Un groupe de mercenaires se fait piéger dans une opération secrète dirigée par la CIA. Ceux qui vont parvenir à s’en sortir vont tout mettre en œuvre pour se venger…
Ce film est le 24e métrage dont nous vous proposons une critique dans le cadre de notre Challenge Steven Seagal.
« Mercenary for Justice » est un thriller d’action américain datant de 2006, réalisé par Don E. FauntLeRoy, à qui l’on doit également « Today You Die » (2005). Les acteurs principaux sont Steven Seagal qu’on a pu voir dans « The Patriot » (1998), Jacqueline Lord, qu’on a pu voir dans « Vigilante Chronicles » (2016), Luke Goss, qu’on a pu voir dans « Traffik » (2018), Michael Kenneth Williams, qu’on a pu voir dans « Body Brokers » (2021), et Roger Guenveur Smith, qu’on a pu voir dans « Real Talk » (2021). Ce film est sorti en direct-to-video le 18 avril 2006.
L’histoire proposée par « Mercenary for Justice » nous invite à plonger dans les « black opps » de la CIA. John Dresham (Luke Goss) et l’organisateur des opérations secrètes Anthony Chapel (Roger Guenveur Smith) engagent le mercenaire John Seeger (Steven Seagal) et son équipe pour une mission dans l’île de Galmoral sous contrôle français en Afrique australe. Apparemment, le but de l’opération est d’aider la population locale, bien qu’en réalité Dresham et Chapel prévoient de saisir et de profiter des riches réserves de pétrole et de diamants de l’île. L’opération tourne au fiasco entrainant la mort de Radio Jones (Zaa Nkweta), le meilleur ami de John Seeger. La CIA tente de se défausser par tous les moyens de sa responsabilité et envoie même des hommes pour liquider John Seeger. La famille de Radio Jones est prise en otage par Anthony Chapel, qui œuvre désormais pour son propre compte, afin de forcer la main à John Seeger pour qu’il accepte une dernière mission en Afrique du Sud. Celui-ci va profiter de l’occasion pour se venger de l’ensemble des différents protagonistes du fiasco africain…
Le scénario concocté par Steve Collins est loin d’être inintéressant. Depuis quelques années, on avait pris l’habitude de suivre Steven Seagal dans des histoires qui s’avéraient trop souvent bancales. Ses deux précédents films, « Black Dawn » (2005) et « Today You Die » (2005), étaient loin d’être mauvais. En-dehors du fait que l’acteur était grossièrement doublé pour certaines scènes d’action, ces métrages pêchaient essentiellement par faute de budget. Globalement, on retrouve les mêmes problématiques avec « Mercenary for Justice« , sauf qu’ici nous sommes, en terme de qualité, un cran un peu plus haut que les films précédemment cités. Une nouvelle fois, on se retrouve dans le domaine de l’action. On navigue dans l’univers des mercenaires. Ceux-ci, de par leurs fonctions, œuvrent, soit en sous-main pour un organisme d’état, dans le cas présent la CIA, soit pour des intérêts privés. Une mission visant à faire évader le fils d’un éminent trafiquant d’armes qui se retrouve incarcéré à la prison de Randveld, au Cap en Afrique du Sud, et cela, avant qu’il ne soit extradé vers les Etats-Unis. John Seeger va diriger l’opération, mais dans l’objectif de se venger de la perte de son ami.
John Seeger, incarné par Steven Seagal, est un mercenaire, qui tente de s’engager dans des causes justes. Il est manipulé par la CIA pour intervenir avec son équipe dans une mission qui tourne mal. Plusieurs otages, dont l’ambassadeur de France, sont tués et il perd l’un de ses amis. De retour aux États-Unis, il prend sous son aile la famille de son camarade disparu, mais celle-ci est kidnappée afin qu’il accepte une nouvelle mission. Il accepte et en profite pour rouler tout le monde et ainsi se débarrasser de ceux qu’il juge responsables de l’échec de sa précédente mission. Afin de mener à bien cette vengeance, il va essentiellement compter sur la très jolie Maxine Barsol, interprétée par Jacqueline Lord. Elle va jouer un double-jeu, faisant semblant de se laisser corrompre par John Dresham, le responsable des affaires sales de la CIA. Celui-ci, incarné par Luke Goss, tente d’effacer toutes les preuves de son implication dans le fiasco de l’opération sur l’île de Galmoral, tout en cherchant à neutraliser Anthony Chapel, un homme d’affaires qui gère des missions de mercenariat. Anthony Chapel, interprété par Roger Guenveur Smith, se contente de tirer les ficelles dans des opérations secrètes dans le but de s’enrichir. Samuel Kay, incarné par Michael Kenneth Williams, est un membre de l’équipe de John Seeger, spécialisé dans les systèmes informatiques, déjouant n’importe quel système de sécurité, de vidéoprotection et/ou de communication. Il est une pièce importante dans la réussite de l’opération de manipulation mise en place par John Seeger.
Globalement, les valeurs de productions sont tout à fait acceptables pour ce métrage. Le tournage a débuté le 4 avril 2005 pour s’achever le 13 mai 2005. Il a principalement été tourné à Cape Town en Afrique du Sud, bien que quelques scènes furent réalisées en Bulgarie. La photographie proposée par Don E. FauntLeRoy fait notamment appel à des zones désaffectées pour le passage concernant l’attaque de la prison. Un terrain vague pour représenter les combats sur l’île de Galmoral, où des moyens importants ont été mise en œuvre. Véhicules de transport de troupes, des chars lourds, mitrailleuses, accompagnés d’explosions et de fusillades. La séquence se conclut par une extraction en hélicoptère. La bande musicale orchestrée par Stephen Edwards est sympathique et vient agréablement accompagner les scènes d’action. Enfin, le montage effectué par Robert A. Ferretti débouche sur un film d’une durée de 96 minutes.
En conclusion, « Mercenary for Justice » est un bon thriller d’action disposant d’une histoire intéressante, d’une intrigue correcte et d’un développement acceptable. Le rythme est plutôt soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est bien variée, les scènes d’action sont satisfaisantes, la bande originale est sympathique et le montage est cohérent. La distribution offre des prestations mitigées, certains acteurs allant dans la caricature, notamment ceux qui incarnent les antagonistes de l’histoire. Steven Seagal est fidèle à lui-même. L’ensemble est convenable et d’un niveau légèrement supérieur à certains des nanars que la « star » a pu produire précédemment.
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