Action, Amazon Prime Video, Horreur, Science fiction

DEATH VALLEY (2021) ★★✭☆☆


Death Valley (2021)

 

 

Des mercenaires qui n’ont rien à perdre sont embauchés pour sauver un bio-ingénieur emprisonné dans un bunker de la guerre froide. Ils luttent pour leur vie lorsqu’ils sont attaqués par une créature mortelle inconnue.

 

 

« Death Valley » est un film d’action et d’horreur canadien datant de 2021, co-écrit et réalisé par Matthew Ninaber, à qui l’on doit également « Transference: Escape the Dark » (2020). Les acteurs principaux sont, Jeremy Ninaber, qu’on a pu voir dans « I Married Dead » (2016), Ethan Mitchell, qu’on a pu voir dans « Transference: Escape the Dark » (2020), Kristen Kaster, qui fait ici ses premiers pas dans un long-métrage. Ce film est paru au Canada le 18 novembre 2021, et en France le 29 juin 2022.

L’histoire proposée par « Death Valley » nous invite à suivre deux mercenaires, James Beckett (Jeremy Ninaber) et Marshall (Ethan Mitchell), formant avec deux autres compères rapidement éliminés, l’équipe Bravo. La mission de cette petite unité est de protéger l’équipe Alpha d’une unité de la milice locale qui rôde autour de leur objectif. Celui-ci étant de prendre d’assaut un complexe de recherche en bio-technologie installée dans d’anciens bunkers au milieu de la forêt de « Bosvanie », pays fictif de l’Est de l’Europe, dans le but de sauver une scientifique en détresse. Malheureusement pour l’équipe Bravo, l’opposition menée par la milice locale dans les bois est nettement plus âpre qu’attendue et elle doit se replier à l’intérieur du complexe où l’équipe Alpha s’est également retranchée. Une fois dans les lieux la situation se dégrade encore d’un cran avec la présence d’un monstre virulent à souhait. Le duo parvient à récupérer la scientifique Chloé (Kristen Kaster) et le petit groupe ainsi formé aimerait bien mettre la tangente vite fait avant d’être attaqué par la chose qui semble connaître les lieux comme sa poche…

Le scénario concocté par Jennifer Lloyd et Matthew Ninaber, ce dernier endossant également la casquette de réalisateur et d’acteur, j’y reviendrai, installe ce métrage dans deux registres singuliers. D’une part, le film d’action, avec une confrontation entre une unité de sauvetage et des miliciens locaux, et d’autre part, l’horreur avec un monstre sanguinaire qui a la fâcheuse tendance à transformer les gens qu’ils blessent ou qu’ils tuent en monstres tout aussi énervés que lui. « Death Valley » n’est pas sans s’inspirer de classiques du genre tels que « Predator » (1987) de John McTiernan, et « Resident Evil » (2002) de Paul W. S. Anderson, notamment en ce qui concerne la cécité du monstre, ainsi que sa conception physique, qui partagent des similitudes avec celles des Lickers avec ce dernier exemple de métrage. Malheureusement, le script offre des dialogues très pauvres et basculent souvent dans les clichés.

Du côté de la distribution, le film repose essentiellement sur trois personnages, Beckett (Jeremy Ninaber), Marshall (Ethan Mitchell), et Chloé (Kristen Kaster). C’est cette dernière qui donne l’alerte dans la scène d’ouverture du métrage. Une équipe est donc envoyée sur place pour un sauvetage musclé. Au cours de l’évolution du récit, on se rend compte que Chloé possède des capacités spéciales, un bon maniement des armes et une certaine dextérité au combat. Un point surprenant lorsque l’on sait qu’il s’agit d’une scientifique. Ce personnage est l’objet d’un twist dans la dernière partie de l’histoire. Jeremy Ninaber et Ethan Mitchell incarnent deux mercenaires qui aspirent à une « retraite » paisible après cette ultime mission. Leur temps est divisé entre les scènes d’action et des palabres inutiles ponctués de plaisanteries plutôt faibles. L’ensemble des dialogues est assez faible d’ailleurs. Matthew Ninaber, producteur, co-scénariste et réalisateur de ce projet, incarne également le monstre. Un humanoïde verdâtre et gluant sans yeux et à la dentition protubérante. Comme disait l’autre : « t’as pas une gueule de porte-bonheur »… En fait, à part envoyer les gens valdinguer à travers les pièces, ce monstre ne fait pas grand-chose.

Les valeurs de production sont assez faibles pour ce « Death Valley » et ce, essentiellement en raison d’un pauvre budget. Toutefois, une fois que l’on sait que peu de moyens ont été alloués pour ce métrage, on se dit tout de même que ce n’est pas si mal que cela. Matthew Ninaber, le réalisateur-producteur, se débrouille finalement assez bien avec ce qu’il a. On peut découper le métrage en deux parties distinctes. La première, c’est l’approche du bunker, qui est fortement parasitée par la résistance qu’oppose la milice locale. La seconde, c’est l’évolution dans le bunker, avec la recherche de la survivante et la confrontation avec le monstre. La photographie délivrée par Brent Tremain tire le meilleur parti de ce que lui propose la production. La bataille dans la forêt est basique et les différentes explosions restent acceptables. La bande musicale orchestrée par Sean Croley est plutôt sobre, et vient essentiellement se faire remarquer dans la seconde partie du métrage, lorsque les différents protagonistes doivent se déplacer dans les couloirs et autres gaines de ventilation du complexe sous-terrain. Enfin, le montage effectué par Matthew Ninaber lui-même débouche sur un film d’une durée de 91 minutes.

En conclusion, « Death Valley » est un thriller d’horreur moyen disposant d’une histoire basique, d’une intrigue classique et d’un développement qui pompe allègrement dans les standards du genre. Le rythme est assez soutenu, mais ne parvient pas à dissimuler les nombreuses failles dans le script et la pauvreté des personnages et de leurs dialogues. Le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est plutôt intéressante sachant la faiblesse du budget consacré au film, la bande originale est sobre et le montage offre un film de la bonne longueur pour éviter de sombrer dans l’ennui. La distribution offre de piètres prestations où seule Kristen Kaster tire son épingle du jeu. L’ensemble se laisse regarder, mais ne peut vraiment pas faire l’objet d’une recommandation. Un film dont on pourra se dispenser…

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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