Action, Science fiction, Thriller

WAR OF THE WORLDS (2005) ★★★★☆


 

War of the Worlds (2005)

 

 

Alors que la Terre est envahie par des tripodes de combat extraterrestres, une famille se bat pour sa survie.

 

 

« War of the Worlds » est un film de science-fiction américain datant de 2005, réalisé par Steven Spielberg, à qui l’on doit également « Ready Player One » (2018). Les acteurs principaux sont Tom Cruise, qu’on a pu voir dans « Mission: Impossible – Fallout » (2018), Dakota Fanning, qu’on a pu voir dans « Brimstone » (2016), Justin Chatwin, qu’on a pu voir dans « The Scent of Rain and Lightning » (2017), Miranda Otto, qu’on a pu voir dans « The Silence » (2019), Tim Robbins, qu’on a pu voir dans « The Shawshank Redemption » (1994), et Yul Vazquez, qu’on a pu voir dans « The Super » (2017). Le film est sorti en Amérique du Nord le 29 juin 2005 et au Royaume-Uni le 1er juillet 2005. Il est paru en France le 6 juillet 2005.

L’histoire proposée par « War of the Worlds » nous invite à suivre Ray Ferrier (Tom Cruise), un docker américain qui vit seul et reçoit ses enfants de temps en temps pour le week-end. Alors que Robbie (Justin Chatwin) et Rachel (Dakota Fanning) viennent pour ce week-end d’alternance chez Ray, un orage inhabituel vient troubler les habitants du quartier. Ray décide de sortir pour comprendre ce qui se passe, des secousses des entrailles de la terre se font de plus en plus fortes jusqu’à ce qu’un engin terrifiant ne jaillisse subitement, détruisant tout sur son passage et en tuant les gens affolés qui se mettent à courir dans tous les sens. Ray parvient à s’échapper du massacre et décide de fuir avec ses enfants dans l’une des dernières voitures en état de marche. Des extraterrestres sont désormais répartis sur l’ensemble du globe pour massacrer les humains…

Le scénario concocté par Josh Friedman et David Koepp, ce dernier œuvrant depuis quelque temps dans l’écriture pour le cinéma ayant signé les scripts de films tels que « Angels & Demons » (2009), de « Premium Rush » (2012), de « Jack Ryan: Shadow Recruit » (2014), de « The Mummy » (2017), ou encore de « You Should Have Left » (2020), est donc basé sur le roman The War of the Worlds de H. G. Wells paru en 1898. Le scénario positionne le métrage dans le registre de la science-fiction à partir d’une prémisse désormais familière, une invasion de la Terre par des extraterrestres hostiles, comme on peut le voir dans de nombreux films tels que « Cloverfield » (2008), « The Darkest Hour » (2011), « Battle: Los Angeles » (2011), « Battleship  » (2012), « Independence Day: Resurgence » (2016), « Skyline » (2010), « Extinction » (2018), ou encore « Rim of the World » (2019). Dans le cas présent, la technologie alien étant nettement supérieure à celle de l’humanité, c’est à un véritable carnage auquel on assiste, et l’histoire s’oriente assez rapidement vers la survie.

En outre, et c’est peut être ce qu’il a de plus intéressant dans le métrage, on peut observer l’attitude des hommes dans certaines situations, souvent complètement amorale, ne pensant qu’à eux-mêmes. Enfin, le film aborde également les difficultés d’un père à communiquer avec ses enfants et les relations familiales dégradées suite à un divorce. Bien entendu, certains aspects du roman originel ont dû être fortement adaptés. Il fallait changer de perspective en ramenant l’histoire du 19e siècle à nos jours. Toutefois, il y a une subtilité qui permet de ramener le monde moderne aux années 1800 à travers l’attaque des extraterrestres. En effet, les personnages se retrouvent rapidement sans électricité et sans les outils de communication modernes, tels que ce fut le cas dans le livre de H.G. Wells.

Le point essentiel qui m’a gêné dans ce film, c’est l’apparente différence d’âge qui sépare le personnage incarné par Tom Cruise et son fils. La star, alors âgé de 43 ans, en fait nettement moins dans le film. Justin Chatwin, qui incarne donc le fils de Ray Ferrier, avait 23 ans et interprète un adolescent, mais je trouve que cela ne fonctionne pas. Ceci étant dit, il ne faut pas s’arrêter là-dessus. Ray Ferrier est un docker qui vit simplement tout en étant passionné par la mécanique. Son ex-femme a refait sa vie avec un homme fortuné et les relations sont à peine courtoises. C’est à contre-cœur qu’elle laisse ses enfants pour un week-end à son ex-mari. Les relations entre Ray et son fils sont, pour faire simple, mauvaises. Ce dernier reprochant essentiellement à son paternel de ne penser qu’à sa « gueule ».

