Après le meurtre de ses deux amis scandinaves au Maroc, une blogueuse russe, décide de faire sa propre justice.
« The Moderator » est un thriller d’action américain datant de 2022, réalisé par Zhor Fassi-Fihri, qui réalise ici son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Irma Lake, qui fait ses premiers pas dans un film, Gary Dourdan, qu’on a essentiellement connu pour avoir incarné Warrick Brown dans la série télévisée CSI (2000-2008), connue en France sous le titre de « Les Experts« , Robert Knepper, qu’on a pu voir dans « Jack Reacher: Never Go Back » (2016), Sabine Crossen, qu’on a pu voir dans « Rogue One: A Star Wars Story » (2016), Gladys Bautista, qu’on a pu voir dans « God Incorporated » (2019), et Michael Patrick Lane, qu’on a pu voir dans « Tully » (2018). Ce métrage est paru le 20 juillet 2022 aux Etats-Unis.
L’histoire proposée par « The Moderator » nous invite à suivre Mya Snik (Irma Lake), une blogueuse qui traque les hommes auteurs de violence contre les femmes. Lorsque deux de ses amies sont violemment assassinées au Maroc, elle décide d’enquêter elle-même afin de venger le décès de ses anciennes connaissances. Elle se rend sur place et commence à remonter progressivement vers la source, en éliminant tous les antagonistes qui croisent sa route. Parallèlement, les agents John Ross (Robert Knepper), Richard Bourdeau (Gary Dourdan), et Clair Paxton (Sabine Crossen) mandatés par Interpol, se lancent sur les traces de cette tueuse en série. Toutefois, la police locale veut également résoudre cette série de meurtres…
Le scénario concocté par Hicham Hajji et Jonathan McConnell est plus que léger et devait tenir sur une demi-feuille A4, et encore. « The Moderator » est une basique histoire de vengeance. Le personnage principal est une femme, mais on ne comprend pas vraiment les connexions avec les deux victimes initiales, qui lancent sa vendetta. On se retrouve donc au Maroc pour suivre son enquête, et les victimes s’enchaînent. Les quelques rares courses-poursuites se font à pied, mais sont terriblement fades. Pas de cascades, pas de techniques de Parkour. Les combats sont également très pauvres et les techniques utilisées laissent clairement entrevoir l’aspect chorégraphie. La fin est d’ailleurs tout aussi désorientante que le reste.
Les personnages sont cruellement creux, sans développement, sans envergure. Mya Snik, le personnage princiapl, incarnée par Irma Lake, est fade et semble avoir été castée uniquement pour sa plastique. Comme elle est bien foutue, on en profite pour la montrer en string, puis dans une séance de yoga avec des positions sexy. Robert Knepper et Gary Dourdan incarnent tous deux des agents d’Interpol, mais sont clairement sous-exploités. On peut également s’interroger sur les raisons pour lesquelles ils se tirent dans les pattes. Les dialogues sont particulièrement pauvres. L’histoire comporte de nombreux trous et la mise en scène est relativement catastrophique à bien des égards.
Les valeurs de production autour de « The Moderator » est tout aussi catastrophique que le reste. La photographie présentée par Amine Boudour et Tariel Meliava est très sobre. L’histoire centrale se déroule au Maroc, mais rien ne permet réellement d’identifier ce pays. Le tournage aurait pu se faire dans une pinède du sud de la France que c’était pareil. Comme je le soulignais précédemment, pas de courses-poursuites en voiture, pas de gunfight, pas d’explosion. On s’éternise un peu trop sur le côté violeur du principal antagoniste du récit. La bande musicale orchestrée par Sacha Chaban est singulièrement dépouillée et le montage effectué par Vanessa Lefebvre-Altot est un peu déroutant, notamment sur la fin du film.
En conclusion, « The Moderator » est un film raté disposant d’une histoire familière, d’une intrigue vide et d’un développement fade à l’extrême. Le rythme est modéré, le récit manque cruellement de fluidité et la narration est linéaire. La photographie est pauvre, la bande musicale est sobre et le montage est désordonné par endroit. La distribution offre de pâles prestations et n’exploite absolument pas les qualités de Robert Knepper et de Gary Dourdan qui se retrouvent clairement sous-exploités dans cette production. Un film à oublier et à éviter…
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