Aventure, Biopic, Drame, Thriller

INFINITE STORM (2022) ★★★✮☆


Infinite Storm (2022)

 

 

Lorsqu’une alpiniste est prise dans un blizzard, elle rencontre un inconnu en détresse et doit les faire descendre tous les deux de la montagne avant la tombée de la nuit.

 

 

« Infinite Storm » est un thriller dramatique américain datant de 2022, réalisé par Małgorzata Szumowska, à qui l’on doit également « Mug » (2018), et co-dirigé par Michał Englert, à qui l’on doit également « Downton Abbey » (2019). Les acteurs principaux sont Naomi Watts, qu’on a pu voir dans « Boss Level » (2020), Billy Howle, qu’on a pu voir dans « Dunkirk » (2017), et Denis O’Hare, qu’on a pu voir dans « Lizzie » (2018). Ce métrage est paru aux Etats-Unis le 25 mars 2022, distribué par Bleecker Street.

L’histoire proposée par « Infinite Storm » nous invite à suivre Pam Bales (Naomi Watts), une spécialiste de la recherche et du sauvetage en haute montagne. Elle décide de partir pour une journée de randonnée qui doit l’emmener au sommet du mont Washington dans le New Hampshire. Alors qu’une violente tempête s’installe et lorsqu’elle décide de rebrousser chemin, elle voit des traces dans la neige de quelqu’un qui ne porte que des baskets. Elle finit par trouver un homme étrange et incohérent qu’elle décide de nommer John (Billy Howle). Les deux doivent désormais entamer une périlleuse décente afin de se mettre à l’abri avant la nuit, mais cette aventure va se compliquer à chaque nouvelle étape…

Le scénario concocté par Josh Rollins est donc basé sur la vie d’une personne réelle, et s’articule sur deux aspects distincts. Le premier, c’est la survie. Une approche classique mettant en scène une volonté féroce soutenue par des compétences physiques et techniques dans l’art de se déplacer en haute montagne. Le second est le drame. Et là, c’est plus subtil car installé progressivement, à travers des flashbacks. « Infinite Storm » semble brièvement se transformer en « 127 heures » dans une version beaucoup plus froide et inversée par rapport au sexe du principal protagoniste, lorsque Pam (Naomi Watts) se retrouve coincée pendant quelques minutes, consommant une bonne partie de notre attention. Le script du scénariste est efficace en se limitant presque exclusivement aux 24 heures durant lesquelles ces événements se déroulent. Pourtant, cela se traduit par une certaine étroitesse de la dimension des personnages, malgré les performances très importantes des deux principaux acteurs.

« Infinite Strom » fait appel à peu de personnages et c’est donc Naomi Watts, co-productrice du projet, sur qui le focus est posé. L’actrice a, apparemment, un penchant pour les rôles très physiques inhabituels, car souvent associés à des métrages qui ne sont pas des films d’action. Elle campait déjà une victime parfaitement plausible dans « The Impossible » (2012) aux côtés d’Ewan McGregor et d’un certain Tom Holland qui faisait ses débuts. Dans le cas présent, le personnage permet à l’actrice d’offrir des émotions avec très peu de dialogues. En effet, Pam Bales n’est pas une randonneuse occasionnelle, mais son ascension, est une forme de quête ascétique liée à un passé douloureux. Elle s’engage donc seule face à la montagne et doit redescendre, accompagnée d’un poids mort, à travers la présence d’un randonneur égaré et très mal habillé pour l’occasion. Et lorsque ce dernier ne chute pas de précipices ou dans la rivière par accident, il s’enfuit fréquemment ou refuse de bouger dans une bouderie obstinée. Non seulement, il subit des blessures qui entravent leur progression, mais il semble souvent irrité d’être secouru.

Les valeurs de production sont pleinement acceptables, et même bien plus en vérité. La photographie signée Michał Englert est splendide rendant « Infinite Storm » à la fois spectaculaire sur le plan scénique, mais installant également une atmosphère robuste et convaincante. Les visuels grand écran rendent le paysage et les éléments tout aussi imposants que dans « The Revenant » (2015), faisant de la nature une force narrative motrice plutôt qu’une simple toile de fond. La bande musicale orchestrée par Lorne Balfe vient renforcer la force des images et augmenter la tension du récit. Déjà à l’œuvre sur « Gemini Man » (2019), « 6 Underground » (2019), « Outside the Wire » (2021) ou encore « Ambulance » (2022), ce compositeur est un ancien pensionnaire de chez Remote Control Productions, une société de musiques de films dirigée par Hans Zimmer. Enfin, le montage effectué par Agata Ciernark et Jarosław Kamiński débouche sur un film d’une durée de 97 minutes.

En conclusion, « Infinite Storm » est un bon thriller dramatique disposant d’une histoire simple, d’une intrigue mystérieuse et d’un développement très visuel. Le rythme est cohérent, le récit est fluide et la narration fait appel à plusieurs flashbacks. La photographie est somptueuse, la bande originale est plaisante et le montage est agréable. La distribution offre d’honorables prestations, mais c’est essentiellement la performance livrée par Naomi Watts qui retient toute l’attention. L’ensemble est séduisant, s’avère être un très beau spectacle pour les yeux, et surtout, mérite bien mieux que les piètres critiques à son sujet. À découvrir !

 

 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

Discussion

Une réflexion sur “INFINITE STORM (2022) ★★★✮☆

  1. Ah, ça a l’air pas mal du tout ça !

    Aimé par 1 personne

    Publié par Vampilou fait son Cinéma | 24/07/2022, 11 11 59 07597

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