Drame, Guerre, Historique

NARVIK (2022) ★★☆☆☆


 

Narvik (2022)

 

 

Narvik, une petite ville du nord de la Norvège, source du minerai de fer nécessaire pour la construction des machines de guerre, est dans le viseur du monde entier. Au cours de deux mois de guerre d’hiver 1940, Hitler subit sa première défaite.

 

 

« Narvik » est un film de guerre historique norvégien datant de 2022, réalisé par Erik Skjoldbjærg, à qui l’on doit également « Pyromaniac » (2016). Les acteurs principaux sont Kristine Hartgen, Carl Martin Eggsbø, Cristoph Gelfert Mathiesen et Henrik Mestad dont on ne sait quasiment rien, ayant dans leur grande majorité une carrière se limitant à leur pays d’origine. La première du film s’est déroulée en Norvège en décembre 2022 et le métrage est paru sur Netflix en janvier 2023.

L’histoire proposée par « Narvik » nous invite à découvrir la bataille du même nom, peu présentée dans les livres d’Histoire, et plus particulièrement à travers le sort d’une famille norvégienne. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la Norvège déclare sa neutralité. Toutefois, la Suède voisine, est une productrice du fer utilisé pour fabriquer l’armement allemand. Le précieux matériel est alors transporté par le réseau ferroviaire et expédié par bateaux depuis le port de Narvik en Norvège. Les alliés décident alors d’arrêter cette toute-puissance du fer et lance des opérations de bombardements des eaux norvégiennes, précipitant la ville balnéaire de Norvik dans l’enfer de la guerre et la famille Tofte dans la tourmente…

Gunnar Tofte (Carl Martin Eggsbø) est un jeune caporal dans l’armée norvégienne, alors que son épouse Ingrid (Kristine Hartgen) travaille dans l’un des hôtels de renom de la ville, tout en s’occupant du tout jeune Ole (Cristoph Gelfert Mathiesen), leur fils. Lorsque les Allemands débarquent pour prendre le contrôle du port, Gunnar doit se rendre dans la montagne avec son unité afin de détruire un pont ferroviaire stratégique, alors qu’Ingrid n’a d’autres choix que d’officier comme traductrice pour les Allemands. Ingrid est clairement coincée entre le marteau et l’enclume, tout en faisant de son mieux pour protéger son enfant. Les Britanniques décident alors de bombarder la ville portuaire sans faire de distinction entre les nazis et les locaux innocents. Afin de sauver son enfant gravement blessé, Ingrid n’aura de choix que de donner des informations importantes aux Allemands leur permettant d’arrêter les espions anglais. Dans le même temps, Gunnar participe à de rudes combats dans les montagnes avec l’aide de forces militaires françaises et polonaises. Lorsque la ville est enfin libérée, Gunnar et Ingrid, accompagnés de leur fils, décident de fuir Narvik avant que les Allemands ne bombardent massivement la ville en représailles.

Il n’y a rien de très enthousiasment dans ce film. D’un côté, on suit un simple soldat embarqué dans la guerre malgré la neutralité de son pays. Il doit parfois obéir à des ordres avec lesquels il est en désaccord, notamment quand on lui ordonne de détruire un pont ferroviaire alors qu’un train avec des civils, dont sa femme et son fils, est en chemin. Il s’exécute malgré l’évidente catastrophe que cela peut engendrer. Il découvre les joies de la captivité puis de la violence des nazis. Libéré par des alliés, il participe à de rudes combats dans les tranchées montagneuses. Tout ceci est montré à travers des scènes peu passionnantes. Les bombardements de la ville sont un conglomérat de CGI plutôt moyen. Il n’y a guère que les visuels de montagnes qui soient agréables. De l’autre côté, on suit une employée de service qui a le malheur de parler plusieurs langues et qui se retrouve obligée de servir d’interprète pour les nazis.

« Narvik » ne vient pas du tout s’aligner sur des films comme « 1917 » (2019) de Sam Mendes ou « Midway » (2019) de Roland Emmerich. Ainsi ne vous attendez pas à la violence réaliste horrible que l’on peut voir dans ce type de métrages. Les valeurs de production sont plutôt minimes pour un métrage ayant la prétention de montrer ce que fut la première défaite de l’armée allemande. La photographie présentée par John-Erling Holmenes Fredriksen est assez sobre, et tout ce qui présente la bataille navale est animé par des effets spéciaux pas très convaincants. Comme je le soulignais précédemment, seuls les visuels de la nature environnante sont agréables. La bande musicale orchestrée par Christine Hals est basique et sobre, tandis que le montage effectué par Martin Stoltz manque de cohérence par endroit, ce qui peut s’avérer assez perturbant.

En conclusion, « Narvik » est un film de guerre passable disposant d’une histoire méconnue, d’une intrigue trop basique et d’un développement médiocre. Le rythme est déséquilibré, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est pauvre, les effets spéciaux ne sont pas systématiquement efficaces, la bande musicale est sobre et le montage est désordonné. La distribution offre des prestations moyennes et seule Kristine Hartgen sort du lot avec une performance sérieuse au service d’un personnage qui cherche à survivre tout en protégeant ses proches. L’ensemble manque de profondeur, pèche par une absence de dynamisme et l’écriture fait cruellement défaut au niveau du scénario. Un film dont on pourra largement se dispenser, sauf si vous avez des origines norvégiennes…

 

 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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