Un homme voyage seul dans une Amérique post-apocalyptique dans le but de protéger un livre sacré qui détient les secrets de la sauvegarde de l’humanité.
« The Book of Eli » est un film post-apocalyptique américain datant de 2010, réalisé par les frères Hugues, à qui l’on doit également « From Hell » (2001). Les acteurs principaux sont Denzel Washington, qu’on a pu voir dans « The Magnificent Seven » (2016), Gary Oldman, qu’on a pu voir dans « Hunter Killer » (2018), Mila Kunis, qu’on a pu voir dans « Jupiter Ascending » (2015), Ray Stevenson, qu’on a pu voir dans « Memory » (2022), et Jennifer Beals, qu’on a pu voir dans « Manhattan Night » (2016). Le film est sorti en salles américaines le 15 janvier 2010, distribué par Warner Bros. Pictures.
L’histoire proposée par « The Book of Eli » nous plonge dans un monde post-apocalypse, trente années après un holocauste nucléaire. Un homme, Eli (Denzel Washington), parcourt à pied ce qui reste des anciens Etats-Unis. Il fait preuve d’étranges capacités de survie et de combat, à travers la chasse de la faune et d’une bagarre à sens unique contre un groupe de bandits de grand chemin. À la recherche d’eau, il arrive dans une petite ville délabrée dirigée par un seigneur de guerre nommé Bill Carnegie (Gary Oldman), qui cherche à contrôler le peuple grâce au pouvoir d’un certain livre, que ses hommes de main n’ont pas encore pu trouver. Il s’avère cependant qu’Eli possède un exemplaire de ce livre, bien décidé à le préserver coûte que coûte…
Le scénario concocté par Gary Whitta nous plonge donc dans un univers dystopique où toutes les structures de la vie sociétale, telle que nous la connaissons, ont disparu. Un univers qui n’est pas sans rappeler Mad Max ou la franchise Maze Runner. Un univers de chaos, où les grandes villes sont détruites et où règne la loi du plus fort. Le troc a laissé la place au système monétaire, et certains n’hésitent pas à tuer leur prochain pour trois fois rien. Toutefois, l’action se déroule loin des grands bourgs et l’atmosphère pourrait être qualifiée de neo-western. La scène dans le bar ressemble à s’y méprendre à une séquence dans un saloon, avec ses codes et sa violence. On trouve également un message d’espoir qui prend naissance dans la foi. La bible tient une place centrale dans le récit et son éventuelle utilisation peut être bénéfique ou maléfique selon l’individu qui l’exploite.
Dans cette ambiance de fin du monde, trois personnes se détachent pour alimenter le récit. Mila Kunis incarne Solara, une jeune femme qui ne connaît rien de la vie en-dehors de sa petite ville. Elle profite du passage d’Eli dans le secteur pour lui emboîter le pas et ainsi partir à l’aventure. Bien qu’habitué à voyager seul, l’homme la prendra sous son aile. Gary Oldman interprète Bill Carnegie, le méchant de service. Il est persuadé que le livre sacré lui permettra de contrôler la masse afin d’étendre son pouvoir. Il va sérieusement déchanter lorsqu’il parviendra, après moults vicissitudes et autres retournements de situation, à mettre la main sur le précieux ouvrage. Enfin, Denzel Washington incarne Eli, un homme profondément animé par la foi, persuadé qu’il est protégé par une force supérieure. Il veut se rendre sur la côte ouest du pays pour mettre le dernier exemplaire du livre en lieu sûr. À cela, ajoutons tout de même Ray Stevenson, qui interprète Redridge, le bras droit de Bill Carnegie, qui fait également figure d’antagoniste et Jennifer Beals qui joue Claudia, la mère aveugle de Solara, qui encourage cette dernière à partir avec Eli, tout en étant l’objet de la convoitise de Redridge.
« The Book of Eli » a bénéficié d’un budget de 80 millions de dollars et aura rapporté un peu plus de 157 millions de dollars de recette mondiale. Le tournage principal a débuté en février 2009 pour s’achever le 1er mai 2009 et a eu lieu au Nouveau-Mexique ainsi qu’à la prison d’Alcatraz dans la baie de San Francisco en Californie. La photographie délivrée par Don Burgess, qu’on a pu voir à l’œuvre sur « Source Code » (2011), « Flight » (2012), « Allied » (2016) ou encore « Wonder » (2017), offre essentiellement des panoramas désertiques et un univers de désolation, des carcasses de voitures, de bateaux, des habitations en ruines, des installations rouillées et fortement endommagées. La bande musicale orchestrée par Atticus et Leopold Ross vient amplifier, d’un côté l’impression de vide et de solitude, de l’autre l’ambiance chaotique et hostile. Enfin, le montage réalisé par Cindy Mollo débouche sur un film d’une durée de 118 minutes. Jeff Imada a chorégraphié les scènes complexes de combat sur la base du Kali, art martial philippin. Denzel Washington a dû s’entraîner plusieurs mois pour le rôle.
En conclusion, « The Book of Eli » est un très bon film d’action disposant d’une histoire originale, d’une intrigue captivante et d’un développement post-apocalypse. Le rythme s’équilibre entre les passages vifs et plus flegmatiques, le récit est fluide et la narration est linéaire. La mise en scène des Hughes Brothers amène progressivement le cœur de l’intrigue. La photographie installe brillamment l’ambiance avec une coloration proche du noir et blanc afin de renforcer l’atmosphère apocalyptique. La bande originale est séduisante et le montage est cohérent. La distribution offre de très bonnes prestations avec une délicieuse confrontation entre Denzel Washington et Gary Oldman. L’ensemble permet d’accéder à un agréable moment de divertissement.
Ah, un véritable incontournable pour moi !
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