Alors que l’on pensait Michael Myers perdu dans un terrible incendie, voilà qu’il en sort indemne et reprend son chemin meurtrier…
« Halloween Kills » est un slasher américain datant de 2021, co-écrit et réalisé par David Gordon Green, à qui l’on doit également « Our Brand Is Crisis » (2015). Les acteurs principaux sont Jamie Lee Curtis, qu’on a pu voir dans « Halloween » (1978), James Jude Courtney, qu’on a pu voir dans « Devil in the Flesh » (1998), Judy Greer, qu’on a pu voir dans « Tomorrowland » (2015), Andi Matichak, qu’on a pu voir dans « Assimilate » (2019), Will Patton, qu’on a pu voir dans « Megan Leavey » (2017), Anthony Michael Hall, qu’on a pu voir dans « Live by Night » (2016), et Thomas Mann, qu’on a pu voir dans « The Highwaymen » (2019). Il s’agit d’une suite directe du film « Halloween » paru en 2018 et du douzième volet de la franchise Halloween. La première du film a eu lieu lors du 78e Festival International du Film de Venise, le 8 septembre 2021. Il est paru en salles aux Etats-Unis ainsi qu’en France, le 15 octobre 2021.
L’histoire proposée par « Halloween Kills » nous emmène dans la petite ville d’Haddonfield lors de la soirée d’Halloween, où certains habitants s’apprêtent à commémorer le massacre orchestré par Michael Myers (James Jude Courtney), une quarantaine d’année plus tôt, en 2018. Ce dernier, qui était reparti pour une croisade meurtrière, s’est fait coincé dans la maison de Laurie Strode, à laquelle elle a mis le feu. Laurie (Jamie Lee Curtis), sa fille Karen (Judy Greer) et sa petite fille Allyson (Andi Matichak) sont emmenées à l’hôpital, pensant s’être débarrassées du psychopathe. Cependant, Michael Myers, grâce à l’intervention des pompiers, parvient à s’échapper du brasier, sans oublier de massacrer quelques soldats du feu en passant. Il fait un petit détour chez les voisins de Laurie, histoire de les zigouiller. L’information sur le retour du meurtrier est rapidement diffusée sur les réseaux sociaux et autres fils d’actualité. Une foule hostile se forme et décide de rechercher Michael Myers pour lui régler son compte une bonne fois pour toutes. C’est sans compter sur les capacités surhumaines du croque-mitaine et de sa volonté à allonger sa liste déjà impressionnante de victimes…
Le scénario concocté par Scott Teems, Danny McBride et David Gordon Green, ce dernier endossant également la casquette de réalisateur, repose sur le concept du script idiot. Prenez un exemple simple, tout le monde sait qu’il y a un tueur psychopathe en ville et pourtant, lorsqu’un bruit étrange et/ou inattendu, en provenance de l’étage, se fait jour, vous allez enquêter pour comprendre ce qui se passe. Non, sérieusement, vous prenez vos jambes à votre cou et vous vous barrez vite fait, bien fait pour faire venir la police chez vous. Toutefois, le public ignore le script idiot et le métrage fonctionne, simplement parce qu’on est venu voir un film d’horreur, un slasher, un Michael Myers, et on veut sortir de la séance en se disant que finalement on n’avait pas assez de dix doigts aux mains pour compter le nombre de victimes. Du coup, le côté gore étant comblé, on peut passer sur les dialogues, en particulier, les monologues de Laurie, qui ne sont qu’un méli-mélo d’absurdités sur le mal imparable. Ceci étant dit, les fans seront probablement déçus de découvrir que le personnage incarné par Jamie Lee Curtis, pèse peu sur l’intrigue alors qu’ils avaient loué son retour pour le précédent opus.
Quarante années après que John Carpenter ait réalisé un slasher déterminant, on nous repropose, depuis 2018 et la sortie de « Halloween » de David Gordon Green, le retour de Laurie Strode, une survivante de la première campagne meurtrière de Michael Myers. Bien que souffrant d’un trouble de stress post-traumatique, elle est désormais mère et même grand-mère. Toutefois, ce personnage, incarné par Jamie Lee Curtis, est peu présent dans ce second opus de la relance de la franchise. Blessée depuis la fin du film précédent, elle est conduite à l’hôpital et n’en ressortira que dans la toute dernière partie du métrage. Le récit s’articule plutôt autour de Karen Nelson, la fille de Laurie, interprétée par Judy Greer, et Allyson Nelson, la fille de Karen et petite fille de Laurie, incarnée par Andi Matichak. Ces deux personnages œuvrent de manière différente et légèrement en opposition. Karen cherche évidemment à protéger sa fille tout en veillant sur sa mère, mais elle tente également d’empêcher une foule hostile de lapider un homme supposé être, à tort, le tueur Michael Myers. Allyson de son côté, participe à la recherche du tueur dans toute la ville, en compagnie d’autres citoyens de Haddonfield, armés de toutes sortes d’outils et/ou d’armes. Deux acteurs, James Jude Courtney et Nick Castle incarnent Michael Myers. Il est intéressant d’observer qu’à travers les années, à l’instar de Jason Voorhees, l’homme a grandi et sa carrure s’est considérablement étoffée.
Doté d’un budget de 20 millions de dollars, les valeurs de production sont correctes pour ce métrage. Le tournage a débuté le 18 septembre 2019 et s’est achevé le 3 novembre de la même année. Il s’est principalement réalisé à Wilmington en Caroline du Nord. Malheureusement, il n’y a pas énormément d’innovation et le film est une longue succession de meurtres violents à l’arme blanche et/ou avec des ustensiles de la vie courante. L’apogée étant probablement lorsque The Shape se retrouve coincé par la foule et qu’il se fait tabasser avant de se relever et de montrer de quoi il est capable. La photographie présentée par Michael Simmonds est étrange, avec un grain qui donne un aspect ancien à l’image, comme si on avait eu l’intention d’offrir une teinte d’époque, freinant l’idée que nous sommes dans une période tout ce qu’il y a de plus contemporain. Les effets spéciaux se concentrent sur les effets visuels de la violence. La bande musicale orchestrée par John Carpenter, Cody Carpenter et Daniel Davies reprend les thèmes propres à cette franchise et accompagne l’ensemble de manière harmonieuse. Enfin, le montage effectué par Tim Alverson débouche sur un film d’une durée de 105 minutes.
En conclusion, « Halloween Kills » est un bon slasher disposant d’une histoire basique, d’une intrigue familière et d’un développement qui tire légèrement en longueur. Le rythme est modéré, le récit manque de fluidité par endroit, et la narration est linéaire. La photographie est inaccoutumée, la bande originale s’inscrit dans une continuité et le montage est inutilement étendu. La distribution offre des prestations mitigées avec un petit plus pour Judy Greer qui offre une belle sortie à son personnage et une Jamie Lee Curtis relativement transparente. L’ensemble se laisse regarder, mais est inférieur à son prédécesseur de 2018. Reste à découvrir si la conclusion sera à la hauteur…
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