Quand sa petite voisine est kidnappée lors d’un orage, une femme habituellement solitaire quitte sa vie tranquille avec son chien pour affronter les éléments, et son propre passé.
« Lou » est un thriller d’action américain datant de 2022 dirigé par Anna Foerster, à qui l’on doit également « Underworld: Blood Wars » (2016). Les acteurs principaux sont Allison Janney, qu’on a pu voir dans « The Girl on the Train » (2016), Jurnee Smollett, qu’on a pu voir dans « Spiderhead » (2022), Logan Marshall-Green, qu’on a pu voir dans « Upgrade » (2018), Matt Craven, qu’on a pu voir dans « Crimson Tide » (1995), et la jeune Ridley Asha Bateman, qu’on a pu voir dans « Shattered » (2022). Ce métrage est paru le 23 septembre 2022 sur Netflix.
L’histoire proposée par « Lou » nous ramène en 1986, sur une petite île au large de l’état de Washington, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Nous allons faire connaissance avec Lou (Allison Janney), une femme d’âge mûr, solitaire, qui vit quelque peu en reclus avec son chien Jax. Hannah (Jurnee Smollett), est sa voisine la plus proche, qui s’avère également être sa locataire. Celle-ci vit seule avec sa fille Vee (Ridley Asha Bateman). Alors qu’elle s’apprête à se suicider, Lou est interrompue par Hannah qui vient solliciter son aide, car un homme vient de kidnapper Vee. Hannah explique qu’il s’agit de Philip (Logan Marshall-Green), le père de l’enfant, ancien béret vert et criminel de guerre, qu’elle croyait mort. Hannah et Lou se lancent à la poursuite de Philip dans l’espoir de récupérer Vee. Un jeu de piste à travers la forêt se met en place, et Lou devra progressivement dévoiler certains aspects de son passé pour expliquer ses capacités particulières…
Le scénario concocté par Maggie Cohn et Jack Stanley nous plonge dans le thriller d’action où le/la senior tient une place prépondérante. C’est également le type de film où il y a une histoire dans l’histoire. Lou est une ancienne agente (si, si ça se dit comme ça maintenant…) de la CIA avec plus d’une vingtaine d’années passées sur le terrain. Elle est donc rompue à certaines techniques particulières, pister quelqu’un dans la forêt en fait partie. Toutefois, l’art du combat, l’utilisation d’armes blanches et d’armes par destination est également dans ses cordes. Enfin, et cela va presque de soi, elle n’est pas en difficulté pour utiliser des armes à feu. En ce sens, c’est probablement la séquence dans la cabane de forêt, où elle doit se défaire de deux antagonistes qui s’avère être la plus percutante. Le souci, c’est que cette scène reste, pour ainsi dire, orpheline. Passionnés de film d’action, nous aurions aimé en voir plus. Le reste se focalise sur certaines difficultés de progression dans la forêt et des complications relationnelles familiales. En outre, la fin est suffisamment ouverte pour envisager une suite.
Dans cette histoire, les personnages sont peu nombreux et la distribution est réduite à sa plus simple expression. Lou, incarnée par Allison Janney, est donc le personnage central. Elle est froide, aigrie et suicidaire. Le développement viendra expliquer pourquoi. Hannah, interprétée par Jurnee Smollett, est une jeune mère vivant seule avec son enfant. Elle est venue s’installer sur cette petite île pour fuir son passé, mais celui-ci semble l’avoir rattrapée. Elle est logiquement fortement motivée pour retrouver sa fille. Philip, incarné par Logan Marshall-Green (qui me fait toujours penser à Tom Hardy de par sa ressemblance physique), est l’ex-compagnon d’Hannah et le père de Vee. C’est un ancien membre des forces spéciales qui a été viré de l’armée et un temps incarcéré pour crime de guerre, trop zélé dans ses actions. Il veut récupérer sa fille. Il est cependant instable émotionnellement parlant et tout aussi suicidaire que Lou. La connexion entre ces différents personnages s’expliquera progressivement et il est préférable de ne rien divulgâcher (si, si, ça se dit aussi désormais). Enfin, précisons encore que Matt Craven incarne le Sheriff Rankin. Ce dernier amène une petite pointe d’humour dans ce film au demeurant assez sombre.
Les valeurs de production qui entourent « Lou » sont d’une qualité plus qu’acceptable. La photographie proposée par Michael McDonough est presque dans une forme intemporelle. Bien que les événements sont censés se dérouler au milieu des années 1980, rien ne vient réellement renforcer cet aspect du récit. L’action se déroulant dans une zone boisée, puis en bordure de l’océan pour s’achever dans un vieux phare abandonné. Les scènes d’action sont très bien présentées et cohérentes, sans exagération. La bande musicale orchestrée par Nima Fakhrara, qui avait déjà œuvré sur « Crypto » (2019) de John Stalberg Jr., ainsi que sur « Becky » (2020) de Jonathan Milott et Cary Murnion, est relativement standardisée, avec des sonorités classiques et modernes. Enfin, le montage effectué par Brian Berdan, qu’on a déjà croisé sur des métrages comme « The Signal » (2014) comme William Eubank, « The Boy » (2016) de William Brent Bell ou encore « Underwater » (2020) de William Eubank, débouche sur un film d’une durée de 109 minutes.
En conclusion, « Lou » est un bon thriller d’action disposant d’une histoire basique, d’une intrigue suffisamment captivante et d’un développement original. Le rythme est dynamique, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est simple avec essentiellement des visuels en extérieur et en pleine nature. Les scènes d’action sont très bien chorégraphiées et réalistes. La bande musicale est sobre et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations, toutefois dominée par la très bonne performance d’Allison Janney, qui démontre que même en ayant atteint la soixantaine, on peut incarner des personnages d’action, à l’instar d’un Sylvester Stallone ou d’un Liam Neeson. L’ensemble est divertissant et offre un agréable moment. À découvrir !
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