Horreur

THE EXORCIST (1973) ★★★★★


 

The Exorcist (1973)

 

 

Lorsqu’une adolescente est possédée par une entité mystérieuse, sa mère demande l’aide de deux prêtres pour sauver sa fille.

 

 

« The Exorcist » est un film d’horreur américain datant de 1973, réalisé par William Friedkin, à qui l’on doit également « Bug » (2006). Les acteurs principaux sont Ellen Burstyn, qu’on a pu voir dans « The Calling » (2014) ; Max von Sydow (1929-2020), qu’on a pu voir dans « Kursk » (2018) ; Lee J. Cobb, qu’on a pu voir dans « They Came to Rob Las Vegas » (1968) ; Kitty Winn, qu’on a pu voir dans « Mirrors » (1978); Jack MacGowran (1918-1973) dont ce fut le dernier rôle avant son décès ; Jason Miller (1939-2001), qu’on a pu voir dans « Light of Day » (1987) ; et Linda Blair, qu’on a pu voir dans « Red Heat » (1985). Ce métrage est paru le 26 décembre 1973 aux Etats-Unis.

L’histoire proposée par « The Exorcist » nous invite à suivre Chris McNeil (Ellen Burstyn), une actrice de renommée mondiale, qui s’installe pour quelque temps à Washington D.C. pour un tournage. Entre les prises de vue, elle passe du temps avec sa fille Regan (Linda Blair). Lors d’une discussion, Chris découvre que sa fille aime jouer avec une planche Ouija lorsqu’elle est absente, mais sans y prêter plus d’attention que cela. Chris est toutefois perturbée par des bruits étranges venant du grenier. Parallèlement, Regan commence à se sentir mal, mais là encore, Chris ne s’inquiète pas trop jusqu’à ce que Regan urine sur le tapis du salon devant des invités conviés pour une soirée festive. Partant de là, Chris cherche désespérément des réponses aux problèmes de sa fille, soumettant Regan à toutes sortes d’analyses invasives, douloureuses et exténuantes.

Devant l’absence de pathologie, les médecins l’orientent vers un psychiatre, puis lui suggèrent d’envisager de faire appel à un exorciste. Chris rejette dans un premier temps cette approche, mais sa fille est désormais méconnaissable. Chris demande finalement de l’aide au Damian Karras (Jason Miller). Ce dernier étant lui-même psychiatre, est presque amusé qu’on puisse envisager une telle pratique. Il considère la possession comme une réponse incorrecte à des problèmes mentaux et datant d’une autre époque. Cependant, après une rencontre avec Regan, il finit par accepter l’idée d’une possible possession et demande la permission d’effectuer un exorcisme. L’église autorise le rituel, mais lui adjoint l’aide d’un prête expérimenté, le père Lancaster Merrin (Max Von Sydow), qui va diriger la séance dans l’une des scènes de confrontation les plus emblématiques de l’histoire du cinéma.

Le scénario concocté par William Peter Blatty est une adaptation de son propre roman du même nom paru en 1971, qui fut d’ailleurs un best-seller. Cet écrivain d’origine catholique offre un script traitant de la possession avec une gravité aiguë, offrant l’idée qu’il s’agit d’un mal intrinsèque à l’univers connu, prêt à causer une destruction complète de la vie des personnes venant à en souffrir. L’histoire est racontée comme un drame humain venant impacter la vie de différentes personnes qui voient leur destinée basculer dans la détresse et dans la souffrance. Cette écriture intelligente, débordante d’humanité, se prête à un réalisme absolument terrifiant, vous laissant avec la crainte bien réelle que vous-même puissiez être possédé par le Diable alors que vous êtes allongé dans votre lit dans l’obscurité froide de la nuit.

