Une femme atteinte d’une maladie mystérieuse est contrainte d’agir lorsqu’un groupe de terroristes tente de détourner un vol transatlantique de nuit.
« Blood Red Sky« , également connu sous le titre de « Transatlantic 473 » est un film d’horreur anglo-germanique datant de 2021, co-écrit et réalisé par Peter Thorwarth. Les acteurs principaux sont Peri Baumeister, Carl Anton Koch, Kais Setti, Nader Ben-Abdallah, David Hürten, Kai Ivo Baulitz et Dominic Purcell, qu’on a découvert à travers la série « Prison Break » (2005-2009). Ce métrage est diffusé sur Netflix depuis le 23 juillet 2021.
L’histoire proposée par « Blood Red Sky » nous invite à suivre Elias (Carl Anton Koch), un garçon d’une dizaine d’années, qui accompagne Nadja (Peri Baumeister), sa mère. Ensemble, ils embarquent pour un vol les conduisant de l’Écosse vers New York. La mère de famille semble souffrir d’une leucémie et doit consulter un médecin qui pourra lui prodiguer les soins dont elle a besoin pour retrouver sa santé. Dès le début du vol, un groupe de supposés terroristes prend le contrôle de l’avion. Alors qu’Elias essaie de se cacher, suivi par Nadja, l’un des pirates de l’air abat cette dernière. Supposant qu’elle est morte, les pirates de l’air lancent la deuxième étape de leur plan, forçant un passager d’origine arable à enregistrer une déclaration laissant l’impression que l’avion a été détourné par des terroristes islamiques pour un attentat suicide, sachant qu’il sera ensuite abattu. Nadja reprend progressivement conscience, laissant sa nature de vampire prendre le dessus en se transformant petit à petit. Un combat entre elle et les pirates va alors débuter pour prendre le contrôle de l’avion…
« Blood Red Sky » plonge allégrement dans le genre horrifique avec une histoire de vampire qui se révèle dans l’adversité. Le scénario concocté par Stefan Holtz et Peter Thorwarth, ce dernier endossant également la casquette de réalisateur, est assez original, plaçant l’action dans un avion en plein vol. Étant passionné par le cinéma coréen, on pourra faire le lien avec « Train to Busan » (2016) de Yeon Sang-ho, et le récent « Ok! Madam » (2019) de Lee Cheol-ha. L’espace restreint de l’environnement dans lequel l’action se déroule, offre un sentiment de huis clos légèrement claustrophobique. Une ambiance singulière qui s’avère renforcée lorsque les différents protagonistes évoluent dans la soute de l’avion, encore plus exigu que la zone passager et nettement plus angoissante en raison de la faible luminosité. Cette sensation est toutefois allégée par les différents flashbacks proposés. Flashbacks qui permettent de comprendre le cheminement de Nadja et de sa malédiction.
Du côté des personnages, l’intrigue s’articule essentiellement sur Nadja (Peri Baumeister) et sur son fils, Elias (Carl Anton Koch). Et c’est le second, bien qu’étant très jeune, qui accompagne l’adulte, l’oriente, le guide. On découvre, au fil du développement, que le fils a pleinement conscience de l’état de sa mère. Il cherche à la protéger et à l’aider pour que celle-ci puisse cacher, le plus longtemps possible, sa singularité. On comprend alors pourquoi, ce couple mère-fils, a choisi ce vol de nuit. Dans l’environnement proche, on trouve un co-pilote complice, qui finalement retourne sa veste dans l’espoir de sauver sa peau. On trouve également un psychopathe pour animer les débats et créer des tensions, magnifiquement incarné par David Hürten. Nader Ben-Abdallah interprète un étudiant-astrophysicien d’origine arabe, qui viendra en aide à Elias et sa mère, tout en servant contre son gré, la stratégie des pirates de l’air. Enfin, signalons une nouvelle fois la présence de Dominic Purcell dans le rôle du leader des terroristes. Son apport à l’intrigue est léger et le personnage disparaît assez rapidement sous les crocs de Nadja.
Les valeurs de production sont tout à fait acceptables pour ce film, dont le budget fut de près de 18 millions de dollars. La photographie présentée par Yoshi Heimrath s’articule essentiellement autour d’un décor de l’intérieur d’un avion de ligne. Toutefois, bien qu’on utilise logiquement la zone accueillant les passagers, une partie de l’intrigue se déroule également dans la soute de l’aéroplane. Les décors sont basés sur les équipements d’un Airbus A340. Les effets spéciaux sont d’une bonne qualité et les maquillages sont efficaces. Le tournage a débuté le 1er novembre 2017 et s’est achevé le 1er avril 2018 et s’est principalement déroulé à Prague en République Tchèque et à l’aéroport de Dusseldorf en Allemagne. La bande musicale orchestrée par Dascha Dauenhauer vient très bien accompagner l’ambiance générale du métrage. Enfin, le montage effectué par Knut Hake débouche sur un film d’une durée de 121 minutes.
En conclusion, « Blood Red Sky » est un très bon film d’horreur disposant d’une histoire originale, d’une intrigue basique et d’un développement atypique. Le montage monte rapidement en puissance, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est simple, les scènes d’action sont rondement menées et les effets spéciaux sont maitrisés, la bande originale est plaisante et le montage est rationnel. La distribution offre de très bonnes prestations et Peri Baumeister livre une performance étonnante. L’ensemble est une agréable surprise et devrait séduire les amateurs du genre construit autour d’une idée singulière.
Un film qui fut une excellente surprise pour moi, je n’en attendais pas grand-chose et pourtant, il a su me faire passer un excellent moment !
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J’ai également été surpris car je ne voyais pas vraiment où ils voulaient nous emmener. C’est bien sanglant !
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