Crime - Policier, Judiciaire, Politique, Thriller

THE PELICAN BRIEF (1993) ★★★★☆


 

The Pelican Brief (1993)

 

 

Darbie Shaw, une étudiante en droit, émet une hypothèse apparemment farfelue à propos du meurtre de deux juges de la Cour Suprême. Des proches du Président tentent « d’étouffer » le scandale, mais Darbie s’allie à plus fort qu’eux, un excellent journaliste.

 

 

« The Pelican Brief » ou « L’Affaire Pélican » pour la distribution française, est un thriller judirico-policier américain, datant de 1993, réalisé par Alan J. Pakula (1928-1998), à qui l’on doit également « Presumed Innocent » (1990). Les acteurs principaux sont Julia Roberts, qu’on a pu voir dans « Wonder » (2017), Denzel Washington, qu’on a pu dans « The Book of Eli » (2010), Sam Shepard (1943-2017), qu’on a pu voir dans « Midnight Special » (2016), John Heard, qu’on a pu voir dans « The Guardian » (2006), Tony Goldwyn, qu’on a pu voir dans « The Last House on the Left » (2009), William Atherton, qu’on a pu voir dans « Into the Sun » (2005), John Lithgow, qu’on a pu voir dans « Pet Sematary » (2019), et Stanley Tucci, qu’on a pu voir dans « Patient Zero » (2018). Ce métrage est paru le 17 décembre 1993 aux Etats-Unis et le 16 mars 1994 en France.

L’histoire proposée par « The Pelican Brief » nous invite à suivre Darby Shaw (Julia Roberts), une étudiante en droit, qui fait des recherches sur l’assassinat de deux juges de la Cour suprême, la même nuit, par un tueur à gages répondant au nom de Khamel (Stanley Tucci). Elle rédige alors un mémoire détaillant une affaire obscure mettant en cause un homme d’affaires influent. L’amant de Darby, son professeur de droit, Thomas Callahan (Sam Shepard), transmet le dossier à un ami du FBI (John Heard). Lorsque Thomas meurt dans l’explosion d’une bombe placée dans sa voiture, un jeu du chat et de la souris s’ouvre. Le Président des Etats-Unis (Robert Culp) ainsi que son chef de cabinet (Tony Goldwyn) craignent que le complot puisse impliquer la Maison Blanche. Ils lancent des agents pour neutraliser Darby, qui va alors demander de l’aide à un journaliste du Washington Herald, Gray Grantham (Denzel Washington), bien décidé à faire toute la lumière sur cette sombre affaire…

Le scénario concocté par Alan J. Pakula, qui endosse également la casquette de réalisateur sur ce métrage, est basé sur le roman de John Grisham du même nom paru en 1982. Le cinéaste œuvre sur le même terrain de complot qu’il avait déjà exploré dans « All the President’s Men » (1976), en améliorant les points forts du roman d’origine afin de créer un thriller à l’ambiance tendue et intelligent qui fonctionne quasiment à presque tous les niveaux. Le réalisateur-scénariste délivre un exercice remarquable afin de tisser et de donner un sens à cette histoire complexe. On retrouve ainsi une bonne dose de suspense, notamment dans la seconde partie du film, lorsque les personnages incarnés par Julia Roberts et Denzel Washington échappent à leurs poursuivants. Le métrage se démarque également par l’absence de surenchère de scènes gores, la violence la plus éloquente étant souvent présentée hors cadrage, laissant le spectateur imaginer ce qui s’est passé.

Les descriptions très précises dans le roman, concernant une beauté aux longues jambes et aux cheveux roux, laissent peu de place au mystère concernant l’actrice à qui pensait John Grisham, l’auteur du roman, lorsqu’il écrivit son bouquin. Julia Roberts n’a donc pas rencontré de difficultés à rentrer dans la peau d’un personnage clairement pensé pour elle. La jeune actrice (25 ans au moment du tournage) montre une belle maturité au service d’un personnage qui, une fois passé le choc initial, exprime une certaine ingéniosité ainsi qu’une détermination sans faille. Pleinement consciente que sa vie ne tient qu’à un fil, elle n’hésite pas à s’exiler une fois l’orage passé. Denzel Washington offre également une très bonne performance dans le rôle de Gray Grantham. Ce dernier n’étant pas très développé dans le roman, cela aura permis à l’acteur d’apposer sa propre empreinte sur le personnage. Une fois n’est pas coutume, quelques mots sur le casting de soutien. Sam Shepard et John Heard, bien qu’exposés de manière limitée, les performances sont de premier ordre. Tony Goldwyn livre un personnage sournois, retors voire intrigant, qui œuvre dans l’ombre du Président alors que Stanley Tucci projette une menace considérable mais contenue en tant que tueur professionnel.

Les valeurs de production sont d’un niveau supérieur pour ce film. Le tournage a débuté le 22 mai 1993 pour s’achever le 20 septembre de la même année. Doté d’un budget de 45 millions de dollars, « The Pelican Brief » aura rapporté un peu plus de 195 millions de dollars de recette mondiale. La photographie présentée par Stephen Goldblatt, qui exerce depuis le tout début des années 1980, est plus qu’agréable allant de la Maison Blanche aux cabinets d’entreprises austères de Bourbon Street à la Nouvelle-Orléans, en passant par des chambres d’hôtel plus ou moins agréables. Quelques vues sur des vols de pélicans viennent également étayer le choix du nom du dossier d’origine de l’affaire. La bande musicale orchestrée par James Horner, qui ne compte plus les nominations et les récompenses, dont un Oscar pour son travail sur « Titanic » (1997), vient parfaitement accompagner les différentes ambiances du métrage, de manière discrète mais évocatrice. Enfin, le montage effectué par Tom Rolf et Trudy Ship débouche sur un film d’une durée de 141 minutes.

En conclusion, « The Pelican Brief » est un très bon thriller policier disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue épineuse et d’un développement étendu. Le rythme est lent avec des élans de vélocité par endroit, le récit peu apparaître compliqué et la narration est linéaire. La photographie est sympathique, la bande originale est plaisante et le montage est probablement le point faible du métrage, qui aurait gagné à présenter un film plus serré pour gagner en vélocité. La distribution est d’un excellent niveau, Julia Roberts et Denzel Washington forment une équipe convaincante alors que le casting de soutien offre de très bonnes performances. L’ensemble se laisse agréablement regarder, déclenchant une pointe de nostalgie pour le cinéma des années 1990.

 

 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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