Dans les plaines du Montana, une femme doit se protéger contre une bande impitoyable de hors-la-loi déterminés à se venger.
« Terror on the Prairie » est un western américain datant de 2022, réalisé par Michael Polish, à qui l’on doit également « Force of Nature » (2020). Les acteurs principaux sont Gina Carano, qu’on a pu voir dans « Daughter of the Wolf » (2019), Donald Cerrone, qu’on a pu voir dans « Spenser Confidential » (2020), Nick Searcy, qu’on a pu voir dans « The Shape of Water » (2017), Heath Freeman, qu’on a pu voir dans « The Seventh Day » (2021), et Rhys Becker, qui fait ici ses premiers pas dans un long-métrage. Ce métrage est paru en VOD aux Etats-Unis le 14 juin 2022.
L’histoire proposée par « Terror on the Prairie » nous invite à suivre Hattie McAllister (Gina Carano), une épouse qui tente de s’occuper du mieux qu’elle peut de son foyer, de son fils Will (Rhys Becker), de son nouveau-né, tout en soutenant son époux, Jeb (Donald Cerrone), qui tente d’être le plus autonome possible, dans une contrée reculée de l’Ouest américain. La situation financière de cette petite famille est de plus en plus difficile et Hattie souhaite retourner à St-Louis, pour que son mari puisse intégrer l’entreprise familiale. Jeb se rend en ville pour tenter de trouver un boulot lui permettant de financer le voyage. Pendant ce temps, Hattie doit faire face à quatre desperados qui semblent particulièrement dangereux…
Le scénario concocté par Josiah Nelson nous plonge à la fameuse époque du Far West, toutefois, cette histoire aurait pu être racontée dans le contexte de n’importe quelle époque. Une femme qui par la force des choses, se retrouve isolée avec ses deux enfants. Un groupe de quatre malfrats arrive dans la modeste petite ferme et la situation se tend rapidement. Encerclée, elle repousse les assauts du groupe, dans l’espoir que son mari rentre rapidement. Elle finit par comprendre que c’est ce dernier qui est la cible de cette hostilité et à la faveur de la nuit, elle parvient à fuir l’endroit avec ses enfants. Finalement, le métrage s’oriente vers une histoire de vengeance liée à un ancien contentieux. Le film montre une femme qui ne veut absolument pas être une victime, se bat corps et âme pour se défendre et protéger ses enfants.
Les personnages sont relativement caricaturaux dans l’ensemble. Je passerais rapidement sur les trois acolytes de celui qui se fait appeler Le Capitaine. Celui-ci, incarné par Nick Searcy, est un ancien officier de l’armée des confédérés. Bien qu’ayant été défaits lors de la guerre de sécession (1861 – 1865), ces soldats ont continué à bourlinguer ensemble, s’adonnant à des actes criminels. En outre, Le Capitaine pleure la mort de sa fille, dont il incombe la responsabilité à un groupe d’individus qui jadis était sous ses ordres. Il parcourt donc le pays à leur recherche afin d’assouvir sa vengeance. Jeb, interprété par Donald Cerne, aimerait être indépendant et réussir par lui-même, sans l’aide de sa belle-famille. Il a acquis un lopin de terre au milieu de nulle part et s’y est installé avec sa famille. Hattie, incarnée par Gina Carano, souffre des conditions de vie spartiates et désire se rapprocher de sa famille qui eux vivent aisément dans une grande ville.
Les valeurs de production autour de « Terror on the Prairie » sont tout à fait acceptables, bien que faisant preuve d’une belle simplicité. Le tournage s’est déroulé du 11 octobre au 6 novembre 2021, principalement à Chico et à Livingston dans le Montana. La photographie délivrée par Steeven Petitteville offre quelques jolis panoramas tout en mettant l’accent sur la sobriété des décors. Une cabane isolée plantée dans une prairie avec une dépendance pour les animaux, un puits, un parc à chevaux. Les costumes permettent de bien s’immerger dans l’ambiance. La bande musicale orchestrée par Dalal Bruchmann et Maesa Pullman est assez sobre alors que le montage réalisé par Paul Buhl débouche sur un film d’une durée de 107 minutes.
En conclusion, « Terror on the Prairie » est un bon petit western disposant d’une histoire passe-partout, d’une intrigue captivante et d’un développement qui se perd par endroit. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est séduisante tout en étant d’une grande simplicité, la bande originale est dépouillée et le montage est homogène. La distribution offre de bonnes prestations dans l’ensemble malgré le fait que certains personnages apparaissent comme caricaturaux. Toutefois, ce casting étriqué est dominé par la performance de Gina Carano dans un rôle à contre-emploi. L’ensemble joue son rôle de divertissement.
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