Un enfant d’un autre monde se pose en catastrophe sur Terre, mais au lieu d’être un super-héros pour l’humanité , il va devenir quelqu’un de bien plus dangereux…
« Brightburn » est un thriller d’horreur américain datant de 2019, réalisé par David Yarovesky, à qui l’on doit également « The Hive » (2014). Les acteurs principaux sont Elizabeth Banks, qu’on a pu voir dans « The Happytime Murders » (2018), David Denman, qu’on a pu voir dans « 13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi » (2016), Jackson A. Dunn, qu’on a pu voir dans « Avengers: Endgame » (2019), Matt Jones, qu’on a pu voir dans « Mojave » (2015), et Meredith Hagner, qu’on a pu voir dans « Urge » (2016). Ce métrage est paru le 24 mai 2019 aux Etats-Unis et est actuellement disponible sur Netflix.
L’histoire proposée par « Brightburn » nous emmène dans un premier temps en 2006, lorsqu’un petit vaisseau spatial s’écrase dans une petite ville du Kansas, proche de la maison de Tori (Elizabeth Banks) et Kyler Breyer (David Denman). Le couple tente depuis quelques années d’avoir un enfant en vain, et lorsqu’ils regardent à l’intérieur du vaisseau, ils y découvrent un bébé. Le couple adopte l’enfant et le nomme Brandon. Ils cachent le vaisseau spatial dans leur grange pour cacher la vérité à Brandon. Douze années plus tard, le jour de l’anniversaire de Brandon (Jackson A. Dunn), le vaisseau commence à transmettre un message que seul Brandon peut percevoir, provoquant chez l’enfant du somnambulisme. Celui-ci commence à montrer des signes d’agressivité et des pouvoirs surhumains se font jour. Les choses vont commencer à devenir très inquiétantes à travers des incidents de plus en plus mystérieux…
Le scénario concocté par Brian et Mark Gunn adapte le concept de Superman en inversant l’élément central, l’extraterrestre à l’apparence humaine, n’est absolument pas sympathique, bien au contraire. Au lieu d’aspirer à protéger la Terre et les humains, sa motivation première est d’asservir le monde. La première partie installe le contexte, puis on bascule dans le mystère, avec la découverte progressive des capacités de l’enfant. Et finalement, on bascule dans l’horreur, à la limite du slasher avec des meurtres de plus en plus violents et sanglants. On attend une forme d’humanité qui pourrait rejaillir lorsque Brandon doit faire face à la volonté de ses parents adoptifs de le neutraliser, de l’éliminer. Mais c’est peine perdue, il a définitivement basculé du côté obscur de la force, si j’ose dire.
Dans cette histoire d’enfant maléfique, deux personnages se détachent du lot. Le premier, c’est Tori Breyer, incarnée par Elizabeth Banks, la mère adoptive de l’enfant trouvé. La logique de cette femme est déstabilisée par le fait qu’elle ne parvient pas à tomber enceinte. Son désir de maternité est tellement puissant qu’elle s’arrange avec le rationnel et décide de faire de cet enfant son enfant. Que ce soit dans l’histoire de Superman ou dans celle de Brandon, on peut y voir une forme d’allégorie de l’enfant divin. Bien qu’elle prenne progressivement conscience qu’il y a un problème grandissant avec son « fils », elle ne veut y voir que des coïncidences, elle veut croire en des concours de circonstances. Le deuxième, c’est Brandon Breyer, interprété par Jackson A. Dunn, l’enfant extraterrestre qui commence à péter les plombs en arrivant à l’adolescence. Le jeune acteur marque une certaine froideur à son personnage, qui ne s’émeut pas, qui reste d’un zen déconcertant. Sa fureur ne se manifeste que par la violence extrême et ses possibles expressions sont masquées par une sorte de masque, de cagoule. Il aborde également une cape dont l’utilité n’est pas démontrée, en dehors d’une volonté de parodier certains super-héros.
Les valeurs de production sont plus que correctes pour ce métrage qui aura bénéficié d’un budget estimé entre 6 et 12 millions de dollars. Les producteurs seront rentrés dans leurs frais avec près de 33 millions de recettes dans le monde. La photographie présentée par Michael Dallatorre dépeint très bien un univers rural américain, avec des personnages qui vivent dans des fermes plus ou moins isolées, tout en ayant une vie sociale équilibrée construite autour de l’école, du bar et quelques autres structures familières. Les effets spéciaux sont très bien réalisés et permettent pleinement de prendre conscience de la puissance dévastatrice de l’enfant. On comprend rapidement qu’il est littéralement indestructible. La bande musicale orchestrée par Timothy Williams vient très bien accompagner les différentes atmosphères du métrage. Enfin, le montage effectué par Andrew S. Eisen et Peter Gvozdas débouche sur un film d’une durée de 90 minutes. La fin est pour ainsi dire ouverte, il ne serait donc pas étonnant d’avoir droit à une suite.
En conclusion, « Brightburn » est un très bon film d’horreur disposant d’une histoire originale, d’une intrigue captivante et d’un développement familier. Le rythme monte progressivement en puissance et en intensité, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie permet au spectateur de s’immerger pleinement dans la ruralité américaine, la bande originale est sympathique et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations, toutefois dominées par la performance Jackson A. Dunn dans un personnage aux multiples facettes ainsi que par celle d’Elizabeth Banks dans le rôle d’une mère aimante qui perd pied et qui se résigne à éliminer son enfant. L’ensemble est plaisant par son côté anti-super-héros et ses scènes gores explicites. À voir !
Ah, un film que j’ai littéralement adoré, extrêmement sanglant, mais tellement génial !
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Une agréable surprise car nous avons découvert ce film en « aveugle » sans rien avoir lu le concernant. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié le côté « anti-superman » , super puissant super rapide, super tueur. La scène où il dézingue son père est excellente et celle où il désintégre le flic qui se pointe chez lui vaut également son pesant de cacahouète. Apparemment, une suite serait dans les tuyaux…
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Je croise les doigts !
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