THE RIG (2023) ★★★☆☆

Un groupe d’ouvriers sur une plate-forme pétrolière écossaise éloignée s’apprête à revenir sur le continent lorsqu’un mystérieux brouillard enveloppe la plateforme et que des forces surnaturelles s’installent.

« The Rig » est une série télévisée britannique de type thriller surnaturel, datant de 2023, créée par David Macpherson. Les acteurs principaux sont Emily Hampshire, qu’on a pu voir dans « Mother! » (2017), Iain Glen, qu’on a pu voir dans « Resident Evil: The Final Chapter » (2016), Martin Compston, qu’on a pu voir dans « The Hunter’s Prayer » (2017), Mark Bonnar qu’on a pu voir dans « Say My Name » (2018), Rochenda Sandall, qu’on a pu voir dans « Star Wars: The Rise of Skywalker » (2019), et Owen Teale, qu’on a pu voir dans « The Last Legion » (2007). Cette série est disponible depuis le 6 janvier 2023 sur Prime Vidéo.

L’histoire proposée par « The Rig » nous embarque sur une plate-forme pétrolière écossaise située en mer du Nord. L’équipe présente se prépare au départ dans le cadre de la rotation du personnel et attend impatiemment les hélicoptères chargés de les ramener sur la côte. Un brouillard très épais vient envelopper toute la zone et plusieurs explosions sur la plate-forme voisine viennent faire envisager le pire. Les communications vers l’extérieur sont toutes coupées. Une pluie de cendres vient troubler un peu plus les esprits des personnes présentes sur les installations pétrolières. Les spores trouvées dans la cendre véhiculée par le brouillard provoquent alors des changements de comportement chez les membres de l’équipage infectés. Le groupe est alors confiné à l’intérieur où des tensions se font jour…

« The Rig » est une série assez courte de 6 épisodes allant de 47 à 55 minutes. Un format que j’apprécie particulièrement, car j’ai du mal à rester coincer longtemps avec les mêmes personnages. En outre, lorsque l’intrigue est captivante, comme c’est le cas ici, l’ensemble est rapidement absorbé et il ne faut guère plus que deux ou trois jours pour tout visionner. Bien que la plate-forme pétrolière soit assez vaste, le récit s’articule autour de quelques pièces, dont le PC central, l’infirmerie, le réfectoire qui fait également office de salle de réunion permettant de rassembler l’ensemble du personnel, et quelques pièces annexes. On se retrouve également dans les parties basses de l’installation, dans les zones techniques de la plate-forme, envahies par une végétation qui croît rapidement.

Dans une certaine mesure, l’ensemble s’apparente à un hui clos, ce qui favorise l’émergence de tensions entre les différents protagonistes de l’histoire. Arrivé à un certain point, on n’est pas très loin de basculer dans la mutinerie. Celle-ci sera toutefois avortée en raison d’un nouveau rebondissement. Il faut néanmoins un certain temps pour que la menace soit clairement identifiée, tout en amenant un discours écologiste, teinté d’avertissement sur le danger que représente le forage avec le risque de faire émerger des organismes piégés jusque-là dans les profondeurs de la terre. Malheureusement, pour le téléspectateur, la série se termine sur un cliffhanger assez terrifiant avec l’apparition d’une vague subversive géante qui se dirige vers la côte, tout en laissant la porte grande ouverte pour une suite possible.

