Aventure, Catastrophe, Science fiction, Thriller

2067 (2020) ★★✭☆☆


 

2067 (2020)

 

 

Le voyage d’un homme vers le futur pour sauver un monde mourant.

 

 

« 2067 » est un thriller australien de science-fiction datant de 2020, co-écrit et réalisé par Seth Larney, à qui l’on doit également « Tombiruo » (2017). Les acteurs principaux sont Kodi Smit-McPhee, qu’on a pu voir dans « Let Me In » (2010), Ryan Kwanten, qu’on a pu voir dans « The Hurricane Heist » (2018), Aaron Glenane, qu’on a pu voir dans « Interceptor » (2022), Deborah Mailman, qu’on a pu voir dans « Three Summers » (2017), et Leeanna Walsman, qu’on a pu voir dans « Penguin Bloom » (2020). Le film est paru aux Etats-Unis le 2 octobre 2020. La première Australienne du métrage a eu lieu lors de la soirée d’ouverture du Festival du Film d’Adélaïde, le 14 octobre 2020 où il a été projeté simultanément dans sept salles en raison de la forte demande et avec un positionnement avec des sièges espacés en raison des règles de distanciation sociale dues à la pandémie de COVID-19. En France, il est disponible depuis le 12 février 2021 en vidéo à la demande.

L’histoire proposée par « 2067 » nous emmène en 2067, où notre planète a été dévastée par le changement climatique avec une guerre nucléaire en cours. Une seule ville en ruines d’Australie a pu résister à ces changements catastrophiques, grâce à l’oxygène de synthèse, qui fait l’objet d’un commerce immoral. Ethan Whyte (Ethan Whyte) est convoqué par Regina Jackson (Deborah Mailman), la patronne de la toute-puissante société Chronicorp, qui lui explique que le combat est perdu et que les maladies provoquées par le manque d’oxygène finiront par anéantir l’humanité. Elle lui présente alors un prototype de machine à voyager dans le temps sur lequel son défunt père avait longuement travaillé. Les scientifiques ont reçu un signal radio datant de 400 ans dans le futur. Ethan est invité à être envoyé dans le futur dans l’espoir de trouver un remède pour empêcher l’extinction de l’humanité. Après réflexion, celui-ci accepte et se retrouve projeté dans le futur où il découvre une végétation luxuriante. Après une balade de reconnaissance, il découvre le squelette d’un corps qu’il identifie rapidement comme étant un double de lui-même…

Le scénario concocté par Seth Larney et Dave Paterson offre une idée de départ qui est loin d’être inintéressante et qui fait terriblement écho à la situation actuelle dans le monde, entre la crise climatique qui semble s’accentuer et la guerre en Ukraine avec ses répercussions au sens large. Effectivement, « 2067 » nous offre une approche de la science-fiction avec un monde qui s’effondre et une solution qui viendrait du futur, pour qu’on puisse le visiter. Le récit en profite pour nous offrir une critique de ces grandes multinationales qui monnaient tout ce qu’elles peuvent. Dans le cas présent c’est l’oxygène qui fait l’objet d’un commerce. Cela n’est pas sans nous rappeler un des aspects du film « Total Recall » de Paul Verhoeven avec Arnold Schwarzenegger et Sharon Stone. Toutefois, si la prémisse est intéressante, la mise en scène, et surtout la direction d’acteurs est catastrophique. Les personnages sont plats et les prestations sont mauvaises. Le choix de Kodi Smit-McPhee semble être une erreur, car l’acteur donne une dimension de pleurnichard à son personnage. Celui-ci a pour mission de trouver un remède, des solutions, des options, mais il ne fait que de se plaindre tout en limitant son champ de recherche. Les dialogues sont tout aussi défectueux avec un discours pessimiste et/ou moralisateur.

En-dehors de Kodi Smit-McPhee qui incarne donc Ethan Whyte, le personnage principal, appuyé d’ailleurs par Finn Little qui joue Ethan enfant, et dont j’ai déjà livré mon point de vue précédemment, le deuxième personnage « intéressant » est Ryan Kwanten. Celui-ci est interprété par Jude Mathers et œuvre comme une sorte de grand frère. Il accompagne Ethan depuis des années, le soutien dans ses projets, et travaille à ses côtés dans l’entretien du réseau électrique de la ville, permettant essentiellement au réacteur nucléaire de fonctionner correctement. Lorsque Ethan sera en difficulté dans le futur, il sera envoyé en soutien. Progressivement, on apprendra qu’il n’est pas là par hasard, et qu’il joue un rôle de « protecteur » pour la firme Chronicorp. En outre, on découvrira qu’il n’est pas étranger au décès du Docteur Richard Whyte (Aaron Glenane), le père d’Ethan.

Les valeurs de production sont mitigées dans ce projet, dont le tournage s’est déroulé aux Adelaide Studios à Glenside en Australie. Le scénariste-réalisateur, Seth Larney, avait précédemment travaillé sur les actions à mener en post-production et d’effets visuels sur « The Matrix Reloaded » (2003) ainsi que sur « X-Men Origins: Wolverine » (2009) avant de passer lui-même à la réalisation. Pour réaliser ce métrage, il s’est inspiré des films de Stanley Kubrick, Terry Gilliam, Duncan Jones et Denis Villeneuve. La photographie présentée par Earle Dresner navigue entre deux approches. Un décor minimaliste, soit une pièce avec quelques ordinateurs et un appareil de taille imposante permettant de voyager dans le temps, le tout présenté sur deux époques espacées de 400 années. L’autre approche étant des décors gérés par CGI. La bande musicale orchestrée par Kenneth Lampl et Kirsten Axelholm vient accompagner le métrage de manière classique avec des sons, des airs familiers. Le montage effectué par Sean Lahiff débouche sur un film d’une durée de 114 minutes.

En conclusion, « 2067 » est un film moyen disposant d’une histoire intéressante, d’une intrigue basique et d’un développement un peu faible. Le rythme varie de moyen à lent, le récit est fluide et la narration joue sur deux époques distinctes avec quelques flashbacks. La photographie est modeste, la bande originale est basique et le montage est cohérent. La distribution offre des performances mitigées avec Kodi Smit-McPhee qui passe à côté de son sujet et auquel on aura préféré Ryan Kwanten, nettement plus convainquant. Un film avec un sujet séduisant, mais dont la direction d’acteurs et le budget minimaliste ne permettent pas d’atteindre l’objectif. À zapper !

 

 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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