Il y a 300 ans, dans l’univers de la Nation Comanche, Naru, une jeune amérindienne, veut devenir l’une des guerrières du clan. Ses plans vont toutefois être contrariés avec l’arrivée d’un des premiers Predator venu se tester sur Terre…
« Prey » est un film de science-fiction d’action américain datant de 2022, réalisé par Dan Trachtenberg, à qui l’on doit également « 10 Cloverfield Lane » (2016). Les acteurs principaux sont Amber Midthunder, qu’on a pu voir dans « The Ice Road » (2021), Dakota Beavers, qu’on découvre ici pour la première fois, Dane DiLiegro, ancien joueur professionnel de basket, Stormee Kippet, qu’on a pu voir dans « Sooyi » (2021), Michelle Thrush, qu’on a pu voir dans « Red Snow » (2019). Ce film est disponible sur Disney+ depuis le 5 août 2022.
L’histoire proposée par « Prey » nous replonge en 1719 aux Etats-Unis où nous allons suivre Naru (Amber Midthunder), une jeune Comanche, destinée à devenir une guérisseuse, mais qui rêve de devenir l’un des chasseurs du clan, tout comme son grand frère, Taabe (Dakota Beavers). Alors qu’elle traquait un cerf dans la forêt, elle assiste à l’arrivée d’un « oiseau tonnerre » dans le ciel. Plus tard, Taabe l’emmène avec lui alors qu’il dirige une équipe de recherche, car l’un des leurs aurait été attaqué par un puma et serait blessé. Cependant, quelqu’un ou quelque chose suit le groupe de chasseurs en toute discrétion. Naru va ensuite tenter de prouver sa vaillance en tentant de tuer un grizzli, mais elle se fait rapidement acculer par la bête en raison de son manque d’expérience. In extremis, un être invisible intervient et tue l’animal sauvage. Recouvert par le sang du grizzli, le Predator (Dane DiLiegro) se révèle pour la première à Naru ébahie, qui fuit rapidement l’endroit…
Le scénario concocté par Patrick Aison nous offre une forme de préquelle à la franchise Predator avec des événements qui se déroulent bien avant ceux présentés dans le premier opus, « Predator » (1987) de John McTiernan où Arnold Schwarzenegger croisait le fer avec le désormais célèbre extraterrestre. Ainsi, le script de « Prey » nous plonge dans les débuts de la colonisation de l’Amérique du Nord par les Européens en positionnant le récit au début du 18e siècle. L’aspect science-fiction prend racine dans le concept du Predator, un guerrier extraterrestre qui n’est intéressé que par la chasse et ainsi, la quête de trophées, toujours les crânes mis à nu de ses adversaires. Enfin, l’action, car les combats s’enchaînent, toujours dans une forme déséquilibrée, car les technologies qui s’affrontent sont aux antipodes.
Deux personnages sont clairement au cœur du récit. D’un côté, le Predator, bien qu’il soit assez similaire à l’original qui se frittait avec Arnold Schwarzenegger il y a 35 ans, on peut relever certaines différences. Certaines armes apparaissent comme plus modernes alors que d’autres équipements, comme le casque semblent plus rudimentaires. Cela semble assez logique, car les deux histoires sont séparées d’un peu plus de deux siècles et demi, ainsi, il est tout à fait envisageable de penser que la technologie extraterrestre Predator ait évolué durant ce laps de temps.
Reste l’essentiel, cet alien humanoïde est là pour chasser toutes sortes de trophées. Il utilise sa technique de dissimulation en se rendant invisible, bénéficie d’une vision thermique et d’une visée laser à trois points. Le Predator tue toujours (ou déjà, chronologiquement parlant) avec un style brutal et sanglant. De l’autre côté, il y a donc la jeune Naru, incarnée de manière énergique par Amber Midthunder. L’actrice offre une très bonne composition à travers une montée progressive de l’angoisse face au danger que représente cet ennemi venu des confins de l’univers. Elle va devoir puiser au fond d’elle pour trouver les ressources nécessaires pour lutter contre cet adversaire aux pouvoirs surhumains. On appréciera au passage le rappel de l’une des meilleures répliques du film original, « si ça saigne, on peut le tuer« .
Les valeurs de production sont excellentes pour ce métrage, à commencer par la photographie présentée par Jeff Cutter. Ce régisseur des prises de vues nous offre de superbes panoramas des Grandes Plaines de l’Aberta au Canada. Forêts et grandes prairies servent de décor naturel à cette histoire. « Prey » est une merveille technique, des paysages époustouflants, un regard bref, mais détaillé sur les colonies de Comanches, l’authenticité des armes anciennes. À l’opposé, le design moderne du Predator pour une représentation menaçante et physiquement imposante. La bande musicale orchestrée par Sarah Schachner est plutôt sympathique et vient très bien accompagner les scènes d’action et la tension grandissante. Enfin, le montage effectué par Angela M. Catanzaro et Claudia Castello débouche sur un métrage d’une durée de 100 minutes.
En conclusion, « Prey » est un très bon film d’action, disposant d’une histoire se déroulant dans un contexte original, d’une intrigue familière et d’un développement classique. Le rythme monte progressivement en puissance, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est somptueuse, les effets spéciaux sont excellents, la musique est agréable et le montage est cohérent. La distribution offre de très bonnes prestations, dominée par la superbe performance de la jeune Amber Midthunder alors que Dane DiLiegro fait honneur au regretté Kevin Peter Hall dans le costume de l’extraterrestre. Dan Trachtenberg, le réalisateur, gère très bien sa mise en scène, créant lentement, mais sûrement le suspense et la peur. « Prey » est un digne successeur du Predator original et vient clairement relancer une franchise qui avait basculé dans le grotesque…
Alors là, très grosse surprise, j’ai juste adoré ! Ça fait très longtemps qu’un film de la saga n’a pas été aussi bon…
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J’ai très envie de le voir!!!
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Lance-toi !
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J’ai été nettement moins emballé. Disons un petit cran au-dessus des autres films de la franchise mais si loin derrière le McTiernan.
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Je comprends ton point de vue. Je suis peut être moins exigeant que toi sur ce sujet. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de points positifs dans le développement. Par exemple, l’aspect général du Predator. L’histoire se déroule en 1719, soit plus de 250 années avant les évènements décrits dans le premier opus. On peut noter la différence de technologie entre les deux guerriers extraterrestres, et saisir qu’il y a eu une évolution. Quoi qu’on en dise, le regretté Kevin Peter Hall, dans son costume, avait créé une gestuelle, une attitude, que Dane DiLiegro a su reproduire tout en y apportant des nuances. On retrouve d’autres éléments qui marquent un bon travail de réflexions, d’analyses, etc… Après ça reste un point vue.
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