L’histoire est ponctuée de petits événements qui permettent aux spectateurs de prendre conscience de cette cassure. Ray ne connaît pas les chansons que Rachel, sa fille, aime entendre pour l’apaiser, pour l’endormir. Il ne connaît rien de ses activités extra-scolaires et de ses névroses. L’homme va en prendre conscience et se remettre en question. Tim Robbins incarne Harlan. Il va accueillir Ray et Rachel dans sa maison afin qu’ils puissent se cacher ensemble dans la cave alors qu’une bataille fait rage à l’extérieur. Harlan est persuadé qu’il faut organiser une résistance aux aliens, alors que Ray ne pense qu’à protéger son enfant et à survivre. Leur différence de vision face à l’attitude à envisager les oppose intellectuellement, puis physiquement. Une toute jeune fille, Dakota Fanning, interprète Rachel, la fille du personnage principal.

Comme pour la grande majorité des films de Steven Spielberg, les valeurs de production sont d’un niveau supérieur. Le film aura bénéficié d’un budget de 132 millions de dollars. Le tournage a débuté le 8 novembre 2004 pour s’achever le 7 mars 2005. Différents lieux de tournages furent exploités, dans le Connecticut, en Virginie, dans le New Jersey ainsi qu’à New York. C’est bien évidemment la société Industrial Light & Magic qui fut la principale société d’effets spéciaux pour le métrage. La photographie signée Janusz Kamiński, partenaire de longue date de Steven Spielberg, ayant œuvré sur une vingtaine de métrages du réalisateur, offre des scènes impressionnantes. Les Tripods offrent un design intéressant, longiligne avec une grosse « tête ». Ils apparaissent comme modernes et vieux en même temps. La bande musicale a été composée par John Williams, également un collaborateur de longue date de Steven Spielberg, et vient parfaitement accompagner les différentes atmosphères et tensions du film. Enfin, le montage effectué par Michael Kahn débouche sur un film d’une durée de 116 minutes.

En conclusion, « War of the Worlds » est un très bon film de science-fiction disposant d’une histoire familière, d’une intrigue captivante et d’un développement original. Le rythme est soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire, l’ensemble se déroulant sur 48 heures. La photographie est superbe, les effets spéciaux sont impressionnants et les scènes d’action percutantes. La bande originale est splendide et le montage est cohérent. La mise en scène présentée par Steven Spielberg permet d’aborder en sous-main d’intéressants sujets de société. La distribution offre de très bonnes prestations, Tom Cruise incarnant une forme d’anti-héros. Son association avec Dakota Fanning fonctionne très bien, alors que Tim Robbins incarne un étonnant antagoniste de situation. L’ensemble est très réussi et remplit pleinement son objectif de divertissement.

 

 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

Discussion

5 réflexions sur “WAR OF THE WORLDS (2005) ★★★★☆

  1. Pour moi, il est dans les tout meilleurs films de Spielberg. Sans doute un des plus sombres, évoquant à la fois le trauma du 11 septembre mais aussi la guerre et la Shoah. Il aurait presque pu tourner le film en Noir et Blanc, comme « la Liste de Schindler ».

    Aimé par 2 personnes

    Publié par princecranoir | 30/10/2022, 10 10 24 102410
  2. This movie is really great. A perfect example where the CGI and the real environment come together perfectly. I like the tension you feel especially in the first part.

    Aimé par 2 personnes

    Publié par The Butcher | 30/10/2022, 10 10 39 103910
  3. Lorsque les extraterrestres viennent fouiller dans les objets qui trainent dans le sous-sol, l’un d’eux joue avec une roue de bicyclette. Ceci est une référence au livre original ; le personnage principal observe qu’avec toute la technologie de pointe que possèdent les extraterrestres, ils n’utilisent aucune roue et se demande si la forme de vie extraterrestre avait sauté l’invention de la roue…

    J’aime

    Publié par Olivier Demangeon | 31/10/2022, 20 08 51 105110
  4. Je n’ai pas ressenti l’écart que vous notez concernant les âges du père et du fils (on peut s’imaginer qu’il a eu son môme très tôt, ce que ne contredisent pas les habitudes de ses origines sociales). D’ailleurs, l’entrée en matière, depuis la grue sur la plateforme à conteneurs, et toute la séquence de présentation de la situation familiale est très bien. Elle permet de parfaitement se représenter les personnages et leur relation. Spielberg joue me semble-t-il avec les clichés et réactualise là le roman. Mondialisation, 11/09, cellule familiale recomposée, sa force quoi qu’il en soit est aussi de proposer une lecture absolument moderne du récit de Wells.

    Aimé par 1 personne

    Publié par Benjamin | 01/11/2022, 10 10 30 113011
    • Concernant l’écart d’âge entre le fils et le père, c’est en effet le ressenti que j’avais rencontré lorsque j’ai vu ce film au cinéma lors de la sortie du film en salles. Je suis pleinement d’accord avec toi sur le fait que c’est tout à fait plausible, et qu’en effet, il y a un regard, un positionnement sur la situation sociale des personnages. Tu remarqueras que le personnage d’anti-héros qu’incarne Tom Cruise n’est pas sans rappeler celui incarné par John Cusack dans « 2012 » de Roland Emmerich. Un type dont la femme est partie pour refaire sa vie avec un homme qui a nettement mieux réussi sa vie, qui est en difficulté personnelle, et qui se retrouve en « rupture » avec ses enfants. Un modèle « social » qu’on retrouvait assez souvent à cette période.

      Aimé par 1 personne

      Publié par Olivier Demangeon | 01/11/2022, 11 11 41 114111

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