Crime - Policier, Thriller

PHONE BOOTH (2002) ★★★✮☆


 

Phone Booth (2002)

 

 

Un attaché de presse se retrouve coincé par un sniper dans une cabine téléphonique…

 

 

« Phone Booth » ou « Phone Game » pour la distribution française, est un thriller psychologique américain datant de 2002, réalisé par Joel Schumacher, à qui l’on doit également « 8mm » (1999). Les acteurs principaux sont Colin Farrell, qu’on a pu voir dans « Solace » (2015), Forest Whitaker, qu’on a pu voir dans « How It Ends » (2018), Katie Holmes, qu’on a pu voir dans « The Son of No One » (2011), Radha Mitchell, qu’on a pu voir dans « Run Hide Fight » (2020), et Kiefer Sutherland, qu’on a pu voir dans « The Contractor » (2022). La première du film a eu lieu lors du Toronto International Film Festival 2002, et devait sortir en salles en novembre 2002, mais les attaques de tireurs d’élite de Washington DC en octobre 2002 ont incité la 20th Century Fox à retarder la sortie du métrage. Il est finalement paru le 4 avril 2003.

L’histoire proposée par « Phone Booth » nous invite à suivre Stuart Shepard (Colin Farrell), un publiciste arrogant et malhonnête de New York qui a eu une liaison avec Pamela McFadden (Katie Holmes) dans le dos de son épouse Kelly (Radha Mitchell). De passage à Time Square, Stuart utilise une cabine téléphonique publique pour contacter Pam, lui permettant ainsi de ne pas laisser de trace sur son téléphone portable et ainsi éviter d’être démasqué par sa femme. Dès que Stuart termine son appel, le téléphone sonne. Stuart décroche et un homme à l’autre bout du film, qui semble le connaître, l’avertit de ne pas quitter la cabine, menaçant de parler de Pam à Kelly. L’inconnu lui démontre également qu’il est dans sa ligne de mire, effectuant un tir d’une grande précision sur un jouet d’un vendeur à la sauvette situé à proximité de Stuart. Un jeu de révélation s’installe, mais l’arrivée de la police va considérablement rebattre les cartes et placer Stuart dans une situation périlleuse…

Le scénario concocté par le défunt Larry Cohen nous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, comme disait Charles Aznavour dans sa chanson « La Bohème » paru en 1966. Dans le cas présent, un temps, une époque où il y avait encore des cabines téléphoniques à chaque coin de rue, bien qu’elles tendaient déjà à disparaître avec l’expansion du téléphone portable. Pendant que Charles Aznavour chantait « La Bohème« , le scénariste, Larry Cohen débutait sa carrière avec le script de « Return of the Seven » (1966) dans lequel Yul Brynner reprenait son rôle de Chris Adams. On pourrait digresser en disant que ce même rôle a également était tenu par George Kennedy dans « Guns of the Magnificent Seven » (1969) puis par Lee Van Cleef dans « The Magnificent Seven Ride » (1972).

Ceci étant dit, Larry Cohen a également signé les scénarios de « Cellular » (2004) et de « Messages Deleted » (2010), comme quoi, il avait de la suite dans les idées. L’histoire présentée s’apparente à une pièce de moralité. L’inconnu, incarné par Kiefer Sutherland, peut être considéré comme Dieu, et Stu, interprété par Colin Farrell, est un pécheur qui doit expier ses fautes au risque de se retrouver en enfer. « Phone Booth » est un thriller avec des scènes tendues avec un personnage principal qui transpire, marchandant avec le tueur qui reste en ligne pendant qu’un défilé de flics commence à cerner la zone, avec l’idée que c’est Stu qui a tué le proxénète.

Bien qu’il y ait une foule considérable qui gravite autour de cette cabine téléphonique, c’est essentiellement le personnage incarné par Colin Farrell qui est au cœur du débat. Au fur et à mesure que le film progresse, nous apprenons des choses sur Stu. Il utilise les gens, principalement les différentes personnes dont il a besoin pour son travail de relations publiques. Il exploite son stagiaire (Keith Nobbs) en lui faisant miroiter monts et merveilles. Il flirte avec une jeune femme nommée Pam (Katie Holmes), que Stu appelle quotidiennement et qu’il espère rencontrer pour coucher avec elle, en omettant bien sûr de préciser qu’il est marié. Il se donne un genre avec des costumes italiens ou encore une fausse montre en or. L’intervention de la police est dirigée par Forrest Whitaker qui offre ici un personnage plutôt malin qui ne se limite pas à juger de manière superficielle. Il cherche à lire entre les lignes. Ses interactions avec Stu sont tendues, mais très bien structurées. Kiefer Sutherland n’apparaît qu’à la fin du film.

Les valeurs de production sont d’une bonne qualité. La photographie présentée par Matthew Libatique, qui a obtenu de nombreuses nominations pour son travail sur « A Star Is Born » (2018), s’apparente presque à un hui clos, Colin Farrell passant presque l’intégralité du métrage dans une cabine téléphonique. La tension est essentiellement créée par ses échanges téléphoniques et l’attitude physique de l’acteur qui offre une superbe prestation. À cela, on ajoute des sons particuliers, comme l’armement d’une culasse de fusil, laissant ainsi supposer que l’inconnu manipule une arme à feu. Pour corser les visuels, un petit point rouge se balade sur les cibles, ce qui achève l’atmosphère anxiogène. La bande musicale orchestrée Harry Gregson-Williams qui livre ses compositions depuis le début des années 1990. Enfin, le montage effectué par Mark Stevens, qui fait ses premiers pas sur « Hard to Kill » (1990) de Bruce Malmuth mettant en scène notre ami Steven Seagal, débouche sur un film d’une durée de 81 minutes.

En conclusion, « Phone Booth » est un très bon thriller policier disposant d’une histoire originale, d’une intrigue bien ficelée et d’un développement dépouillé. Le rythme est modéré, le récit est fluide et la narration est linéaire, l’action se déroulant quasiment en temps réel. La photographie est simple, la bande musicale vient parfaitement accompagner l’atmosphère et le montage est cohérent. La distribution offre de très bonnes prestations, Collin Farrell domine clairement les débats alors que Forest Whitaker vient parfaitement en complément. L’ensemble est captivant et permet de passer un cours, mais agréable moment de divertissement.

 

 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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