Policier de Los Angeles, Brian O’Connor tombe amoureux du monde des courses de rues avec des bolides sur vitaminés. Il s’infiltre dans un groupe pour identifier des braqueurs…
« The Fast and the Furious » ou « Fast and Furious » pour la distribution française, est un film d’action américain datant de 2001, dirigé par Rob Cohen, à qui l’on doit également « Alex Cross » (2012). Les acteurs principaux sont Paul Walker, qu’on a pu voir dans « The Death and Life of Bobby Z » (2007), Vin Diesel, qu’on a pu voir dans « XXX: Return of Xander Cage » (2017), Michelle Rodriguez, qu’on a pu voir dans « Widows » (2018), Jordana Brewster, qu’on a pu voir dans « American Heist » (2014), Matt Schulze, qu’on a pu voir dans « Out of Reach » (2004), et Rick Yune, qu’on a pu voir dans « Olympus Has Fallen » (2013). Ce métrage est le premier de la franchise Fast & Furious. Il a été suivi par une suite intitulée « 2 Fast 2 Furious » (2003).
L’histoire proposée par « The Fast and the Furious » nous invite à suivre Brian O’Conner (Paul Walker), un officier de police de Los Angeles qui cherche à infiltrer une bande de braqueurs de camions. Il se fait embaucher comme vendeur dans un magasin spécialisé en articles pour voitures. Parallèlement, il se rapproche de Mia Toretto (Jordana Brewster) en fréquentant assidûment le petit bar où elle travaille. Le but étant de faire connaissance avec Dominic Toretto (Vin Diesel), connu pour être un pilote de courses de rues redoutable. Progressivement, Brian et Dominic se lie d’amitié à travers leur passion des voitures sportives et des courses illégales. Son introduction dans ce milieu permet à Brian de renseigner ses supérieurs sur l’éventuelle identité des braqueurs de camions. Cependant, malgré les évidences, Brian n’arrive pas à se convaincre que les braqueurs ne sont autres que Dominic et ses acolytes de longues dates…
Le scénario concocté par Gary Scott Thompson, Erik Bergquist et le désormais connu David Ayer, à qui l’on doit les scripts de « Harsh Times » (2005), « Street Kings » (2008), « End of Watch » (2012), « Sabotage » (2014), ou encore « Bright » (2017), offre une histoire assez basique d’infiltration qui ne sert que d’excuses pour présenter des belles voitures sportives customisées, des filles au style et aux lignes envoûtantes et une bonne dose de musique urbaine type Rap et/ou R’n’B digne des clips MTV. Les fans de voitures customing reconnaitront probablement la Mitsubishi Eclipse 1995, la Mazda RX-7, la Toyota Supra 1994, la Honda S2000 ou encore la Dodge Charger 1970, toutes modifiées et gonflées pour foncer à pleine vitesse le plus rapidement possible. L’intrigue repose essentiellement sur l’identité des braqueurs de camions. Une intrigue secondaire s’appuie sur un contentieux entre Dominic Toretto (Vin Diesel) et Johnny Tran (Rick Yune), le chef d’un gang vietnamien. Une petite dose de romantisme est incorporée par l’intermédiaire d’une relation amoureuse entre Brian O’Conner (Paul Walker) et Mia Toretto (Jordana Brewster).
De manière globale, on retrouve un certain nombre de clichés dans ce « The Fast and the Furious » au niveau des personnages. Paul Walker incarne un flic infiltré au look de surfeur qui ferait pâlir Bodhi (Patrick Swayze) dans « Point Break » (1991) de Kathryn Bigelow. Il enquête sur un groupe de malfrats qui braque des camions en les encerclant avec des Honda noires modifiées, pour finalement se hisser à bord en passant par le pare-brise avant, par l’intermédiaire d’un câble tiré depuis un véhicule placé devant. Une technique dangereuse et probablement inefficace pour voler des magnétoscopes (un appareil que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître). De ce côté de l’Atlantique, les voyous sont plus prudents et volent des camions sur les parkings, lorsqu’ils sont à l’arrêt et lorsque le chauffeur est absent ou endormi. Chose assez classique (cliché ?), pour parvenir à ses fins, ce jeune flic va se rapprocher de la sœur de sa cible et débuter une relation sentimentale. Impossible de cloisonner (tout le monde ne peut pas être James Bond et s’envoyer en l’air sans s’impliquer). « Je t’ai menti sur qui je suis, mais je t’ai dit la vérité sur mes sentiments pour toi« . De l’autre côté du spectre, Vin Diesel incarne le vilain, pas vraiment vilain. Lorsque l’on creuse, le personnage a des fractures liées à son père. La grosse voix, le physique bodybuildé, le passé trouble, et un goût exacerbé pour la vitesse. Michelle Rodriguez participe dans un rôle de soutien, le visage serré, le coup-de-poing facile, installant son style badass. Rick Yune représente finalement le véritable antagoniste de l’histoire. L’acteur américain d’origine coréenne sera malheureusement le plus souvent cantonné dans ce type de rôle, sauf quand il produit lui-même.
Le point du film réside principalement dans ses valeurs de production. « The Fast and the Furious » fut doté d’un budget de 38 millions de dollars. Le tournage a eu lieu dans différents endroits de Los Angeles et dans certaines parties du sud de la Californie, du 26 juin au 25 octobre 2000. Un soin particulier a été apporté aux scènes d’action, dont la majorité est axée sur des courses de voitures. Durant le tournage, soixante-dix-huit ont été détruites. Ericson Core, le directeur de la photographie, est un cinéaste connu pour œuvrer sur des films d’action, tel que « Payback » (1999), « Daredevil » (2003), ou encore « Point Break » (2015). La bande musicale orchestrée par BT (Brian Wayne Transeau) vient parfaitement s’inscrire dans le style singulier que l’on a voulu donner au film. Le compositeur mélange de l’électro avec des influences hip-hop offrant beaucoup de dynamisme aux séquences les plus percutantes. Enfin, le montage effectué par Peter Honess débouche sur un film d’une durée de 106 minutes. Le métrage aura rapporté près de 210 millions de dollars de recette mondiale.
En conclusion, « The Fast and the Furious » est un bon film d’action disposant d’une histoire simple, d’une intrigue basique et d’un développement nerveux. Le rythme est assez soutenu, le récit est fluide, et la narration est linéaire. La photographie fait la part belle aux scènes d’action dans l’ambiance chaude de la Californie du Sud. Les cascades sont impressionnantes et venaient renouveler un genre qui n’était plus trop de mise à la fin des années 1990, début des années 2000. La bande originale est captivante, dynamique dans un style très hip-hop mainstream. Le montage est cohérent offrant une bonne cadence à l’ensemble. La distribution offre de bonnes prestations dans l’ensemble même si on n’évite pas certains clichés. À l’arrivée, c’est Vin Diesel qui porte le film avec un mélange troublant de tranquillité zen et de rage à peine contrôlée. Le métrage se laisse agréablement regarder et, deux décennies après, permet de se remémorer comment cette saga a débuté…
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