Après avoir découvert que son amour de jeunesse est maintenant atteinte de la maladie d’Alzheimer, un veuf désespérément amoureux se fraye un chemin dans sa communauté de personnes âgées avec pour but de la retrouver.
« Remember Me » est une comédie romantique américaine datant de 2019, réalisée par Martin Rosete, à qui l’on doit également « Money » (2016). Les acteurs principaux sont Bruce Dern, qu’on a pu voir dans « The Hateful Eight » (2015), Brian Cox, qu’on a pu voir dans « Last Moment of Clarity » ‘2020), Caroline Silhol, qu’on a pu voir dans « La Môme » (2007), Brandon Larracuente, qu’on a pu voir dans « Bright » (2017), et Sienna Guillory, qu’on a pu voir dans « Resident Evil: Afterlife » (2010). Le film est paru aux États-Unis en juillet 2020.
L’histoire proposée par « Remember Me » nous invite à suivre Claude (Bruce Dern) qui est un veuf retraité qui écrit des articles sur différents sujets artistiques, comme le théâtre, le cinéma, etc. Alors qu’il échange avec les membres de la rédaction, il découvre un article concernant une artiste connue qui souffre d’Alzheimer, obligé d’intégrer une maison spécialisée. Il reconnaît Lilian alias Lily, son amour de jeunesse. Bien décidé à venir en aide à Lily, Claude, avec la complicité de son vieil ami Shane (Brian Cox), se fait accepter dans la même maison de retraite que Lily (Caroline Silhol). Une fois sur place, il tente, par tous les moyens, de permettre à son amour d’autrefois, de retrouver sa mémoire.
Le scénario concocté par Rafa Russo nous emmène dans le monde singulier de la dégénérescence de l’esprit, dans l’univers particulier de la maladie d’Alzheimer. Le biais par lequel l’histoire s’articule est le romantisme et la comédie. Claude est un vieil homme qui veut venir en aide à son ancien amour de jeunesse, Lily. Cette dernière est déjà à un stade bien avancé de la maladie. Claude s’évertue à chercher des points spécifiques de leur passé en commun pour raviver les souvenirs de Lily. Ses fleurs préférées, sa musique préférée, une lettre qu’elle a écrit jadis, et finalement une pièce de théâtre, qui sera enfin le déclencheur. L’humour est construit autour de quelques situations cocasses générées par le fait que Claude simule la maladie d’Alzheimer afin d’être accepté dans le même institut qui accueille Lily. Les échanges entre Claude et son complice Shane sont également source de réjouissance.
Les personnages sont peu nombreux, même si Claude, incarné avec douceur par Bruce Dern, se lie d’amitié avec certains des autres pensionnaires de l’institut spécialisé. Il ne cherche qu’à venir en aide à son ancienne dulcinée. Il berne les responsables de l’institut uniquement pour y être accepté, mais dans son for intérieur, il a bien conscience qu’il ne pourra pas rester très longtemps dans cet univers. Brian Cox interprète Shane, un personnage secondaire, l’ami de Claude. C’est la seconde fois en peu de temps qu’on peut voir Brian Cox incarnant un rôle de soutien, suite à « Last Moment of Clarity » (2020). Nous devrions encore le croiser dans les prochains temps, car il est également au casting de « Separation » (2021) que nous avons sur notre liste de films à venir. Ceci étant dit, c’est probablement la prestation de Caroline Silhol qui s’avère être la plus intéressante. L’actrice française incarne Lily, une septuagénaire atteinte de la maladie d’Alzheimer. Le personnage exprime différentes émotions. L’incrédulité lorsqu’elle se fait aborder par Claude, la crainte et un certain rejet quand ce dernier lui explique le type de relation qu’ils avaient, et toujours une attitude absente, vide, perdue.
Les valeurs de production sont plutôt correctes sur ce métrage. La photographie délivrée par Jose Martín Rosete est assez simple. La majorité des scènes se déroulant dans la maison de retraite. Un endroit aisé apparemment destiné aux personnes ayant des moyens financiers conséquents, ce qui tranche avec les affaires que nous avons pu suivre ces derniers temps en France, avec les maltraitances dénoncés dans les médias par certains groupes gestionnaires d’établissements spécialisés. Bien que l’histoire est censée se dérouler aux États-Unis, de nombreuses séquences ont été tournées en Espagne, soit plus précisément à Pampelune et Madrid. La bande musicale orchestrée par Pascal Gaigne vient délicieusement accompagner cette approche poétique et romantique des effets dévastateurs de l’avancé dans l’âge. Enfin, le montage effectué par Beatriz Colomar débouche sur un film d’une durée de 88 minutes.
En conclusion, « Remember Me » est une belle petite comédie romantique disposant d’une histoire simple, d’une intrigue sommaire et d’un développement attendrissant. Le rythme est léger, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est lumineuse pour ne pas dire chaleureuse, la bande musicale est douce, presque bienveillante, et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations, toutefois dominées par la performance de Caroline Silhol qui offre un personnage à un stade déjà très avancé de la maladie d’Alzheimer. L’ensemble est sympathique et aborde la problématique du syndrome par un humour satiné et beaucoup de compassion. À voir !
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