Après la chute d’un vaisseau extra-terrestre en Russie, des tensions voient le jour dans la société. Le gouvernement, ignorant l’intention des aliens, décide de mettre en place une zone de quarantaine. Les militaires doivent d’une part surveiller tout mouvement suspect venant de l’engin spatial et empêcher les curieux de s’approcher tout près au risque de créer un incident….
« Attraction » est un film de science-fiction russe datant de 2017, réalisé par Fyodor Bondarchuk, à qui l’on doit également « Stalingrad » (2013). Les acteurs principaux sont Irina Starshenbaum, qu’on a pu voir dans « Hostel » (2021), Alexander Petrov, qu’on a pu voir dans « Anna (2019), Rinal Mukhametov, qu’on a pu voir dans « Coma » (2020), et Oleg Menshikov, qu’on a pu voir dans « Legend No. 17 » (2013). Ce métrage est paru le 26 janvier 2017 en Russie. Une suite a vu le jour en 2020, intitulée « Invasion » mais également connu sous le titre plus général de « Attraction 2 ».
L’histoire proposée par « Attraction » se concentre sur l’atterrissage en catastrophe d’un vaisseau spatial extraterrestre dans le quartier Chertanovo de Moscou en Russie. Le gouvernement russe applique immédiatement la loi martiale, alors que les habitants du secteur sont de plus en plus hostiles à la présence d’éventuels « invités » qu’ils jugent indésirables. Le Colonel Valentin Lebedev (Oleg Menshikov) est en charge de l’opération militaire alors que sa fille, Yulia (Irina Starshenbaum), va développer une relation amoureuse avec Hekon (Rinal Mukhametov), l’extraterrestre. Le petit ami de Yulia, Artyom (Alexander Petrov), voit tout ceci de manière très négative et va devenir le principal antagoniste. Pendant ce temps, l’intelligence artificielle du vaisseau répare progressivement l’engin afin de pouvoir repartir le plus rapidement possible.
Le scénario concocté par Andrey Zolotaryov et Oleg Malovichko nous plonge, dès les premières minutes du film, dans l’univers de la science-fiction, avec l’atterrissage en catastrophe d’un vaisseau spatial extraterrestre sur un quartier d’habitations de Moscou. Les dégâts sont considérables et des dizaines de morts sont à déplorer. Hekon, l’unique extraterrestre occupant le vaisseau, voyage à travers la galaxie à des fins de recherche. Son vaisseau spatial est endommagé par une pluie de météorites et entre dans l’atmosphère terrestre. L’armée de l’air russe reçoit l’ordre d’abattre l’engin en tirant des missiles. Une manière assez classique de souhaiter la bienvenue aux aliens qu’on retrouve de manière récurrente dans les films du genre. Sauf que dans le cas présent, l’entité extraterrestre, qui arbore une apparence d’un jeune homme ordinaire, beau comme ça devrait être interdit, n’est absolument pas hostile. Il va donc croiser le chemin de Yulia, découvrir le monde des humains, amenant à quelques situations amusantes, et tomber amoureux de la jeune femme, qui n’est autre que la fille du militaire responsable de la mise en quarantaine du quartier et de la surveillance du vaisseau spatial.
Il y a bien entendu un certain nombre de personnages secondaires, mais le récit se focalise sur quatre d’entre eux. Alexander Petrov incarne donc Artyom, le principal antagoniste de l’histoire. Il est fortement jaloux lorsqu’il comprend que Yulia, sa petite amie, se détourne de lui. Il va arranger la foule afin que les gens se soulèvent contre les militaires pour se mettre en mouvement contre les éventuels autres extraterrestres qui seraient présent dans le vaisseau spatial. Rinal Mukhametov interprète Hekon, l’extraterrestre. Il est le seul dans sa communauté à penser que les humains peuvent être intéressants et décide de les étudier en se rapprochant de la Terre. Bien qu’il apparaisse comme extrêmement pacifique, il s’avère être un redoutable guerrier aux compétences largement supérieures aux humains. Il est immortel, car son peuple est parvenu à vaincre la mort. Il peut cependant être tué, mais ne décédera jamais de mort naturelle.
Irina Starshenbaum incarne Yulia. D’abord hostile à la présence extraterrestre en raison du décès de sa meilleure amie lors du crash de l’engin spatial, elle prend finalement fait et cause pour l’alien. Enfin, Oleg Menshikov interprète le Colonel Valentin Lebedev, père de Yulia. Il est contre toute forme d’agressivité contre le vaisseau spatial et ses éventuels occupants, préférant temporiser afin de jauger pleinement la situation. Dans une certaine mesure, il est la voix de la raison, mais comme bien souvent, il n’est pas écouter par sa hiérarchie. Toutefois, il est en conflit avec sa fille, cette dernière jugeant qu’il gère sa relation avec elle de manière trop martiale; L’ensemble du récit, aussi poétique soit-il, est une forme d’allégorie de la société. Le rejet de l’autre, l’étranger qui vient piller nos ressources, des personnes qui jugent sans avoir tous les éléments, l’incompétence administrative, et j’en passe…
La grosse surprise vient des valeurs de production de ce film. Doté d’un budget de 6,3 millions de dollars, le tournage principal a débuté en novembre 2015. Les scènes de fusillade se sont déroulées dans le plus grand secret dans différentes régions autour de Moscou, mais également dans les locaux du Ministère de la Défense avec la participation des derniers équipements militaires des forces armées russes. Plusieurs scènes ont impliqué des blindés de transport de troupes, hélicoptères, robots, drones, et même le porte-avions russe Admiral Kuznetsov. La photographie délivrée par Mikhail Khasaya est assez impressionnante dans l’ensemble avec des visuels à couper le souffle. Il aura fallu environ 18 mois pour travailler sur les effets spéciaux en post-production. Les plus difficiles étant ceux qui entourent la chute du vaisseau spatial. La bande musicale orchestrée par Ivan Burlyaev est très marquante avec un très bon équilibre entre des thèmes classiques et l’utilisation d’une musique urbaine locale, type R’n’B et Rap. Enfin, le montage effectué par Aleksandr Andryushchenko débouche sur un film d’une durée de 132 minutes.
En conclusion, « Attraction » est un très bon film de science-fiction, disposant d’une histoire simple, d’une intrigue captivante et d’un développement original. Le rythme s’accélère progressivement, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est d’une très bonne qualité avec des effets spéciaux impressionnants. Les scènes d’action sont rondement menées. La bande musicale est très sympathique jouant avec les différentes ambiances dans un style très moderne. Le montage est cohérent et permet de rester absorber dans l’histoire malgré la longueur de l’ensemble. La distribution offre de très bonnes prestations avec un Oleg Menshikov qui offre un personnage qui va à contre-courant de l’idéologie russe. La mise en scène présentée par Fyodor Bondarchuk permet d’installer une certaine critique de la société. L’ensemble est particulièrement plaisant et s’avère être une très agréable surprise. À découvrir sans réserve !
Cette critique donne très envie devoir ce film!!❤️
J’aimeAimé par 1 personne