Cependant, une fois qu’on a dit cela, il faut avouer que ce qui rend « The Exorcist » complètement captivant, c’est le niveau de prestations des principaux acteurs de la distribution. Linda Blair, qui incarne donc Regan, l’enfant possédé, devrait vraiment être considérée comme l’un des enfants acteurs les plus talentueux de l’histoire d’Hollywood. Au départ, sa performance est d’une douceur maladive, mais tout à fait crédible dans le contexte d’un enfant unique, d’une relation monoparentale avec une mère ayant du temps à lui consacrer sans se préoccuper de l’aspect financier. Au fur et à mesure que la possession s’installe, l’actrice marque admirablement bien les différentes étapes de la transformation de Regan dans un style, qui aujourd’hui encore, peut impacter les fans d’horreur les plus endurcis. La voix hideuse de l’entité maléfique qui réside en Regan est attribuée à Mercedes McCambridge, mais c’est Linda Blair qui a assumé le caractère physique du rôle dans un contexte incroyablement adulte.

Le tournage a débuté le 14 août 1972 pour s’achever le 3 mars 1973 et fut émaillé de nombreuses anecdotes et incidents. Certaines séquences, présentées en ouverture du film, ont été tournées à Mossoul en Irak, et furent compliquées à réaliser en raison de l’instabilité politique de la région. La majorité des autres scènes ont été réalisées à Washington dans le District de Colombia. Pour la photographie, William Friedkin, le réalisateur, a fait appel à Owen Roizman (1969-2023) avec qui il avait déjà travailler sur « The French Connection » paru en 1971. Les effets spéciaux qu’on devrait plutôt qualifier de trucages, ainsi que le maquillage, sont encore très efficaces aujourd’hui. Contrairement aux intérieurs de maison que l’on peut voir dans des films d’horreur tels que « Psycho » (1960), il y avait là une volonté de présenter la demeure de Chris et Regan comme étant normale et invitante.

La contorsionniste Ann Miles a été embauchée pour interpréter la célèbre scène du « spiderwalk« , qui a été filmée en novembre 1972. Cette dernière a pu interpréter la scène en utilisant un harnais et des câbles suspendus au-dessus de l’escalier utilisé sur le plateau. La scène n’a pas été utilisée au montage, car on pouvait clairement voir les trucages. Toutefois, le réalisateur a rajouté cette scène pour la version étendue parue en 2000, avec les câbles supprimés numériquement. La bande musicale orchestrée par Jack Nitzsche (1937-2000) vient parfaitement accompagner l’ambiance de plus en plus anxiogène du métrage. Enfin, le montage effectué par Norman Gay et Evan Lottman débouche sur un film d’une durée de 122 minutes dans sa version originale et de 133 minutes pour sa version intégrale pour laquelle nous avons opté.

En conclusion, « The Exorcist » est un film culte disposant d’une histoire référence, d’une intrigue glaçante et d’un développement remarquable. Le rythme s’accélère progressivement jusqu’à la confrontation finale, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est impressionnante pour l’époque, les effets spéciaux, trucages et maquillages sont étonnants, la bande musicale est sympathique avec un thème marquant, et le montage est très bon. La distribution offre d’excellentes prestations avec une superbe prestation offerte par Linda Blair, âgée de 13 ans au moment du tournage, dont certaines séquences auront hanté les nuits de plus d’une personne. Cinquante ans après sa sortie, ce film continue d’être l’un des métrages d’horreur le plus marquant de tous les temps. Souvent copié, jamais égalé, il aura marqué toute une génération de cinéphiles et figure systématiquement dans les différents Top de films d’horreur. Incontournable !

 

 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

Discussion

Une réflexion sur “THE EXORCIST (1973) ★★★★★

  1. « Souvent copié, jamais égalé », j’en arrive à la même conclusion. La mise en scène au cordeau de Friedkin est ici à glacer les sangs.https://letourdecran.wordpress.com/2018/11/25/lexorciste/

    Aimé par 1 personne

    Publié par princecranoir | 21/01/2023, 16 04 50 01501

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