Sur fond de drogues, trois histoires se confrontent. Un trafiquant organise un trafic entre le Canada et les États-Unis, une architecte se bat contre sa dépendance et un professeur découvre que son employeur lance un nouvel antidouleur.
« Crisis » est un thriller criminel américain datant de 2021, réalisé par Nicholas Jarecki, à qui l’on doit également « Arbitrage » (2012). Les acteurs principaux sont Gary Oldman, qu’on a pu voir dans « The Woman in the Window » (2021), Armie Hammer, qu’on a pu voir dans « Nocturnal Animals » (2016), Evangeline Lilly, qu’on a pu voir dans « Real Steel » (2011), Greg Kinnear, qu’on a pu voir dans « Green Zone » (2010), Michelle Rodriguez, qu’on a pu voir dans « Widows » (2018), Luke Evans, qu’on a pu voir dans « 10×10 » (2018), Lily-Rose Depp, qu’on a pu voir dans « Voyagers » (2021), Kid Cudi, qu’on a pu voir dans « X » (2022), Martin Donovan, qu’on a pu voir dans « Tenet » (2020). Ce film est paru aux Etats-Unis le 26 février 2021 et en France le 13 août 2021 directement en VOD.
L’histoire proposée par « Crisis » nous invite à suivre trois histoires distinctes qui vont finalement se croiser ou tout du moins se ramifier. Ainsi, on retrouve un agent infiltré de la DEA, Jake Kelly (Armie Hammer), qui cherche à démanteler un réseau de trafic de drogue. Il y a aussi Claire Reimann (Evangeline Lilly), une architecte à succès, ancienne toxicomane, qui pleure le décès subit de son fils, apparemment mort d’une overdose. Et enfin, un professeur d’université, le Dr. Tyrone Brower (Gary Oldman) qui mène une étude indépendante sur un nouveau médicament en passe d’obtenir sa licence d’exploitation pour la mise sur le marché. Chacun, dans leur domaine individuel, va devoir lutter contre des adversaires bien décidés à mener à bien leur trafic.
Le scénario concocté par Nicholas Jarecki, qui endosse ici la triple casquette de producteur, de scénariste et de réalisateur, nous embarque dans un film qui n’est pas sans nous rappeler « Traffic » (2000) de Steven Soderbergh. Bien que les trois petites histoires tournent autour du même sujet, elles abordent des thématiques différentes. On retrouve l’aspect policier avec des investigations, une infiltration dans le monde du trafic de drogue, des relations tendues, la mise en place d’un faux deal d’ampleur pour faire tomber le réseau et un gun-fight avec des dommages des deux côtés, voyous et policiers. L’une aborde également l’aspect dramatique avec une mère qui pleure la perte de son unique enfant. Enfin, on approche les magouilles politiques, les pressions, la corruption, les jeux d’influence dans le monde des affaires.
Gary Oldman incarne le Docteur Tyrone Brower, un professeur d’université qui mène des recherches indépendantes pour valider un nouveau médicament en passe d’être prochainement validé pour une mise à disposition sur le marché public. Il doit se positionner et revoir son éthique lorsqu’il découvre que le dit médicament s’avère dangereux, voire mortel. Evangeline Lilly interprète, une architecte à succès, ancienne toxicomane, qui apprend que son fils unique est décédé d’une overdose. Comprenant que la police semble vouloir fermer le dossier, elle décide d’enquêter elle-même, puis découvrant la vérité, désire se venger.
L’actrice livre ici une performance très authentique et émouvante, insufflant une vie et une humanité dans le métrage, qui serait bien vide sans cette dose d’émotion. Enfin, Armie Hammer, incarne un agent de la DEA, infiltré dans un réseau de trafic de drogue, qui cherche à faire miroiter un deal important à la tête du réseau dans le but de le faire tomber. On retrouve, également Lily-Rose Depp, dans le rôle d’une camée, qui donne du fil à retordre à son frère, le personnage incarné par Armie Hammer. On peut toutefois reprocher le sous-emploi de Michelle Rodriguez, qui intervient ici dans un rôle secondaire, pour ne pas dire pire encore.
Les valeurs de production concernant ce métrage sont tout à fait correctes. Le tournage s’est principalement déroulé à Montréal au Québec. La photographie présentée par Nicolas Bolduc permet de couvrir une multitude d’ambiances et de situations à travers des décors complètements différents. La scène d’ouverture est très belle avec un visuel très intéressant, dans les montagnes canadiennes. La bande musicale orchestrée par Raphael Reed est plutôt sympathique mettant l’accent sur les différentes atmosphères, et un soin particulier sur les moments dramatiques. Enfin, le montage effectué par Duff Smith débouche sur un film d’une durée de 118 minutes.
En conclusion, « Crisis » est un bon thriller policier disposant d’une histoire multicouche, d’une intrigue captivante et d’un développement qui manque de relief. Le rythme est modéré, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est dense, la bande musicale est plaisante et le montage peut s’avérer perturbant par endroit. La distribution offre de très bonnes prestations avec un petit plus pour Evangeline Lilly et Gary Oldman dans leur rôle respectif. L’ensemble met en lumière la lutte incessante qui doit être faite au trafic de drogue, quelle que soit son origine.
Ah, un film que j’ai tout particulièrement apprécié !
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Il manque un petit « truc » pour en faire un excellent film !
En plus, bien que je n’en parle pas dans ma critique, le métrage a été parasité par l’affaire de harcèlement sexuel (entre autres) impliquant Armie Hammer.
Cette situation ayant obligé l’acteur a abandonné un certain nombre de projet.
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