À Mexico, un ancien agent de la CIA, reconverti en garde du corps, décide de se venger en tuant ceux qui ont commis un acte innommable contre la famille qu’ il devait protéger.
« Man on Fire » est un thriller d’action américain datant de 2004, réalisé par Tony Scott, à qui l’on doit également « Enemy of the State » (1998). Les acteurs principaux sont Denzel Washington, qu’on a pu voir dans « The Book of Eli » (2010), Christopher Walken, qu’on a pu voir dans « Catch Me If You Can » (2002), Radha Mitchell, qu’on a pu voir dans « Devil’s Workshop » (2022), Giancarlo Giannini, qu’on a pu voir dans « The Catcher Was a Spy » (2018), Marc Anthony, qu’on a pu voir dans « The Substitute » (1996), Rachel Ticotin, qu’on a pu voir dans « The Eye » (2008), et Mickey Rourke, qu’on a pu voir dans « Ashby » (2015). Ce métrage est paru le 23 avril 2004 aux Etats-Unis et le 13 octobre 2004 en France.
L’histoire proposée par « Man on Fire » nous invite à suivre John Creasy (Denzel Washington), un ancien agent de la CIA qui accepte un poste de garde du corps auprès de Samuel Ramos (Marc Anthony) et son épouse Lisa (Radha Mitchell), un important homme d’affaires vivant à Mexico. Il est notamment affecté à la sécurité de la fille de son employeur, la jeune Guadalupe Lupita « Pita » Ramos (Dakota Fanning). Aux prises avec l’alcoolisme, l’épuisement professionnel et la culpabilité de ses actions avec la CIA, John Creasy a des tendances suicidaires, mais se lie d’affection avec la fillette. Malgré son extrême vigilance, Pita se fait kidnappée sous ses yeux. Il parvient cependant à tuer quatre des assaillants dont deux policiers corrompus, mais est grièvement blessé. L’échange entre l’enfant et la rançon se déroule mal, et Pita est considérée comme morte. Se remettant de ses blessures, John Creasy jure de venger la perte de l’enfant, et avec l’aide de la journaliste Mariana Garcia Guerrero (Rachel Ticotin) et de l’agent de l’AFI Miguel Manzano (Giancarlo Giannini), il remonte progressivement la filière du kidnapping en laissant de nombreux morts derrière lui…
Le scénario concocté par Giancarlo Giannini, ayant également œuvré sur « Payback » (1999), « The Taking of Pelham 123 » (2009), « Green Zone » (2010), « Legend » (2015) ou encore « Spenser Confidential » (2020), nous immerge dans le domaine du thriller d’action. Un homme ayant des capacités particulières en raison de son passé, échoue dans sa mission de protection rapprochée et se lance dans une vendetta personnelle. Étant donné que le système mexicain est corrompu, certaines autorités le laissent faire, car cela les arrange. Le film installe progressivement une relation affective entre le garde du corps et l’enfant. La fillette permet au personnage incarné par Denzel Washington de se sentir vivant, et lorsque celle-ci disparaît, il n’a plus grand-chose à perdre et se lance dans une quête de vengeance. Le script permet également d’aborder des éléments comme la corruption, le détournement d’argent, les comptes offshores, le trafic d’humains, mais également des concepts comme la résilience et la rédemption.
Mickey Rourke incarne Jordan Kalfus, l’avocat de Samuel Ramos, dont on découvrira qu’il n’est pas aussi honnête qu’on aurait pu le croire. On peut presque se demander pourquoi avoir offert ce rôle à l’acteur tant ce personnage est peu important. Christopher Walken incarne également un personnage secondaire, Paul Rayburn, qui dirige une entreprise de sécurité au Mexique. Marlon Brando était pressenti pour incarner ce personnage mais son état de santé l’a empêché de jouer dans ce film. Rachel Ticotin interprète Mariana Garcia Guerrero, une journaliste pour le Diario Reforma, dès le début de l’affaire, elle sent qu’il y a un « loup dans la bergerie » et qu’il y a encore une affaire de corruption qui se cache derrière le kidnapping de Pita. Elle va apporter son aide à John Creasy.
Radha Mitchell incarne Lisa Ramos, une Américaine originaire de Houston au Texas, expatriée au Mexique. Elle soutient John Creasy dans sa quête de vengeance, mais ignore que son mari n’est pas pleinement l’homme qu’elle imaginait. Denzel Washington représente donc le personnage principal de cette histoire. L’homme est en bout de course dans sa vie, rongé par la culpabilité de ses actions passées pour le compte de la CIA, sans que ceux-ci ne soient clairement expliqués. Il est au bord du suicide mais retrouve un certain goût à la vie en compagnie de la fillette. Les scènes dans lesquelles il coache l’enfant pour développer ses capacités à la nation viennent agrémenter cette relation affectueuse.
Les valeurs de production sont d’une très bonne qualité pour ce film. « Man on Fire » a bénéficié d’un budget de 60 à 70 millions de dollars. La photographie présentée par Paul Cameron, à qui l’on doit également les images de « Man on a Ledge » (2012), « Dead Man Down » (2013), « The Commuter » (2018), « 21 Bridges » (2019), ou encore « Reminiscence » (2021), met essentiellement en lumière l’extrême pauvreté d’une partie des habitants de Mexico, et que malgré leurs activités criminelles, leur mode de vie ne s’améliore pour ainsi dire pas. Bien évidemment, il y a un puissant contraste avec les têtes pensantes des réseaux mafieux. Les scènes d’action sont rondement menées avec des courses-poursuites, fusillades et explosions. Certains pourront toutefois polémiquer sur l’aspect explicite des scènes de torture. La bande musicale orchestrée par Harry Gregson-Williams et Lisa Gerrard donne beaucoup de rythme au métrage avec des compositions modernes et dynamiques. Enfin, le montage effectué par Christian Wagner, un habitué des films d’action, débouche sur un film d’une durée de 146 minutes.
En conclusion, « Man on Fire » est un très bon film d’action disposant d’une histoire usuelle, d’une intrigue captivante et d’un développement intéressant. Le rythme monte progressivement en puissance, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie nous permet de bien nous immerger dans les différentes strates de la société mexicaine, la bande originale est très sympathique et vient très bien accompagner l’ambiance du métrage, et le montage est cohérent avec des séquences très dynamiques multipliant les différents plans lors de certaines scènes d’action. La distribution offre de très bonnes prestations où Denzel Washington se détache clairement du lot et où Dakota Fanning laisse lumineusement apparaître qu’elle est faite pour jouer la « comédie » et ce malgré son très jeune âge. L’ensemble se laisse agréablement regarder et permet de passer un agréable moment de divertissement.
Un grand film, absolument culte pour moi !
J’aimeAimé par 1 personne
La plupart des scènes entre Denzel Washington et Christopher Walken ont été complètement improvisées. Denzel Washington était tellement impressionné par le jeu de Dakota Fanning qu’il la regardait et oubliait qu’il était dans la scène.
J’aimeJ’aime