Alors que le monde se retrouve dans un état de récession économique permanent et doit faire face à de graves problèmes environnementaux dus au réchauffement de la planète, le Bureau de l’Humanité doit gérer le flux de la population…
« The Humanity Bureau » est un thriller d’action et de science-fiction canadien datant de 2018, réalisé par Rob W. King, à qui l’on doit également « Distorted » (2018). Les acteurs principaux sont Nicolas Cage, qu’on a pu voir dans « World Trade Center » (2006), Sarah Lind, qu’on a pu voir dans « The Exorcism of Molly Hartley » (2015), Hugh Dillon, qu’on a pu voir dans « Wind River » (2017), Jakob Davies, qu’on a pu voir dans « The secret » (2012), et Vicellous Shannon, qu’on a pu voir dans « The Recall » (2017). Ce métrage est paru le 6 avril 2018. Il est actuellement disponible sur Prime Vidéo.
L’histoire proposée par « The Humanity Bureau » nous emmène en 2030, la guerre, le climat et une mauvaise gestion politique ont privé l’Amérique de ses principales ressources. Une agence appelée « Le Bureau de l’Humanité » veille à ce que les citoyens soient « efficaces ». Les personnes « inefficaces » sont déportées dans une ville appelée New Eden. Nous allons suivre Noah Kross (Nicolas Cage), un agent du Humanity Bureau. Ses missions sont parfois périlleuses et il doit occasionnellement utiliser la violence pour atteindre ses objectifs. Toutefois, lorsque l’agent Kross se rend chez Rachel Weller (Sarah Lind), une mère célibataire, qui vit dans une maison isolée avec son fils, Lucas (Jakob Davies), il semble déstabilisé. Il retarde l’envoi de son rapport, mais cet acte d’insubordination mineure bouleverse le Bureau et attire l’attention d’Adam Westinghouse (Hugh Dillon), le supérieur de Kross, qui le place sous surveillance. La résistance de Rachel à la relocalisation motive Kross à enquêter sur New Eden. Un sous-traitant de la défense travaillant pour le Bureau donne à Kross une carte mémoire, ce qui va profondément changer la perspective que Kross a de son travail…
Le scénario concocté par Dave Schultz mélange plusieurs genres qui se marient assez facilement ensemble. On se retrouve dans un univers post-apocalypse où seuls les gens réellement « productifs » peuvent vivre paisiblement. La société ne peut plus se permettre d’avoir des individus à sa charge. Elle les traque et les déporte vers une supposée « vie meilleure » dans un endroit appelé New Eden, qui n’est rien de plus qu’un centre d’élimination dont la terminologie rappelle étrangement l’extermination des Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale, ce qui pourra en troubler plus d’un. Il y a un certain nombre de « trous » dans cette idée de base, mais ne restons pas bloqués sur cet aspect. On retrouve également des éléments de films d’action qui reposent essentiellement sur la volonté du personnage central d’échapper à sa hiérarchie autoritaire tout en soustrayant deux cibles de leur funeste destin. Enfin, on perçoit une partie dédiée au drame, car la relation entre les personnages est plus complexe que ce qui se laisse voir dans les premiers temps.
On rencontre peu de personnages dans ce « The Humanity Bureau » qui privilégie les grands espaces. Nicolas Cage incarne donc Noah Kross, l’un des nombreux agents du Bureau de l’Humanité, chargé d’évaluer les citoyens, jeunes, vieux, peu importe, et le plus souvent de leur donner leurs ordres d’expulsion. Il organise son travail sans réellement se poser de question. Toutefois, la résistance qu’il a rencontré lors de sa dernière mission, le laisse dans une forme d’incertitude l’amenant à se demander ce qui se cache réellement derrière New Eden. La rencontre suivante, avec Rachel et son fils de 11 ans, le place encore plus dans le questionnement. Quelque chose en eux le touche et il tente de faire retarder leur expulsion. Cette action envoie un signal d’alarme à son supérieur hiérarchique, qui le soupçonnait déjà d’être en contact avec des membres de la résistance. La crainte qu’il ne se rapproche trop d’un secret qui le rendrait dangereux aux yeux du gouvernement, va ouvrir les hostilités. Noah, Rachel et Lucas n’ont d’autres choix que de fuir vers le nord en direction du Canada, même si officiellement cette zone serait radioactive.
Les valeurs de production sont assez simples pour construire ce métrage. « The Humanity Bureau » semble avoir bénéficié d’un budget modeste. Le tournage a débuté le 25 novembre 2016 pour s’achever le 22 décembre 2016 et s’est principalement déroulé en Colombie Britannique au Canada. La photographie présentée par Mark Dobrescu est assez modeste. Des lieux existants bien choisis, froidement impersonnels à l’intérieur et délabrés à l’extérieur des zones de sécurité, évoquent assez bien une société sous le choc dont les survivants vivent simplement, une petite élite prédatrice à part. Les scènes d’action sont basiques et les échanges de coup de feu sont modestes. S’il y a des effets spéciaux dans cette histoire, je dois avouer que je suis passé à côté. La bande musicale orchestrée par Todd Bryanton est très discrète et le montage effectué par Jackie Dzuba débouche sur un film d’une durée de 94 minutes.
En conclusion, « The Humanity Bureau » est un film de science-fiction passable disposant d’une histoire incommodante, d’une intrigue basique et d’un développement modeste. Le rythme oscille de lent à tendu, le récit manque de fluidité par endroit, et la narration est linéaire. La photographie offre un contraste simple mais efficace entre deux catégories de citoyens, la bande originale est mesurée et le montage est cohérent. La distribution offre des prestations correctes, mais sans dimension émotionnelle où seul Hugh Dillon offre un personnage qui se détache de l’ensemble. Le film se laisse regarder. Cela permet de passer un moment sympathique, mais sera probablement vite oublié.
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