Les plantes sont devenues dominantes sur Terre et les humains sont relégués au statut de proie. Un homme et sa fille tentent de survivre dans cette nouvelle jungle…
Pour lutter contre la désertification mondiale causée par le réchauffement climatique, les scientifiques ont développé un sérum favorisant la reproduction des cellules végétales. Malheureusement, celui-ci devient hors de contrôle et les plantes qui sont désormais en surnombre ont développé une intelligence et s’attaquent à la race humaine.
« Restart the Earth » (重启地球) est un film thriller de science-fiction chinois datant de 2021, réalisé par Lin Zhenzhao, à qui l’on doit également « Rat Disaster » (2021). Les acteurs principaux sont Mickey He, qu’on a pu voir dans « Cold Steel » (2011), Ming Can Zhang, qu’on a pu voir dans « Tai Chi Master » (2022), Mi Luo, qu’on a pu voir dans « Monkey King: The Volcano » (2019), Li Ning, qu’on a pu voir dans « Myth of Love » (2021), Tang Xin, qu’on a pu voir dans « Land Shark » (2020), Naomen Eerdeni, qu’on a pu voir dans « The Big Explosion » (2020), et Michelle Ye, qu’on a pu voir dans « 1921 » (2021). Ce métrage est paru en DVD en France le 20 septembre 2022.
L’histoire proposée par « Restart the Earth » nous invite à suivre Yang Hao (Mickey He) et sa fillette, Li Mo (Mi Luo), qui tentent de survivre dans un monde devenu hostile envers l’homme, où la végétation est désormais omniprésente. La société s’est effondrée et les infrastructures sont détruites. En outre, certaines plantes sont particulièrement agressives et attaquent l’homme dès la tombée de la nuit. Une nouvelle attaque va mettre Li Mo en danger, forçant son père à prendre des risques. Heureusement, un groupe de militaires va venir à leur rescousse, malgré l’importance de leur mission. Yang Hao et sa fille vont se joindre à eux pour mener à bien cette mission qui doit être synchronisée avec d’autres équipes réparties à travers la planète.
Le scénario nous plonge dans un univers dystopique où la planète Terre ressemble désormais à une serre tropicale. Les réseaux de communications sont coupés et toutes les structures que nous connaissons, travail, banque, transport en commun, police, hôpitaux, etc., sont détruits. On peut même s’interroger sur le nombre exact de survivants ainsi que sur leur emplacement, car en dehors des protagonistes de l’histoire, on ne croise personne. L’aspect science-fiction vient de ce développement surdimensionné des végétaux. Certains visuels de la planète nous montrent même des arbres qui ont largement dépassé la stratosphère. Enfin, le concept du thriller est amené par la nécessité d’avoir une action coordonnée avec d’autres groupes sur la planète afin d’attaquer le cœur de l’enveloppe végétale qui se trouve à plusieurs kilomètres sous l’enveloppe terrestre. Ajoutons encore l’approche dramatique avec la perte et/ou le sacrifice de certains membres de l’équipe afin de mener l’opération à son terme, mais j’y reviendrai.
Les personnages sont quelque peu caricaturaux. La relation père-fille est exacerbée. L’enfant est responsable d’un certain nombre d’incidents conduisant à des difficultés. Elle agit comme si elle évoluait dans un monde « normal » alors que la logique, dans cette ambiance de fin du monde, c’est qu’elle ne bouge pas d’un cil. En outre, elle passe plus de temps à brailler qu’autre chose. L’attitude du père est également discutable, dans un premier temps, il n’a que pour unique objectif de protéger son enfant, ce qui est bien légitime. Il décide néanmoins de collaborer avec les militaires, puis finit par se sacrifier pour le bien de la mission. Le film est d’ailleurs ponctué par des scènes où l’un des personnages se sacrifie, soit pour sauver un autre personnage, soit pour permettre aux autres de progresser. Un concept très asiatique où le bien commun, l’entreprise, la nation, est plus importante que l’individu. Un concept d’ailleurs porté à son paroxysme en Chine, là où nos sociétés occidentales sont nettement plus égocentriques.
Les valeurs de production sont moyennes autour de ce « Restart the Earth » dont j’ignore le budget au moment où j’écris ces lignes. La photographie n’est pas très agréable. Il y a fort à parier que les acteurs ont énormément évolué en studio devant des fonds verts afin qu’on puisse y ajouter les décors en post-production. Les effets spéciaux sont omniprésents et franchement, on sature rapidement. Il y a une dominante verte au niveau des couleurs afin de représenter la domination des végétaux. Les plantes carnivores se déplacent comme des serpents et ressemblent étrangement à des dragons. La bande musicale est assez neutre tout en mettant de manière classique la pression lors des moments de tension. Enfin, le montage débouche sur un film d’une durée de 89 minutes.
En conclusion, « Restart the Earth » est un thriller de science-fiction médiocre disposant d’une histoire bancale, d’une intrigue classique et d’un développement bien pauvre. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide et la narration fait appel à quelques flashbacks. La photographie est beaucoup trop nourrie d’effets spéciaux, dont certains sont carrément indigestes, la bande originale est sobre et le montage permet de ne pas laisser trop de temps mort pour masquer les trous dans le scénario et la mise en scène. La distribution fait ce qu’elle peut, mais contrairement à ce que l’on peut souvent relever dans les films asiatiques, Mi Luo, qui incarne une fillette d’une dizaine d’années, est bigrement insupportable. Si vous voulez éviter de perdre une heure et demie de votre temps, zappez ce film !
Ah dommage, j’ai le film depuis un an, je cherchais la motivation pour le voir, et ce n’est pas ton avis qui va venir me motiver. Je n’avais ceci dit déjà pas apprécié son Rat Disaster, aussi connu sous le titre Junkrat Train. Par contre j’avais aimé un de ces tout premiers métrages, Snake, en 2018 il me semble.
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Oui, c’est tout à fait cela, le premier « Snakes » est paru en 2018. Puis le « Snakes 2 » en 2019, puis le « Snake 3 » est sorti le 22 janvier de cette année. Quasiment toute son œuvre est un étalage de CGI. Il n’y a peut être guère que son « The Unity of Heroes« …(2018).
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