Aucune catastrophe naturelle, aucune attaque terroriste ni guerre atomique n’a été déclenchée, mais quelque chose est arrivée, décimant tout sur son passage. Quelque part en Europe de l’Est, un petit groupe lutte pour sa survie.
« The Blackout » est un thriller d’action et de science-fiction russe datant de 2019, réalisé par Egor Baranov, à qui l’on doit également « Gogol, The Beginning » (2017). Les acteurs principaux sont Kseniya Kutepova, qu’on a pu voir dans « Territory » (2015), Svetlana Ivanova, qu’on a pu voir dans « The Heritage of Love » (2016), Pyotr Fyodorov, qu’on a pu voir dans « Sputnik » (2020), Konstantin Lavronenko, qu’on a pu voir dans « The Last Warrior » (2017), et Filipp Avdeyev, qu’on a pu voir dans « Chernobyl: Abyss » (2021). La première du film a eu lieu lors du Cinequest Film & Creativity Festival (San Jose, California, Etats-Unis) le 15 mars 2019, et est sorti en salles russes le 21 novembre 2019.
L’histoire proposée par « The Blackout » nous emmène dans un monde qui a succombé dans les ténèbres suite à un événement inexpliqué. La bordure occidentale de la Russie et quelques pays environnants ont survécu, mais le contact avec le reste du monde a été perdu. Des missions de reconnaissance juste au-delà de la frontière de la zone de quarantaine rapportent que tout le monde est décédé et attaqué par d’étranges figures humanoïdes. Les missions qui s’enfoncent plus profondément ne reviennent pas du tout. Après une attaque contre un avant-poste militaire en bordure de ce que l’on nomme désormais « le Cercle de Vie« , le gouvernement décide d’organiser une nouvelle expédition dans la zone de quarantaine. Parmi eux, se trouvent Oleg (Aleksey Chadov) et Alyona (Lukerya Ilyashenko), le médecin de l’unité, qui s’étaient rencontré lors d’une soirée peu de temps avant le blackout. On retrouve également Sasha (Artyom Markaryan) qui semble être en connexion mentale avec un extraterrestre. C’est ainsi que ce qu’il reste de l’humanité apprend que cette espèce est présente sur Terre depuis des millénaires, ouvrant la voie à une invasion. Celle-ci doit se produire dans les prochaines 24 heures…
Le scénario concocté par Natalya Dubovaya, Ivan Kapitonov, et Svyatoslav Podgaevskiy nous emmène dans l’univers de la science-fiction avec une histoire d’invasion extraterrestre. La prémisse du film n’est pas sans rappeler « War of the Worlds » de Steven Spielberg, lui-même inspiré du roman du même nom datant de 1898 de H. G. Wells. Des aliens sont présents sur Terre depuis des millénaires, ayant orienté la civilisation de manière à accueillir, au moment opportun, une invasion afin de permettre à cette race de survivre suite à l’extinction de leur monde. Tout ceci met un petit peu de temps à se mettre en place, et un extraterrestre a décidé, sans que l’on comprenne réellement pourquoi, de passer du côté des humains, afin d’empêcher le vilain alien d’assouvir ce qu’il reste de l’humanité. Les personnes vivant dans le cercle de vie ayant été protégés par l’ombre de la lune au moment de l’attaque venue du confins de l’univers. Les survivants vivant à l’extérieur sont désormais sous le contrôle mental du méchant alien.
« The Blackout » souffre d’un problème qui n’est pas réellement gênant, c’est qu’il n’y a pas réellement de personnage principal. Nous avons plutôt à faire à un groupe d’individus, qui vont tous dans le même sens, du moins jusqu’à un certain point. Point qui se situe dans la dernière partie du métrage. L’idée principale étant de découvrir ce qui se passe, puis de faire face à l’ennemi. Cela se transforme en volonté de ne pas mourir tellement les adversaires sont nombreux. Dans la dernière ligne droite, l’idée est de neutraliser l’alien antagoniste qui dirige toute l’agressivité des gens par une forme de contrôle télépathique. Une dissension surgit alors par rapport au gentil extraterrestre. Certains pensent qu’il faut également l’éliminer, car il représente une menace, alors que d’autres pensent qu’il peut encore aider les humains à gérer l’arrivée imminente des autres aliens.
La grosse surprise ce film, c’est la qualité des éléments de production. Le métrage était doté d’un budget d’environ 4 millions de dollars. La photographie présentée par Sergey Trofimov n’a rien à envier à certaines productions hollywoodiennes. Les effets spéciaux sont d’une très bonne qualité et les nombreuses séquences d’action sont très bien structurées avec des fusillades impressionnantes et des explosions dignes des meilleurs blockbusters américains. Le maquillage au niveau des visages des extraterrestres développé par Darya Terekhova est assez original offrant ainsi un air assez neutre, ni sympathique, ni accueillant. La bande musicale orchestrée par Ryan Otter tient également très bien la route, avec des inspirations manifestement prises dans les classiques du genre. Mike Shinoda, l’un des membres fondateurs du groupe Linkin Park, a écrit une chanson spécialement pour ce film. Enfin, le montage effectué par Aleksandr Ivanov et Igor Otdelnov débouche sur un film d’une durée de 127 minutes.
En conclusion, « The Blackout » est un bon film de science-fiction disposant d’une histoire familière, d’une intrigue captivante et d’un développement surprenant. Le rythme est assez tonique, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est agréable, les scènes d’action bien orchestrées, les effets spéciaux sont maîtrisés. La bande originale est classique et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations sans qu’un acteur en particulier ne se démarque de l’ensemble. Ce film est une agréable surprise de par sa qualité globale et offre un sympathique moment de divertissement. Il mérite qu’on s’y intéresse et prouve que les Russes sont capables de produire du cinéma de qualité.
Très envie de le voir
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