PROJECT WOLF HUNTING (2022) ★★★★☆

Les forces de police coréennes rapatrient un groupe de dangereux criminels sur un cargo spécialement affrété et conditionné. Malgré la sécurité accrue, ceux-ci parviennent à s’échapper et massacrent les forces de l’ordre ainsi que les membres de l’équipage. Toutefois, un mal bien plus profond se libère également de la soute du bateau…

« Project Wolf Hunting » est un thriller d’action et de science-fiction coréen datant de 2022, réalisé par Kim Hong-seon, à qui l’on doit également « Metamorphosis » (2019). Les acteurs principaux sont Seo In-guk, qu’on a pu voir dans « Pipeline » (2021), Jang Dong-yoon, qu’on a pu voir dans « Beautiful Days » (2018), Choi Gwi-hwa, qu’on a pu voir dans « The Roundup » (2022), Park Ho-san, qu’on a pu voir dans « Night in Paradise » (2020), Jung So-min, qu’on a pu voir dans « Golden Slumber » (2018), Ko Chang-seok, qu’on a pu voir dans « Sinkhole » (2021), Jang Young-nam, qu’on a pu voir dans « The King’s Case Note » (2017), et Sung Dong-il, qu’on a pu voir dans « The Cursed: Dead Man’s Prey » (2021). La première du film a eu lieu au Festival International du Film de Toronto le 16 septembre 2022 et est sorti le 21 septembre 2022 dans les salles de Corée du Sud.

Après qu’une extradition de criminels de Manille vers la Corée du Sud ait été interrompue par un attentat-suicide à l’aéroport philippin, les autorités coréennes décident que le prochain groupe de criminels doit être transféré par voie maritime. Alors qu’ils sont sous garde lourdement armée, les dangereux condamnés à bord du cargo s’unissent pour une tentative d’évasion coordonnée qui dégénère rapidement en une émeute sanglante et totale. Mais alors que les fugitifs poursuivent leur brutale campagne de terreur, ils découvrent bientôt que même les plus vicieux d’entre eux ne sont pas à l’abri d’un danger sans nom qui s’est réveillé au fin fond de la cale du navire…

« Project Wolf Hunting » démarre sur les chapeaux de roues, et son rythme ne faiblit jamais. De la première minute jusqu’à sa conclusion, Kim Hong-seon, le réalisateur plonge le spectateur dans une baston totale en haute mer. Nous plongeons ici dans une mêlée non-stop, des combats rapprochés, brutaux à l’extrême, presque toujours à mains nues. Des crânes sont fracassés. Des oreilles sont mordues, voire arrachées. Un homme est même battu à mort avec son propre bras ! Le tout est copieusement accompagné d’effets sonores spongieux qui vous feront grimacer, et peut-être même détourner les yeux de l’écran, alors que vous êtes bien installés dans votre fauteiul préféré. Ce film n’est clairement pas pour les âmes sensibles. Le réalisateur de « Metamorphosis » (2018) et de « The Chase » (2017) livre un carnage particulièrement sanglant qui laisse chacun des personnages trempé de rouge.

Bien évidemment, on comprend rapidement qu’il y a une majorité de méchants dans cette histoire. Park Jong-doo, incarné par Seo In-guk, est l’un des leaders de la mutinerie et probablement l’un des antagonistes les plus violents. Toutefois, du côté des forces de l’ordre, on note que tous ne sont pas très honnêtes dans leur attitude. Cependant, à leur tête, on retrouve l’inspecteur Lee Seok-woo, interprète par Park Ho-san, bien décidé à reprendre le contrôle de la situation. Tout ceci étant sans compter sur l’intervention du mâle Alpha (Choi Gwi-hwa), une expérience de laboratoire, dont l’histoire est présentée sous forme de flashbacks avec des événements remontant à la Seconde Guerre mondiale. Plus on progresse dans l’histoire, plus les morts s’amoncellent. Certains retiendront uniquement l’excès d’hémoglobine alors que d’autres s’arrêteront sur le développement de l’âme humaine, en remarquant que même ceux qui ne voulaient pas sortir de leur cellule, s’engagent finalement dans ce déchaînement de fureur. La laideur des humains est telle qu’il devient impossible de contenir cette violence dès lors qu’elle est libérée.

« Project Wolf Hunting » offre de très bonnes valeurs de production. La plus grosse partie du récit se déroule à l’intérieur d’un cargo. Yoon Ju-hwan, le directeur des prises des vues, offre une photographie articulée sur un faible éclairage. Il y a peu de lumière naturelle. Dans une certaine mesure, cela participe à la création d’une ambiance sombre et inquiétante. Toutefois, l’accent est placé sur les scènes d’action. Comme je l’ai souligné précédemment, les combats sont essentiellement ordonnés autour de baston à mains nues et/ou avec armes blanches. Cependant, dans la dernière partie, on retrouve une intégration d’armes à feu. La bande musicale composée par Kim Jun-sung et Jo Ran vient excellemment accompagner l’ambiance alors que le montage effectué par Shin Min-kyung et Lee Ga-ram débouche sur un film d’une durée de 112 minutes.

En conclusion, « Project Wolf Hunting » est un très bon film d’action disposant d’une histoire originale, d’une intrigue basique et d’un développement singulièrement violent. Le rythme est très soutenu, le récit est fluide et la narration fait appel à plusieurs flashbacks. La photographie se focalise sur les scènes d’action, la bande originale est sympathique et le montage est cohérent. Les personnages sont quelque peu clichés par endroit, mais parfaitement bien marqués pour que le spectateur puisse précisément les positionner dans le récit. La distribution offre de très bonnes prestations sans qu’un acteur n’émerge clairement du lot. L’ensemble est divertissant pour qu’on ne soit pas effrayé par un excès d’hémoglobine et de violence gratuite.