Un gradé de la marine souffre de stress post-traumatique suite à un accident de sous-marin dans lequel il a perdu une partie de son équipage. Cependant, il va devoir se lancer dans une course contre la montre lorsqu’un poseur de bombes lui lance des ultimatums afin qu’il puisse neutraliser les engins explosifs…
« Decibel » est un thriller d’action sud-coréen datant de 2022, réalisé par Hwang In-ho, à qui l’on doit également « Monster » (2014). Les acteurs principaux sont Kim Rae-won, qu’on a pu voir dans « RV: Resurrected Victims » (2017), Lee Jong-suk, qu’on a pu voir dans « V.I.P. » (2017), Jung Sang-hoon, qu’on a pu voir dans « The Last Princess » (2016), Park Byung-eun, qu’on a pu voir dans « Jo Pil-ho: The Dawning Rage » (2019), Cha Eun-woo, qu’on a pu voir dans « My Brilliant Life » (2014), et Lee Sang-hee, qu’on a pu voir dans « Golden Slumber » (2018). Ce métrage est paru en Corée du Sud le 16 novembre 2022.
L’histoire proposée par « Decibel » nous invite à suivre Kang Do-young (Kim Rae-won), un ancien commandant sous-marinier qui devient la cible d’un terroriste. Ce dernier a placé des bombes dans des lieux publics et celles-ci exploseront si le niveau sonore atteint un certain nombre de décibels. Bien entendu, ces explosifs sont placés dans des endroits où il y a toutes les chances que le niveau de décibels franchisse la barre fatidique, un stade de football lors d’un match, un parc pour enfants, une piscine de loisir. Toutefois, d’autres lieux sont piégés de manière à freiner la progression des forces de l’ordre. Do-young n’aura d’autres choix que de suivre les directives du terroriste qui le guide par téléphone. Pour s’assurer de la pleine collaboration de l’ancien commandant, le criminel a kidnappé son épouse et sa fillette pour les équiper d’un gilet explosif…
Le scénario concocté par Lee Jin-hoon et Hwang In-ho, ce dernier endossant également la casquette de réalisateur, positionne « Decibel » dans le registre du thriller d’action. Les cinéastes laissent le spectateur dans l’ignorance durant une bonne première moitié du récit en n’expliquant pas qui est le mystérieux terroriste et n’offrant aucune information sur ses motivations. C’est donc dans la seconde partie du métrage que les informations et révélations arrivent pour finalement laisser comprendre qu’il y a là une histoire de vengeance. La grande majorité des éléments du suspense sont classiques. Toutefois, une parcelle de la machination offre une pointe d’originalité avec l’incorporation de bombes sonores. Celles-ci s’arment automatiquement lorsque les bruits environnants atteignent une certaine mesure de décibels. Chaque nouveau dépassement réduit le compte à rebours, laissant les démineurs dans un stress important. D’importants flashbacks viennent ponctuer le récit de manière à présenter les éléments ayant conduit à la situation actuelle.
« Decibel » s’articule autour de peu de personnages de premier plan. Ainsi, on retrouve Kim Rae-won, incarné par Kang Do-young, un ancien officier de la Marine qui devient la cible d’un terroriste. Il souffre d’un syndrome post-traumatique suite à un accident lors de son dernier commandement. En poste dans un sous-marin, il a dû prendre des décisions qui ont conduit à la perte de la moitié de son équipage. Des manœuvres d’évitement d’une torpille apparemment tirée par les forces militaires sud-coréennes est à l’origine de l’accident. Les autorités décident d’étouffer l’affaire et sa résurgence les incite à faire taire les différents protagonistes. Oh Dae-oh, interprété par Jung Sang-hoon, est un journaliste qui se retrouve embarqué dans la course contre la montre de Rae-won, qu’il accompagne bon gré, mal gré. Enfin, Jeon Tae-seong, incarné par Lee Jong-suk, est l’unique antagoniste de toute cette histoire et donc le concepteur des différentes bombes. À noter également la présence de Park Byung-eun dans le rôle de Cha Young-han, un agent du Defense Security Support Command, les renseignements militaires, qui cherchent à neutraliser le méchant de l’histoire mais également à faire disparaitre les preuves impliquant le gouvernement.
« Decibel » offre de très bonnes valeurs de production grâce à un budget apparemment correct. La photographie présentée par Park Jong-cheol et Eom Si-u propose de nombreux lieux différents, tout en installant la tension à travers une intrigue progressive. Les séquences dans le sous-marin sont classiques, mais mettent clairement en lumière la complexité de la situation. Les scènes d’action sont bien diversifiées, cascades en voitures, courses effrénées dans différents endroits, tensions extrêmes avec des tentatives de désamorçage, explosions, combats à mains nues et au couteau. La bande musicale composée par Mok Yeong-jin est discrète, mais vient très bien souligner l’atmosphère tendue tout en amplifiant la pression rencontrée par les différents protagonistes. Une petite pointe d’humour est amenée par Jung Sang-hoon avec ses répliques amusantes. Enfin, le montage effectué par Kim Chang-ju offre un bon équilibre entre l’action et les moments plus menaçants, pour déboucher sur un film d’une durée de 110 minutes.
En conclusion, « Decibel » est un très bon thriller d’action disposant d’une histoire accrocheuse, d’une intrigue rondement menée et d’un développement énergique. Le rythme est plutôt soutenu, le récit est fluide et la narration fait appel à plusieurs flashbacks. La photographie est variée et dynamique. Les scènes d’action sont cohérentes et bien structurées. La bande originale est discrète, mais plaisante et le montage est bien équilibré. La distribution offre de bonnes prestations et le duo de circonstances, bien que classique, formé par Kim Rae-won et Jung Sang-hoon fonctionne bien. À l’inverse, Lee Jong-suk offre un antagoniste trop lisse, trop propre, sans saveur, auquel on adhère difficilement, voire pas du tout. L’ensemble est divertissant et permet de passer un agréable moment.
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