanne Liang, à qui l’on doit également « My Wedding and Other Secrets » (2011). Les acteurs principaux sont Chloë Grace Moretz, qu’on a pu voir dans « November Criminals » (2017), Taylor John Smith, qu’on a pu voir dans « Blacklight » (2022), Nick Robinson, qu’on a pu voir dans « The 5th Wave » (2016), Beulah Koale, qu’on a pu voir dans « Dual » (2022), et Callan Mulvey, qu’on a pu voir dans « Till Death » (2021). Ce métrage a été présenté en avant-première le 12 septembre 2020 lors du Festival International du Film de Toronto. Il est ensuite paru en salles le 1er janvier 2021.
L’histoire proposée par « Shadow in the Cloud » nous plonge en août 1943 et nous invite à suivre l’officier pilote Maude Garrett (Chloë Grace Moretz) qui est chargée d’une mission secrète. Pour se faire, elle est affectée, à la dernière minute, sur le vol d’un bombardier B-17 en partance d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, pour se rendre aux Samoa. L’équipage lui réserve un accueil plutôt moqueur et elle est cantonnée dans la tourelle ventrale, seul emplacement vide pour le décollage. Dès le début du vol, elle se retrouve coincée dans cette tourelle. Alors qu’elle tente de sortir et que certains membres de l’équipage essayent de l’aider, elle aperçoit une créature accrochée au-dessous de l’aile du bombardier. Lorsqu’elle en fait état, les membres de l’équipage lui rit au nez. Elle va devoir, non seulement se battre contre la créature qui l’attaque, mais également participer au combat qui s’engage contre des avions de chasse japonais…
Le scénario concocté par Roseanne Liang, qui endosse également la casquette de réalisateur, et Max Landis (Victor Frankenstein / Bright), qui n’est autre que le fils du célèbre John Landis, positionne « Shadow in the Cloud » dans différents domaines distincts, qui sont rarement associés. Une grosse section du film est utilisée pour décrire un machisme merdique. L’officier Maude Garrett a droit à toutes sortes de quolibets sexistes, et n’est guère prise au sérieux quand elle annonce que l’ennemi se rapproche et encore moins quand elle explique qu’un « gremlin » se balade sur la coque de l’avion. Ce métrage est également un film de guerre avec un combat aérien meurtrier entre une forteresse volante américaine et des chasseurs nippons, mais également un film d’horreur avec la présence d’une vilaine chauve-souris géante.
L’association de ces deux genres est assez rare, mais quelques films comme « Overlord » (2018) et le récent « Ghosts of War » (2020) sont passés par là. Reste à savoir pourquoi il y a un « gremlin » dans cette histoire. Leur existence n’est jamais expliquée, scientifiquement parlant. Toutefois, le dessin animé d’ouverture les présente comme un bouc émissaire par les hommes incompétents. De là à voir une métaphore pour expliquer que les femmes se retrouvent dans des situations de merde en raison du machisme toxique des hommes ! Les femmes ont bien entendu jouer un rôle important durant la Seconde Guerre mondiale, comme vient le rappeler les images d’archives dans le générique de clôture du métrage.
De l’ensemble des personnages, le focus est clairement fixé sur le personnage incarné par Chloë Grace Moretz. Le premier acte de « Shadow in the Cloud » s’installe lentement dans une forme qui ressemble fortement à un huis clos où l’on peut suivre une femme qui se retrouve à la limite du harcèlement sexuel. Privée de la possibilité de pouvoir physiquement tenir tête à ses détracteurs. En plus de leurs propos déplacés, les mâles qui composent l’équipage du bombardier, remettent également en cause sa crédibilité et le bien-fondé de sa mission, bien que l’un d’entre eux, nommé Quaid (Taylor John Smith) la défend un petit peu. On comprendra pourquoi par la suite. Cette séquence un peu longuette reste captivante par la performance de l’actrice. La mise en scène léchée de Roseanne Liang permet de laisser notre imagination remplir les blancs de cette partie du film en se basant uniquement sur les dialogues.
Les valeurs de production sont plutôt séduisantes pour ce métrage. La photographie délivrée par Kit Fraser offre d’abord un huis clos avec le personnage principal enfermé dans un espace très réduit. Mais dès que celui-ci s’extrait de cette zone exiguë, l’action devient plus intense et les images font alors appel à de nombreux effets spéciaux. De cet ensemble de CGI, les moins convaincants sont ceux où Chloë Grace Moretz est suspendue dans le vide. En effet, la technique de l’écran vert se repère facilement. Reste que l’animation du « gremlin » est nettement plus persuasive. La bande musicale orchestrée par Mahuia Bridgman-Cooper est plutôt sympathique avec des touches de modernité. Enfin, le montage présenté par Tom Eagles débouche sur un film d’une durée de 83 minutes.
En conclusion, « Shadow in the Cloud » est un bon petit film d’action disposant d’une histoire originale, d’une intrigue simple et d’un développement atypique. Le rythme déstructuré, avec un premier temps assez lent, presque ennuyeux où l’intrigue s’installe, puis le tout s’emballe énergiquement jusqu’au dénouement final. Le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est assez simple et certains effets spéciaux sont mitigés, la bande originale est plaisante et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations, mais l’ensemble tient par la performance de Chloë Grace Moretz. L’ensemble est une agréable surprise et offre un bon petit moment de divertissement, tout en livrant un message dans l’air du temps.
Un film un peu incompréhensible, très bizarre, mais qui a le mérite de faire rire au moins lol
J’aimeAimé par 1 personne