Au cœur de cette histoire d’entité agressive sous-marine, quelques personnages se détachent du lot. Rose Mason (Emily Hampshire) est la représentante officielle de la compagnie pétrolière, mais également une scientifique. Elle va analyser les cendres et découvrir qu’il s’agit d’une forme de vie assez agressive pour l’Homme. Toutefois, elle est également là pour défendre les intérêts de la compagnie et voit d’un mauvais œil l’arrêt du pompage. Dans ce sens, elle s’oppose à Magnus MacMillan (Iain Glen) le chef de production qui dirige l’équipe technique de la plate-forme et qui veut avant tout protéger le personnel. Ils sont secondés par Fulmer Hamilton (Martin Compston), un technicien qui se retrouve infecté par la bactérie sans que cela ne soit trop préjudiciable pour le groupe. À l’inverse, Baz Roberts (Calvin Demba), un autre technicien, également infecté, semble être sous l’emprise de l’entité en se lançant dans des manœuvres mettant fortement la plate-forme en péril. Cat Braithwaite (Rochenda Sandall) est l’infirmière-secouriste en poste sur les installations. Elle se retrouve avec plusieurs patients sur les bras en raison des différents incidents, alors que Lars Hutton (Owen Teale) est un ouvrier expérimenté doublé d’une tête de con, qui conteste toutes les décisions tout en critiquant sa hiérarchie.

En conclusion, « The Rig » est une série captivante disposant d’une histoire prenante, d’une intrigue parfois abscons et d’un développement qui manque de clarté par endroit. Le rythme est équilibré, le récit est parfois alambiqué et la narration est linéaire. La photographie permet de s’immerger pleinement dans l’atmosphère de cette plate-forme en haute mer, la bande musicale est sobre et le montage est cohérent. La distribution offre de bonnes prestations dans l’ensemble même si un ou deux personnages semblent superflus. L’ensemble se laisse très agréablement regarder sans pour autant être mémorable et sans amener d’originalité dans le genre.

Saison 1

1. « Episode 1 » réalisé par John Strickland.

Alors que l’équipage de la Kinloch Bravo est bloqué sur sa plateforme de production, l’hélico est détourné, puis un mystérieux brouillard affecte tout le champ pétrolifère et les tentatives de Magnus, le gérant de la plateforme, pour trouver une solution pratique sont contrecarrées par un accident horrible et un sentiment de malaise croissant à bord.

2. « Episode 2 » réalisé par John Strickland.

L’apparition du navire de secours ravive l’espoir de l’équipage de quitter la plateforme, mais cela ne donne à Rose, la géologue, qu’une nuit pour essayer de comprendre la nature des cendres mystérieuses avant de quitter les lieux. Les tensions prenant de l’ampleur entre les membres de l’équipage, certains décident de prendre les choses en main, avec de fâcheuses conséquences.

3. « Episode 3 » réalisé par John Strickland.

Baz, présumé dangereux, a disparu ; l’équipage forme des groupes pour fouiller le module de production et le retrouver. Rose doit isoler Fulmer. Mais alors que Rose fait une découverte déroutante, la chasse à l’homme devient plus effrayante et mystérieuse quand l’équipage est frappé par des pannes de courant et la paranoïa. Des choses le poussent bien au-delà de sa zone de confort.

4. « Episode 4 » réalisé par Alex Holmes.

Baz et Garrow comprennent de mieux en mieux leur mission en explorant la salle de contrôle des pompes. Mais ils se rendent compte qu’ils ont besoin de Fulmer, ce qui aura des conséquences douloureuses pour celui-ci, tandis qu’il lutte pour rester sain d’esprit. L’espoir qu’avait l’équipage s’évanouit, ce qui augmente encore l’anxiété et les tensions ambiantes et même Magnus perd pied.

5. « Episode 5 » réalisé par Alex Holmes.

Les nouveaux arrivants débarqués de la Kinloch Charlie sont là. Coake, haut placé chez Pictor, profite de la faiblesse de Magnus pour embrigader quelques membres d’équipage, qui se faufilent jusqu’à la salle des pompes. Quand ils s’interrogent sur les motivations réelles de Coake, c’est trop tard et une course mortelle contre la montre s’engage.

6. « Episode 6 » réalisé par Alex Holmes.

Règlement de comptes et mystères révélés alors que Coake est poussé à expliquer le plan de Pictor et la véritable raison de sa mission à bord. Rose et Fulmer découvrent l’étendue horrifiante de la signification réelle des messages codés qu’ils ont découverts et Magnus doit mettre ses failles personnelles de côté et mener l’équipage dans une dernière tentative pour leur survie.